
Date of issue: 15.03.1999
Song language: French
Le Voile Du Silence(original) |
J'étais chez une copine. |
(Arabe) |
D’accord, d’accord ça va. |
Grandie dans les régions d’Alger situées dans les maquis |
Loin des marchands de tapis, exposés le long des rues |
Ruées de gens sur le pavé, en se passant le calumet |
Près d’une tasse de thé à la menthe, sur un air de hutte |
Qui chante sous les tentes, sans arrêt |
C'était le plein été sur la blanche ensoleillée |
Vêtue de blanc sous un immense palmier, sur le grand port d’Alger |
Dans sa main un panier, juste de quoi manger pour le trajet |
Assise sur un banc elle n’a que 18 ans quand elle prit son premier bateau |
Pour la Méditerranée en direction de Marseille, ville rebelle |
Sous un coucher de soleil, où ses parents se sont installés y’a 17 ans |
4 enfants, pas un franc, seule valise en main, comme compagne sans rien |
Accueillis comme des mesquines, loin des regards mesquins |
Pour y travailler, gagner son pain, subvenir à ses besoins, faut bien… |
Elle brise le voile du silence pour prendre les voiles à 18 ans |
Elle pense à l'évasion, prisonnière d’une tradition millénaire sur terre |
Que faire si je revendique des choses pour mes sœurs |
C’est que dans leurs cœurs ça va mal |
Combien parmi vous ont fait la cavale |
Maintenant on pense à vous, c’est dans les annales |
Oublier dans le désarroi, elle n’a pas le choix, elle voit comment |
Les traditions, les coutumes de ses parents dirigent son intégration |
Loin du temple, de la tentation, renfermée dans sa maison |
Elle n’a pas de chance, prisonnière sous le voile du silence la sentence |
Elle fait partie de celles qui pensent à l'évasion, voyager vers l’horizon |
Sa seule passion était collée sur les murs blancs de sa chambre |
Quelques posters de mannequins au regard tendre |
Sur son regard près du miroir ses larmes sont tombées |
Comme des cendres, elle rêvait de se rendre, partir loin là-bas |
Loin de son lit froissé, mains liées par sa destinée |
Dans son 10 mètres carré près de sa fenêtre, la tête posée sur ses lettres |
Elle s’inquiète, rien à mettre sur ses cahiers de maths |
Près des petits frères qui font lahryate, les pâtes sont cuites |
La faim crie, les frères crient, toute seule dans ce bruit |
Le nuit le mal elle subit, elle se couche, il est minuit… |
Elle brise le voile du silence pour prendre les voiles à 18 ans |
Elle pense à l'évasion, prisonnière d’une tradition millénaire sur terre |
Que faire si je revendique des choses pour mes sœurs |
C’est que dans leurs cœurs ça va mal |
Combien parmi vous ont fait la cavale |
Maintenant on pense à vous, c’est dans les annales |
Après les cours elle rentre chez elle, pour elle pas de week-end |
Renfermée dans sa maison, en pleine méditation |
Le moindre retard était la moindre explication, sinon c'était son réveillon |
Cloitrée dans sa maison avec ses rêves et ses crayons |
En larmes sur son carnet secret ses sentiments de femmes dévoilés |
En grandissant sans pouvoir parler, rien demander, elle n’osait pas |
Elle haussait pas la voix, pas le choix, pas le droit de choisir |
Désobéir il a fallu du temps avant de revenir de là |
Où ses crient se broient dans le silence sans rien dire |
Elle inventait les fausses sorties, bibliothèques, copie chez la copine |
Complice au combiné, cour de rattrapage pour un ciné |
Qu’elle signait sur le cahier, tout ça pour profiter de la moindre seconde |
D’une vie volée, sans clé, sans blé, qui se répétait dans sa tête |
Elle a appris à tout faire en cachette, depuis l’enfance en cachette |
Qu'était sa seule devise, sa façon d'être, d’exister autant |
Que ces maillons fermés, obligée de se cacher pour une envie d’aimer |
Dans une force de liberté, qu'était plus forte que les regrets |
Damnés par les coups de ceintures affligées, en suppliant jusqu'à maintenant |
Aujourd’hui elle exporte son passé, le temps panse peu à peu les blessures |
Fatiguée de lutter, elle décide de s’enfuir… |
Elle brise le voile du silence pour prendre les voiles à 18 ans |
Elle pense à l'évasion, prisonnière d’une tradition millénaire sur terre |
Que faire si je revendique des choses pour mes sœurs |
C’est que dans leurs cœurs ça va mal |
Combien parmi vous ont fait la cavale |
Maintenant on pense à vous, c’est dans les annales |
(translation) |
I was at a friend's house. |
(Arab) |
Alright, alright that's fine. |
Grew up in the regions of Algiers located in the maquis |
Far from the carpet merchants, exposed along the streets |
Rush of people on the pavement, passing the pipe |
Near a cup of mint tea, on a hut tune |
Who sings under the tents, without stopping |
It was high summer on sunny white |
Dressed in white under a huge palm tree, on the great port of Algiers |
In his hand a basket, just enough to eat for the journey |
Sitting on a bench she was only 18 when she took her first boat |
For the Mediterranean towards Marseille, rebel city |
Under a sunset, where his parents settled 17 years ago |
4 children, not a franc, only suitcase in hand, as a companion with nothing |
Welcomed like mean people, away from mean eyes |
To work there, to earn your bread, to support yourself, you have to... |
She breaks the veil of silence to set sail at 18 |
She thinks of escape, prisoner of a thousand-year-old tradition on earth |
What if I claim things for my sisters |
Is that in their hearts it goes wrong |
How many of you have been on the run |
Now we think of you, it's in the annals |
Forget in disarray, she has no choice, she sees how |
Traditions, customs of his parents direct his integration |
Far from the temple, from the temptation, locked up in her house |
She's out of luck, trapped under the veil of silence the sentence |
She is one of those who thinks of escape, travel to the horizon |
His only passion was pasted on the white walls of his room |
Some posters of tender-looking models |
On her gaze by the mirror her tears fell |
Like ashes, she dreamed of surrendering, going away there |
Far from his crumpled bed, hands bound by his destiny |
In his 10 square meters by his window, his head resting on his letters |
She worries, nothing to put in her math books |
Near the little brothers doing lahryate, the pasta is cooked |
Hunger is screaming, brothers are screaming, all alone in this noise |
At night the evil she suffers, she goes to bed, it is midnight... |
She breaks the veil of silence to set sail at 18 |
She thinks of escape, prisoner of a thousand-year-old tradition on earth |
What if I claim things for my sisters |
Is that in their hearts it goes wrong |
How many of you have been on the run |
Now we think of you, it's in the annals |
After class she goes home, for her no weekend |
Shut up in her house, deep in meditation |
The slightest delay was the slightest explanation, otherwise it was his New Year's Eve |
Cloistered in her house with her dreams and her pencils |
In tears on his secret notebook his feelings of women revealed |
Growing up unable to speak, ask anything, she didn't dare |
She didn't raise her voice, no choice, no right to choose |
Disobey it took a long time to come back from there |
Where her cries grind in silence without saying anything |
She made up fake outings, libraries, copies at girlfriend's |
Accomplice to the combined, remedial court for a cinema |
That she signed on the notebook, all to take advantage of every second |
Of a stolen life, without key, without wheat, which repeated itself in his head |
She learned to do everything on the sly, since childhood on the sly |
What was his only motto, his way of being, of existing so much |
That these closed links, forced to hide for a desire to love |
In a strength of freedom, what was stronger than regrets |
Damned by the beatings of afflicted belts, pleading till now |
Today she exports her past, time gradually heals the wounds |
Tired of struggling, she decides to run away... |
She breaks the veil of silence to set sail at 18 |
She thinks of escape, prisoner of a thousand-year-old tradition on earth |
What if I claim things for my sisters |
Is that in their hearts it goes wrong |
How many of you have been on the run |
Now we think of you, it's in the annals |
Name | Year |
---|---|
L'palais De Justice ft. K-RHYME LE ROI | 1999 |
La Sphère De L'influence ft. K-RHYME LE ROI | 1999 |
C'est Notre Hip-Hop ft. Shurik'n, K-RHYME LE ROI, Akhenaton | 1999 |
Combien j'ai ramé ft. K-RHYME LE ROI | 2015 |
Drôle De Vie ft. K-RHYME LE ROI | 1999 |
Le retour du Shit Squad ft. K-RHYME LE ROI, Akhenaton, Fonky Family | 1998 |
Sûr De Rien ft. Freeman | 2003 |
Rêves ft. Freeman | 2003 |
11'30 contre les lois racistes ft. Arco, Freeman, Menelik | 2015 |
Qui S'absente ft. K-RHYME LE ROI | 1999 |
Je Ne Sais Pas Comment Vivre ft. K-RHYME LE ROI | 1999 |
Ils deviennent ce qu'ils voient ft. FAF LARAGE, Boss One | 1998 |
Créverie haut de gamme ft. Freeman | 2006 |
La Lettre, Tant De Choses À Dire ft. Freeman | 2018 |
Une autre dimension ft. Freeman, Akhenaton | 2012 |
Prendre une seconde ft. DJ KHEOPS, IAM, Freeman | 2010 |
Bladi ft. Khaled, Freeman | 2013 |
Mars 2000 ft. IAM, Freeman | 2003 |
Le goût du sang ft. Freeman, Paluch, DJ VaZee | 2015 |
Fils Du Dragon ft. Freeman | 1997 |