Elles disent: «Tais-toi un peu. |
Cela veut mieux. |
Nous parlerons par ta bouche»
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Elles disent: «Comme le feu, ce que tu veux te brûle quand tu le touches»
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Elles disent la morale, ce qui est bien ou mal
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Elles savent ce qui est sale, ce qui est anormal
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Pourquoi ces éclats de voix plantés dans mon crâne?
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Las, je réclame un instant de calme
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Laissez moi essayer de penser par moi même
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Plus jamais déchirer par le chant des sirènes
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Seulement si vous saviez le pouvoir qu’elles me prennent
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Des vamps qui me séduisent, les vampires qui me saignent
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Me dirigent me suivent depuis le premier jour
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Des ordres et des discours jusqu’a me rendre sourd
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Je n’ai pas choisi, c’est la vie qui m’a voulu ainsi
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Personne n’a jamais demandé mon avis
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Aimer qui je veux être, détester qui je suis
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S’il suffisait de naître tout serait si simple
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Si l’esprit qu’on m’a donné répondait sans trahir
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Mais les muses maléfiques cherchent encore a me nuire
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Murmurent a mon oreille des mots et des morsures
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Elles n’ont pas leur pareil pour ouvrir mes blessures !
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Elles disent: «méfie-toi des autres, il n’y a pas de messie pas d’apôtres»
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Elles disent: «Fais-nous confiance, nous savons tes vices et tes secrets
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d’enfance»
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Elles disent: «tu ne nous mérites pas»
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Et des tas d’autres choses que je ne comprend pas
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Mais qu’est ce qu’elles me veulent?
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Maintenant laissez-moi seul
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Faire un trou dans ma tête ouverte comme une porte
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Qu’enfin elles s’arrêtent ou bien qu’elles en sortent
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Elles pillent ma raison, invoquent des pulsions de mort, de destruction
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Princesses du chaos, entremetteuses en question
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Maîtresses menteuses, expertes en soumission
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Et la violence qui me hante implose quand ça leur chante
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Je demande le silence comme une dernière chance
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Là où la folie commence |