Les fenêtres pleurent, l’impression que ça fait des années que je n'écris plus
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Esseulé chez moi, le temps s’en va, j’attends d’avoir les chakras pleins
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Je chercherai ta voix dans chaque recoin
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Imaginerai ta robe échancrée qui
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M’accueillerait dans chaque repli
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Après ça, rien n’me choquera plus
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Il n’y a que des bonheurs ensevelis
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Des moments de joie qui partent en s’envolant
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Rappelle-toi les baisers qu’on s’volait
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Pas la mélancolie que nous jouent ces violons
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Ça fait du bien de s'éparpiller
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Recompter billet par billet
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À chaque phrase, c’est un nouveau souvenir que je pars piller
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Je plane et je ne veux pas atterrir
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J’ai le cerveau qui tangue et qui dérive
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Besoin de l’inconnu, de l’inédit
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D’une trajectoire qui dévie
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Le cœur est gelé comme en Sibérie
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Le temps parait plus long que mille exils
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Je vois des souvenirs d’antan qui défilent
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La vie est encore jolie mais le cœur gelé
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Je plane et je ne veux pas atterrir
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Je flirte avec le vide et l’amnésie
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Le cri silencieux d’une fenêtre ouverte
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Qui me rappelle qui je suis quand mon âme est vide
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Avec le temps, tout peut s’effacer vite
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Désespéré d'être libre
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En haut de ma tour, je ne veux pas guérir
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Je plane et je ne veux pas atterrir
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Comment pourrais-je parler d’un seul thème en restant concentré
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Quand la nuit des millions d’idées dans ma tête causent entre elles?
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Et j’aurais beau leur dire: «Faut qu’on s’entraide «Comment pourrais-je parler de ma peine sans être égocentré?
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Rôder dans les rues jusqu'à tellement tard
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Mettre à l’abri les miens telle est ma tare
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Pas là pour jouer, pour étaler mes torts
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Pas là non plus récolter la matière
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J’ai autant besoin de me casser
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Que de protéger les miens comme Mikasa
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Alors nuit et jour, je ne me dédie qu'à ça
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Je te jure faut que je parte de là
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Pour ne pas faire de délit
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La peine dans la fumée se dilue
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Les deux aiguilles ne font qu’onduler
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Tard la nuit quand on rôdait
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Aucune question nous taraudait
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Aujourd’hui torrent de pensées comme Rodin
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On n’a pas la réponse du sphynx et du mal on s’fait qu'ça
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Car avant les buts qu’on s’fixait atténuaient notre asphyxie
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Impossible de demander à un sourire d’exister pour toujours
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Et puis d’connaître la joie
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Certains humains font des choix pour les sommes
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J’espère devenir la somme de mes choix |