Des odeurs qui rappellent des moments
|
Des souvenirs dont j’ressens le parfum
|
Des arômes assommants
|
Quand les vestiges se transforment en parpaings
|
Un parfum sucré peut rendre amer, retour en arrière
|
Odeur de caramel et rien à faire à part s’insulter
|
Le cul vissé sur des gradins usés
|
Sous la jaunisse des lampadaires, mes chagrins dans un jardin secret
|
Flash back, odeur de verdure
|
Première sensation de liberté, un peu d’air pur
|
Un voyage scolaire, j’ressens l’arôme
|
J’revois la colère et l’accident
|
Mais c’est comme si on portait des milliers de talismans
|
Donc malgré tout, une bonne atmosphère
|
Puis le retour sous les bâtiments frappés par le soleil
|
En plein été, l’odeur du bitume sec
|
Attendant qu’les disputes cessent et qu’sa figure sèche
|
Mes confessions dans des écrits épistolaires
|
Sans concession, le cœur braqué par des pistolets
|
Des parfums qui font rejaillir des souvenirs
|
Des joies et des peines, des larmes et des sourires
|
Des parfums qui font rejaillir des souvenirs
|
Des joies et des peines, des larmes et des sourires
|
Loin du patronat, issu du monde ouvrier
|
De la bonne cuisine de la nonna
|
L’odeur des polpettes, mes papilles qui palpitent
|
Avant qu’j’vascille, qu’mes pupilles s'écarquillent
|
Embrumées par les fumées d’shit qui nous ont bousillés
|
J’regrette l'époque de l’anonymat
|
Et ma pudeur est comme un bouclier face aux notes de l’harmonica
|
Aux photos d’pépé, le costard et la gomina
|
Rien qu’on la ressasse, l’idée de faire d’la thune
|
Les années passent et arrachent les petites mains des vieilles paluches
|
Qui nous mettaient en garde contre les jeux d’vilains
|
Pour se dire «je t’aime», on attend que mille années passent
|
Quand mes affaires sentaient la terre battue, j’rentrais attiré par l’odeur de
|
la chapelure de milanesas
|
J’apprends l’honneur dehors jusqu'à des heures tardives
|
Tout ça passe par mes narines mais ça me prend au cœur
|
Avec ma voisine, c’est pas réciproque de toutes façons
|
Chaque épisode est acre même quand ça sent l’bonheur
|
Quand tu vises le max, le parcours est laborieux
|
J’dois faire de multiples choix dans c’paysage vaporeux
|
Des rêves déchus dès le départ, c’est aberrant
|
Mais t’es sur un sol sablonneux qui sens l’urine de chat errant
|
Tout gars de rue d’vient fou, une embrouille sur l’avenue d’Saint-Cloud
|
Et j’ai l’impression d'être adulte d’un coup
|
Des parfums qui font rejaillir des souvenirs
|
Des joies et des peines, des larmes et des sourires
|
Des parfums qui font rejaillir des souvenirs
|
Ensevelis dans une mémoire qui ne demande qu'à s’ouvrir
|
L’odeur des bombes de peinture d’une amitié forte, on trempait là-d'dans
|
Les insultes, les coups d’ceinture, la brutalité forge
|
Le tempérament, la routine, on s’en contentait rarement
|
La furie laisse place à des gens qui sur ma musique s’exaltent
|
Et moi-même, j’suis surpris d'être là
|
Puisqu’avant je subissais l’taf même si la galère nous unissait grave
|
Ça sent mon enfance quand j’repasse Rue Goubet
|
Mon adolescence quand des fumigènes crament
|
Trop d’mauvais flash backs, comme si un drame ne suffisait pas
|
Coupable quand j’suis incapable de la consoler
|
Quand j’remplaçais les affaires d'école dans l’cartable par des bails à
|
consommer
|
Au cœur, un pincement car j’aimerais capturer tout ces instants impalpables
|
Pour les recomposer et la réconforter
|
Des parfums qui font rejaillir des souvenirs
|
Des joies et des peines, des larmes et des sourires |