| Ces temps-ci, c’est difficile parce que la vie me prend de court
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| Alors j’imagine que la tise est susceptible d’arranger l’coup
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| Ou sourire au fond du gouffre, mes proches me demandent qu’est-ce qu’il m’arrive
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| À croire que ma joie de vivre se trouvait sur le Titanic
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| J’côtoie les putes, les bars avec dignité et charme
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| Stylo sec, j’ai plus qu'à l’tremper dans mes larmes
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| Sans trop de sanglots, j’ai pas toujours les bons mots
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| En cause, ma peine que je viens déballer en prose
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| J’aurai dû rester sociable mais leur connerie me tue
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| C’est ironique maintenant j’suis seul avec ma solitude
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| C’est la même boucle qui m’fait comme des sangles au cou
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| Tous mes frérots rêvent de s’téléporter comme Sango Ku
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| Bref, entre square et désespoir, on se promène
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| Bien trop enfermé sur moi même pour faire la star, je te le promets
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| Toujours pas du genre ni d’humeur à me couper les veines
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| Juste chaque couplet pour exprimer quelques pensées qui sont les miennes
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| Intelligents d’après un bulletin paru à une époque
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| Putain, faut pas croire que la rue a eu mes potes
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| On roule à plus de 200, l’esprit alcoolisé
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| Agonisant, mon avenir se narre dans une marre de sang
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| Bienvenue où les contentieux se règlent aux couteaux suisses
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| En 2010, le sida s’cache entre les plus belles cuisses
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| Dès lors, ça s’traduit par un grand bordel
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| Dehors, y’a rien d’gratuit à part un grand bol d’air
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| Ça crève les pneus, ouais
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| Les p’tits agressent les vieux
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| Ici y’a plus d’respect, ici ça crève les yeux
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| On vise la caisse du jeu, cous' ça m’insupporte
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| Mais qu’est-ce tu veux? |
| On baise nos chances qu’elles soient minces ou fortes
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| Si on s’gratte la tête, c’est qu’un procès doit venir
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| La vingtaine rien qu'ça traîne, aucun projet d’avenir
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| Ça fait un bail qu’on a taché nos bonnes vies et mœurs
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| Si tu veux die cousin fume d’la bonne weed et meurs
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| Ne me dites plus (ssshhht)
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| Qu’le pire est derrière nous
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| Ces p’tites veulent nous voir suer jusqu'à la dernière goutte
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| Et si pour donner la vie, suffit d’une goutte de sperme
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| Ici pour ôter une vie suffit qu’un couteau s’perde
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| Les gars, la chance faut la provoquer non pas l’attendre
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| La patience est pas pour ceux qui mènent la danse
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| J’suis dans la deuxième putain d’catégorie
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| Ce type pète les plombs à la vue d’une longue file
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| Y’a trop d’rimes, faut qu’j’trouve celle pour m’exprimer
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| Y’a trop d’cibles, j’sais plus lesquelles j’dois décimer
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| J’ai des idées plein la tête mais y’en a pleins qu’j’devrais scier
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| Frère, j’ai misé dans la verte, c’est ça qui m’a scié certes
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| Et elles me servent à m’endormir ou à écrire des textes
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| Il m’faut ma part, frère j’en ai rien à foutre des restes
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| T’entends? |
| Il m’faut mas dar et ma Mercedes
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| En bref, kiffer avant d’quitter la sphère terrestre
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| Malheureusement, tout fonctionne avec des intérêts
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| Si t’as pas d’pot, t’auras jamais l’occas' d’tirer les reines
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| Pour la vie d’rêve, j’ai pas pris l’bon itinéraire
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| Mon équilibre est instable à force d'écrire et d’boire des rêves
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| J’vais pas arrêté l’rap mais presque
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| Déstresse, on va faire les stars de merde, les frères
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| Nous, on est screds, j’espère
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| Faire des espèces vite fait puis être père
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| Respecte mes rêves de gamin, merde
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| Espèce de perte laisse faire
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| Moi j’ai des textes sévères, bref des couplets extrêmes
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| On a des seize vénères mais on fait pas exprès
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| J’sais qu’c’est la dèche certes mec en v’là un extrait
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| Sec et bien serv', t’inquiètes c’est Seyté frère
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| Wesh, bien ou quoi? |
| On s’démerde, on s’démène pour les pes'
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| Les semaines c’est toutes les mêmes
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| Roule des petchs toutes les heures et c’est dur au réveil
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| Ça respecte plus les sœurs et j’ai peur pour les miennes
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| J’vis dans l’excès de def' au milieu d’cette vaisselle
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| Tu veux testes le Té-Sey, espèce de peste essaye
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| J’persévère, sers des verres, fais des vers quand j’XXX
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| J’le fait sans excès d’zèle, un seize et j’m’en vais sec |