J’suis sur le quai avec du dipset, dans les oreilles je kiffe mec
|
C’est r’parti de plus belle dans les hauteurs de la ligne 7
|
Vite aif', je m’assois, j'écris c’texte, j’aperçois un sourire sincère
|
Une fille envers son père qui n’sait pas encore qu’il souffre d’un cancer
|
Le mec qui parle mal à la meuf d’en face alors qu’elle lui plaît
|
Monde à l’envers, yo, qui veut la guerre prépare la paix
|
Un riche juif, un pauvre arabe, la barrière de la parole
|
Les deux odeurs s’mélangent, l’Ariel, la charogne, merde
|
Puis cette tête vénère qui r’garde ce barbu, c’est pas une bombe
|
C’est un sac d’habit pour l’Unicef, espèce de vieille mégère
|
Te fie pas aux apparences, méfie toi des bonnes personnes
|
Le mec qui vient d’sortir du train a ton portefeuille dans la poche
|
L’atmosphère est crispée, les gens sont si méfiants
|
Nos vies sont similaires, mais si différentes
|
Et si un jour t’as du mal à relever la tête
|
Dis-toi qu’la vie des gens autour de toi est p’t-être pire que la tienne
|
Mes journées ressemblent aux tiennes
|
Aujourd’hui comme hier
|
Différent, similaire
|
Au delà des apparences, laisse-moi voir ce qu’il y a derrière
|
Ce qu’il y a derrière
|
Fais-moi voir ce qu’il y a derrière
|
Ce qu’il y a derrière
|
«On va procéder au contrôle des titres de transport»
|
J’vais être franc avec toi négro, j’ai pas d’ticket
|
Ni d’pièce d’identité, en plus de ça j’suis fatigué
|
T’auras beau m’dire qu'ça sert à payer l’conducteur
|
J’m’en bats les couilles j’viens d’me faire taxer l’quart de mes droits
|
d’auteurs
|
Et quand à vous j’sais qu’vous auriez pu être ma tante mais
|
C’est pas parce que vous appelez en Afrique que tout l’wagon doit vous entendre
|
mais
|
Qu’est ce qu’y a? |
Pourquoi tu m’regardes comme ça? |
J’fais si peur que ça?
|
Et pourquoi tu manges un sandwich, mon frère, il est 10h du mat'
|
Merde, j’viens d’effrayer la p’tite derrière, des traces de coups sur ses mains
|
Et un pack de 5 bières dans le sac de son père
|
14 lignes de métro, 7 wagons
|
Et comme par hasard, c’est l’mien qu’t’as choisi pour jouer d’l’accordéon, merde |