| Le jour vient de naître sur les villes et les rivières
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| On court, on s’inquiète, du retard sur un horaire
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| La radio annonce qu’il y a du brouillard
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| Dans les champs s'éveillent les renards
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| Les trains de banlieue oublient dans des gares
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| Sur les quais des gens pressés tout essoufflés
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| Elle a quatre livres attachés par un ruban
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| S’assoit’sans rien dire au fond du compartiment
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| Nous allons rester plusieurs kilomètres
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| Vingt minutes face à face sur une banquette
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| Je pense à elle, elle pense à moi et au coup de sifflet, le train s’en va
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| Je pense à elle, elle pense à moi
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| «Tiens voilà le soleil"je dis tout bas
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| J’aurai demain le courage qu’il faut pour lui parler
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| Car elle attend que ce soit moi qui le premier
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| Un beau jour lui dise bonjour
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| Demain matin je lui parlerai
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| On voit de la vitre des maisons, des écoliers
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| Ce bois qui nous quitte, c’est la ville qui est tout près
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| Elle tend son billet à un contrôleur
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| Me sourit et puis s’enfuit avec mon cœur
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| Je pense à elle, elle pense à moi et au coup de sifflet, le train s’en va
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| Je pense à elle, elle pense à moi
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| «Tiens voilà le soleil"je dis tout bas
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| J’aurai demain le courage qu’il faut pour lui parler
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| Car elle attend que ce soit moi qui le premier
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| Un beau jour lui dise bonjour
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| En attendant, je l’aime. |