Elle sortait de chez elle
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Avec du naturel, exactement comment je les aime
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Sensuelle avec des formes violoncelle
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C’est ce qui faisait son charme, elle avait son style
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Dans l’quartier c'était l’actrice de Broadway
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Une voix bien accordée comme un piano Steinway
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A pris le highway direction la grosse pomme
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Juste avant que ne tombe la dernière feuille d’automne
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Elle a l’humilité pis l’tempérament modeste
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A dit au directeur chu pas faite comme une modèle
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Mais donne-moi un scénario pis j’te promets
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Moi faire mon nid icitte pour m’envoler des mes propres ailes
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Sa personnalité a gagné le cœur des gens
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Elle a la confiance d’une montagne en Espagne
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Huh huh, la fille a faisait contraste
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Des filles qui avait des contrats
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En raison des leurs contacts
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Permettez-moi de le dire, que dans l’fond j’préfère Brigitte Jones
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Ça n’a rien de physical, c’est juste que j’aimais Brigitte Jones
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La population est en adoration
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Avec ses rôles pop, teinté d’une vraie passion
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Les écrans la connaissent, les gens la reconnaissent |
C’est ça une star, quand t’es visible partout sur la planète
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Maintenant elle a des années de métiers dans l’corps
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Depuis un certain temps elle reçoit pu autant de call
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Ses rides la trahissent, dans le milieu c’est pas pratique
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Elle pense chirurgie plastique avant de devenir has-been
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Elle se contemple dans le miroir
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En tâtant ses courbes sur le bord de ses hanches
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Elle cherche le fond-teint, c’est peut-être sa faute hin?
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Tout l’maquillage au monde ne pourrait cacher sa grosse peine
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À pense à prendre le tunnel
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À revenir à la clarté en brunette
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À pense à prendre la ruelle, à changer d’paire lunette
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Pour revenir en prunelle, juste avant qu’on ne veut plus d’elle
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Permettez-moi de le dire, que dans l’fond j’préfère Brigitte Jones
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Ça n’a rien de physical, c’est juste que j’aimais Brigitte Jones
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Boom shakalaka, elle est revenue en avion, de son escapade de la mode
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D’sa métamorphose en platinium
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Elle a bu la fontaine de jouvence du couvent, elle a perdu douze ans,
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elle est prête pour les louanges de la populace |
Est revenue en visite
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Pour le temps des fêtes dans son ancien district
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Elle tente de saluer le monde qu’elle croise en bycik
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Mais pu personne au monde ne reconnaît Brigitte
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Photoshoppé comme une créature de magazine
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Elle habite un corps maladif qui vient tout juste d’atteindre son paroxysme
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On lui a serré les courbes, serré à double-tour
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On lui a greffé ses joues pis même son sourire
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J’essaye de comprendre, j’essaye surtout pas de juger
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J’sais pas c’est quoi d'être femme ou de se faire dire qu’on est usé
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J’essaye de le dire avec les meilleurs mots de Molière
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Comment elle peut être femme fière sans son fard à paupière
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Dans la salle de bain, faut pas qu’on la dérange
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Elle veut être parfaite comme une toile de Michel-Ange/
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Moi j’aimais Brigitte Jones, avant son silicone
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Avant son physique chromé |