| Jeune, on pense qu’on a tout à prouver
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| Et qu’on doit faire les 800 coups
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| Pour ne pas passer pour un tnar
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| BEZBAR, difficile d'éviter les lascars
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| En surnombre, j’devais veiller jusqu'à tard le soir
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| Je n’avais rien à vendre mais tout à prendre
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| Faut pas se méprendre
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| J’faisais miroiter qu’avec moi, t’avais qu'à te détendre
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| J’vendais le kleenex le plus cher du monde
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| Bien vi-ser frère, pour les tox, c'était immonde
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| Au début, à chaque rote-ca je m’esquivais
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| Avec l’age, j’avais plus peur, quand ils revenaient j’les baffais !
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| J’les baffais !
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| Devant tous j’passais pour un bonhomme ! |
| Celui qui cartonne les shlags
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| Avec cette fausse bonbonne
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| La rotte-ca ça marche un moment
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| Mais avec le temps, j’me disais qu’en vendant d’la came j’me ferais plus
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| d’argent
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| Inconsciemment j’dépassais une barrière invisible, celle du naïf qui entre dans
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| l’engrenage des gens qui prennent leurs frères pour cible
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| Engrenage, jeunesse en age, oublie tout
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| Change de style de vie ou bien tu déménages
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| Les pieds devant
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| L’devant d’la scène est plus stimulant que c’qui t’attend derrière en stimulant
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| Difficile de retenir ses envies
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| Les vitrines sont alléchantes
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| Mais la barrière reste le prix
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| À payer, pour toucher la marchandise
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| Aucune solution si ce n’est celle d’entrer dans leur bizz
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| Effacé à la naissance par ceux qui pensent
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| Pour moi difficile de mettre à l'écart
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| De garder bonne conscience
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| L’accoutumance de ce système freine ma lucidité
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| Et engendre une avalanche de pensées malsaines
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| C’est la même qui font en sorte que seuls des chiffons m’appartiennent
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| À l’ancienne, toujours la même rengaine
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| Dans ma rue, les sirènes de condés résonnent
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| Assourdit, aveuglé, j’ai souvent eu la mauvaise donne
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| Je croque dans la pomme pourrie, prisonnier de ma connerie
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| Je fuis, détournant ainsi les interdits, je suis, comme qui dirais-je
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| Esclave du stratège, à leur jeu, je ne sais décidément pas oué-j
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| Engrenage, jeunesse en age, oublie tout
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| Change de style de vie ou tu déménages
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| Les pieds devant
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| L’devant d’la scène est bien plus stimulant que c’qui t’attend derrière en
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| stimulant
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| On m’a dit «maudit, Morad tu es maudit»
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| Tu étais frère par le plan du démon au col blanc rodé, détaillant minable
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| J’ai rien dit, j’demandais pardon tous les vendredis
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| Mon Dieu, mais qu’est-ce qui m’a pris, j’ai soldé le prix de la vie
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| Pour chiffon, poursuivant l’idéal du glouton, pognon sale
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| Poursuivant, la réalité sale qu’on lave pas au savon
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| Quel couillon j'étais ! |
| Persuadé d’avoir raison
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| «Si moi j’le fais pas, d’autres le feront»
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| Le front suant, on tourne en rond pour ramener gent-gent à la son-mai
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| On part tous un jour ou l’autre, les pieds devant
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| La seule justice qui nous lie vraiment, je n’suis pas savant
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| Je sais seulement que j’ai envie de payer ici-bas, Mon Dieu, pas l’feu
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| Je n'étais pas conscient de l’enjeu, j’regrette l’engrenage, les repères,
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| les sages ivres
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| Pour atteindre la rive, celle qui te délivre
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| Faut tourner la page !
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| Engrenage, jeunesse en age, oublie tout
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| Change de style de vie ou tu déménages
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| Les pieds devant
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| L’devant d’la scène est bien plus stimulant que c’qui t’attend derrière en
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| simulant |