| Ouais, ouais
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| Hahaha, eh
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| On proteste, on protège, on conserve notre vision, en concert, on opère vos
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| problèmes d’audition
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| On respecte nos promesses, on observe l’horizon, contre le game, là,
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| j’projette une prochaine collision
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| J’ressens comme une pulsion, j’me sens un brin nerveux, j’arrive pas à la
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| calmer, c’est ça qu’est grave
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| Ouais, j’ai stoppé la bédave mais j’ai toujours la tête en l’air comme un pied
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| d’beuh
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| Dans nos vies, ça s’dégrade, l’ascenseur social est bloqué donc on squatte les
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| caves
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| La gueule de mes gars reste pâle, on tise des flash de 'sky
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| On squatte des cages d’escal' mais pas les plages d’Espagne
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| Ça mate les tags du train qui passe, sur le droit chemin, y en a beaucoup
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| qu’ont l’frein qui lâche
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| Nos rues font pas la fête et s’flinguent à la vinasse, les shlags pent-cho d’la
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| két' tout comme le Prince William
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| Dans la pénombre, j’avance déchiré, alors, j’débarque en arrachant tout
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| La vie met des balafres en douce et plus l’temps passe et plus mon cœur se vide
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| tout comme Paname en août
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| Car j’reste un crève-la-dalle qui mène sa galère dans une guerre navale
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| Un p’tit connard qui cherche le jackpot tout comme un pickpocket qu’essaie de
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| s’faire la malle
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| Ouais, j’descends du côté Nord mais j’crois qu’toute une époque est morte
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| Pour moi, Onyx, c’est des rappeurs, mais pour la masse, c’est un Pokémon
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| Dans nos cœurs, ça frissonne, tu vois qu’au fil du temps, les galères
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| s’additionnent
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| La vie, un jeu dangereux, tout l’monde veut gagner sa p’tite somme
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| J’attends qu’la chance me tende les bras comme le pilote d’une Harley Davidson
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| Pour l’avenir, ça sent pas bon, te-ma, la zonz a son maton
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| Tout comme la pute a son maquereau, faut s’rendre à l'évidence:
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| la France a son Macron
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| La rage m’a épaulé, dans c’quartier, j’ai rodé, j’ai assez déconné pour parler
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| d’une vie d’merde
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| Tu croyais décoller mais l’cash t’a fait sauter du casier d'écolier au casier
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| judiciaire
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| On vit dans un monde de fous, cet état se moque de nous
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| Les flics nous cherchent des poux, il faut que l’on ferme des bouches
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| Entre le bien, le mal, ton avenir se sépare en deux voies
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| J’ai le derche irrité à m’faire lécher l’cul par des langues de bois
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| J’aime rapper pour l’talent et pas juste pour la bourse
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| Eux, ils balancent des mythos avec un flow trop che-m'
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| J’suis même plus dans la course car face à moi, les autres rappeurs débitent en
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| slow motion
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| J'écris des textes depuis quinze piges, dur de faire surface mais j’résiste en
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| apnée
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| Ma réussite est une intrigue, j’suis comme le chiffre 7: je réalise
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| l’impossible en un dé
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| Pour un feat', rien que ça quémande, ils se demandent tous: «Mais jusqu’où
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| l’Empire va s'étendre ?»
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| Ils veulent piquer ma place et la démence, veulent viser dans le mille mais
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| sont durs à la détente
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| Entre le stress, la pollution, ce salaire me fatigue
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| La rue et moi, c’est pas une guerre, une affaire de famille
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| J'écris des textes en guise de pansement car c’est pas la haine qui stoppera
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| l’hémorragie des artères de ma ville
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| Posé avec mes frères si loin de leurs jet-sets, j’prend le bic, un mic',
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| une feuille et d’un coup je m’exerce
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| J’sais pas faire autres choses actions du son, j’excelle car chacun de mes
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| viols auditifs démarrent d’une pulsion textuelle
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| Ouais, ouais
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| Davodka, LeVers2Trop
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| 2018, Pulsion textuelle, À juste titre
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| DA-VOD-KA |