Lyrics of Tam tam de l'afrique - IAM

Tam tam de l'afrique - IAM
Song information On this page you can find the lyrics of the song Tam tam de l'afrique, artist - IAM. Album song Tam Tam De L'afrique, in the genre Поп
Date of issue: 13.04.2006
Record label: Labelle Noir
Song language: French

Tam tam de l'afrique

(original)
Ils sont arrivés un matin par dizaines par centaines
Sur des monstres de bois aux entrailles de chaînes
Sans bonjours ni questions, pas même de présentations
Ils se sont installés et sont devenus les patrons
Puis se sont transformés en véritables sauvages
Jusqu'à les humilier au plus profond de leur âme
Enfants battus, vieillards tués, mutilés
Femmes salies, insultées et déshonorées
Impuissants, les hommes enchaînés subissaient
Les douloureuses lamentations de leur peuple opprimé
Mais chacun d’entre eux en lui-même se doutait
Qu’il partait pour un voyage dont il ne rentrerait jamais
Qu’il finirait dans un port pour y être vendu
Il pleurait déjà son pays perdu
Traité en inférieur à cause d’une différence de couleur
Chaque jour nouveau était annonciateur de malheur
Au fond des cales où on les entassait
Dans leurs esprits les images défilaient
Larmes au goût salé, larmes ensanglantées
Dans leurs esprits, longtemps retentissaient
Les champs de la partie de leur être qu’on leur a arrachée
Mais sans jamais tuer l’espoir qui les nourrissait
Qu’un jour, il retrouveraient ces rivages féeriques
D’où s'élèvent à jamais les tam-tam de l’Afrique
Les tam-tam de l’Afrique
Les tam-tam de l’Afrique
Perchés sur une estrade, groupés comme du bétail
Jetés de droite à gauche tels des fétus de paille
Ils leur ont inculqué que leur couleur était un crime
Ils leur ont tout volé, jusqu'à leurs secrets les plus intimes
Pillé leur culture, brûlé leurs racines
De l’Afrique du Sud, jusqu’aux rives du Nil
Et à présent pavoisent les usurpateurs
Ceux qui ont un bloc de granite à la place du cœur
Ils se moquaient des pleurs et semaient la terreur
Au sein d’un monde qui avait faim, froid et peur
Et qui rêvait de courir dans les plaines paisibles
Où gambadaient parfois les gazelles magnifiques
Ah!
Yeh, qu’elle était belle la terre qu’ils chérissaient
Où, à portée de leurs mains poussaient de beaux fruits frais
Qui s’offraient aux bras dorés du soleil
Lui qui inondait le pays de ses étincelles
Et en fermant les yeux à chaque coup reçu
Une voix leur disait que rien n'était perdu
Alors ils revoyaient ces paysages idylliques
Où résonnaient encore les tam-tam de l’Afrique
Les tam-tam de l’Afrique
Les tam-tam de l’Afrique
Jazzy, rappelle leur, my brother
Qu’ils gardent une parcelle de leur cœur
Et que le sang qui a été versé
Ne l’a été que pour qu’ils puissent exister
Les enfants qui naissaient avaient leur destin tracé:
Ils travailleraient dans les champs jusqu'à leur dernière journée
Pour eux, pas de «4 heures», encore moins de récré
Leurs compagnons de chaque jour étaient la chaleur et le fouet
Sur leur passage, on les fuyait comme le malin
En ces temps-là, il y avait l’homme noir et l'être humain
Décrété supérieur de par sa blanche couleur
En oubliant tout simplement son malheur antérieur
Il assouvissait son instinct dominateur
En s’abreuvant de lamentations, de cris, de tristes clameurs
Qui hantaient les forêts longtemps après son passage
Et l’esprit de ceux qui finissaient esclaves
De génération en génération, crimes et destructions
Le peuple noir a dû subir les pires abominations
Et le tempo libère mon imagination
Me rappelle que ma musique est née dans un champ de coton
Mais non, je ne suis pas raciste par mes opinions
Non pas de la critique mais une narration
Je raconte simplement ces contrées fantastiques
Et je garde dans mon cœur les tam-tam de l’Afrique
(translation)
They arrived one morning by the tens by the hundreds
On wooden monsters with entrails of chains
No hellos or questions, not even introductions
They settled down and became the bosses
Then turned into real savages
Till humiliate them deep in their soul
Children beaten, old people killed, mutilated
Defiled, insulted and dishonored women
Powerless, the chained men suffered
The painful lamentations of their oppressed people
But each of them in himself suspected
That he was going on a trip he would never return from
That it would end up in a port to be sold
He was already mourning his lost country
Downgraded due to color difference
Every new day brought doom
In the bottom of the holds where they were piled up
In their minds the images paraded
Salty tears, bloody tears
In their minds long resounded
The fields of the part of their being that has been torn from them
But without ever killing the hope that nourished them
That one day they would find those fairy shores again
From where the tom-toms of Africa rise forever
The tam-tams of Africa
The tam-tams of Africa
Perched on a platform, grouped like cattle
Tossed from side to side like wisps of straw
They taught them that their color was a crime
They stole everything from them, even their most intimate secrets
Looted their culture, burned their roots
From South Africa to the banks of the Nile
And now the usurpers parade
Those who have a block of granite instead of a heart
They mocked the crying and sowed terror
In a world that was hungry, cold and afraid
And who dreamed of running in the peaceful plains
Where the magnificent gazelles sometimes frolicked
Ah!
Yeh, how beautiful was the land they cherished
Where, within reach of their hands, grew beautiful fresh fruit
Who offered themselves to the golden arms of the sun
He who flooded the country with his sparks
And closing my eyes with each blow received
A voice told them that nothing was lost
So they saw again these idyllic landscapes
Where the tom-toms of Africa still resounded
The tam-tams of Africa
The tam-tams of Africa
Jazzy, remind them, my brother
That they keep a piece of their heart
And the blood that was shed
Was only so they could exist
The children who were born had their destiny mapped out:
They would work in the fields until their last day
For them, no "4 hours", even less recess
Their daily companions were the heat and the whip
On their way, we fled them like the evil one
In those days there was the black man and the human being
Ordained superior by his white color
By simply forgetting his previous misfortune
He was indulging his dominating instinct
Drinking in lamentations, cries, sad cries
Who haunted the forests long after he passed
And the minds of those who ended up enslaved
From generation to generation, crimes and destruction
The black people had to suffer the worst abominations
And the tempo frees my imagination
Reminds me that my music was born in a cotton field
But no, I'm not racist by my opinions
Not criticism but storytelling
I'm just telling these fantastic lands
And I keep in my heart the tom-toms of Africa
Translation rating: 5/5 | Votes: 1

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