Je suis la solitaire, seule même parmi les miens
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Seule dans cette ère qui m'étouffe comme le silence de mes chagrins
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Seule parce que mes pas arrivent de loin
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Fatiguée mais debout, le sourire malgré les coups avant que j’m'écroule j
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'tiens pour combien de temps?
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Mon passé, un boulet que je traîne mais qui m’aplatit quand soudain ma vie
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devient pente
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Ou pire, à chaque virage m’entraîne dans le ravin
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Ecoute, je coule dans le poison mais j’accepte si sonne la Fin
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Je suis la solitaire, vagabondant dans la Vie
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Vagabondant dans dans la Vie
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Vagabondant dans les villes, jamais très très loin du vide
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Des noeuds dans le bide me rappellent ce vide que rien ne comble
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Et quand le bien me trompe alors là plus rien ne compte !
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Alors laisse moi dans mon coin! |
Je ne veux partager ma douleur
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C’est pour ton bien car la souffrance me tape à toute heure
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Par pudeur ou par crainte m’enveloppe ce silence
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Je n’ai vu que les violences du système donc excuse mon manque de nuance
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Cavale sans fin, je ne peux lâcher les amarres
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Mon Dieu, je lâche prise mon âme si torturée ç mal
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Ma hargne, rien ne l’adoucit: vois l'époque déglinguée
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Malgré les larmes on a tous ri quand la paix s’est flinguée
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Ma vie un braco et mon passé m’a tout pris
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A pris la fuite comme mon cœur poussant mon bonheur dans l’oubli
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Et quand ma foi roupille, la rage me malmène, me cane même
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Ô mon Dieu, pardonne mes failles et mes calvaires
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Je m'égare vers la perte, est-ce un suicide inconscient?
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Ne me parlez pas d’hérédité, je ne sais même pas de qui je porte le sang
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Péter les plombs, ça s’accentue quand tu dors sous les ponts
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J’ai fuit le désert mais j’ai encore du sable mouvant sous les pompes
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Enfant de dehors, j’y suis arrivée candide
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Y a que la lune qui peut me comprendre ou me consoler car elle m’a vu grandir
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La Vie m’a jetée dans la nuit et puis m’a laissée seule
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Je suis la solitaire, même avec le cœur rempli de mes frères et sœurs
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J’ai vu le pire du pire de près
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Pas de jardin secret, un champ de plaies
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Chère Etoile j’ai peur, alors chante s’te plait!
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M’abandonne pas dans les tourments de ma tête
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J’ai peur, m’abandonne pas, je suis perdue sans ton aide
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Je suis la solitaire mais qui peut comprendre?
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Je n’ai même pas les mots pour exprimer ce que j’aimerais faire entendre
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Mon instinct de survie m’ordonne de prendre le large
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De tout plaquer, le rap y compris, car je sais qu’ici je finirai barge!
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Et pendant que la paix fait sa radine ce monde nous baratine
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Je suis pas chez moi ici, mon cœur coincé en Amérique latine
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Maintenant je sais même si l’océan nous sépare
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J’entends tes pleurs, ta rage, tes peurs et ton espoir
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Je suis avec toi ! |
Et je manquerai pas à l’appel
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J’ai le mal du pays, c’est bizarre car je le connais à peine
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Je suis la solitaire sans terre et sans attaches
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Y’a que le rap qui me tient en laisse et qui me retient quand je m’arrache
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La liberté, je l’ai vue qu'à travers une serrure
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J’ai mal aux nerfs! |
Ai-je trop tapé contre les murs de ma cellule?
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Je rêve de répit mais la mort vit à ses dépends
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Ma vie m'épuise et la fatigue me renvoie à squatter les bancs
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J’ai crié «sortez des rangs! |
«Mais avec l'âge tous finissent par y rentrer et je reste là face à ces adhérents
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Alors je continue ma route en solitaire
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Toujours, j’ai pas choisi, mais j’continue avec la foi frère
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Donc laissez moi en paix si vous ne comprenez pas
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Le système m’a exclue, maltraitée, je n’y rentrerai pas
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Je suis la vagabonde, le fardeau à l'épaule
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En quête d’enseignement mais certainement pas ceux qu’on apprend à l'école
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Je crois en Dieu malgré l'époque
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En la Vie et je me battrai J’ai la tête dure, demandez à mes potes!
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Ma foi infalsifiable
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Je lis dans les signes de la vie, quoi! |
Tu ne les penses pas si fiables?!
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Alors laisse tomber, car seule l’intuition me guide
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Et la paix séjourne en moi lorsque mes impulsions me quittent
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La colère ma meilleure ennemie
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Ô Seigneur aide-moi
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De ma mémoire elle veut ma peau s’il te plait reste prés de moi
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J’ai de moins en moins de force je me perds dans ces années
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J’suis jeune mais tellement vieille mais comme on dit: on fait aller |
Malgré le trouble dans le crâne, le doute dans le «Graal «A cran mais où est le diable qu’on le crame!
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Ce monde clame de drôles de valeurs sans valeureux soldats
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Ici ces bâtards sèment le malheur et boivent du sang dans leur soda
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C’est la routine!
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On m’a souvent dit: «ma sœur, Mais prends cette pince monseigneur puisque le
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bonheur a fermé la boutique! |
«Née dans un monde qui m’a nourri à la broutille
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A voulu m’abrutir ! |
Adorer l’argent qui n’est qu’un outil
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Pfffffff, laisse-moi dans ma marge
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Le cœur plein de foi même si parfois je me perds un peu dans ma marche
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La nuit, j’entends des cris, Des bouts de passé, des rêves détruits
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Détritus de ma mémoire éprise de tristes échos nourrissant ma déprime
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Et puis je ferme les yeux fort
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Attendant que les anges viennent me parler dans mon sommeil pour un peu de
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réconfort
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Le moral en baisse et en baisse, le fond m’attend
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Les années passent et moi j’encaisse et j’encaisse mais jusqu'à quand?
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Car déjà mon âme titube
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Mets tes menaces dans ton cul
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Mr le gendarme tu peux taper j’ai l’habitude !
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La douleur physique anesthésiée par celle intérieure
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Qui me détériore, accuse parfois mon existence d’erreurs
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Alors je m'élève seule les mains vers le ciel
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Incomprise et prise à la gorge par cette merde de siècle!
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Je suis la solitaire, tu sais celle que l’on prend
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Pour une sauvage, que le monde pointe du doigt mais que personne ne comprend
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Je suis la solitaire, parfois esclave de mes tourments
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Instable dans la routine mais toujours à l’aise dans le mouvement
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Je suis la solitaire, amoureuse de l’imprévu
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Etre riche et esclave, moi j’préfère être libre et à la rue
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Je suis la solitaire, celle qui n'écoute pas les ordres
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Seule dans cette époque, seule mais en paix avec les autres
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Je suis la solitaire |