J’suis pas un type hors norme, j’donne le maximum
|
J'écris sans gêne comme ce mec
|
Devant un p’tit porno dans un taxiphone
|
Les rimes s’enchaînent et font du boucan
|
Comme le feraient mes 10 potes morts devant ce bar d’ivrogne
|
Le thème je m’en branle, j’arrive en maîtrisant les vers sanglants
|
Comme si j’m’ouvrais l’bide pour balancer toutes mes tripes en l’air
|
Monsieur l’agent ne m’adore pas sachant
|
Que j’ai l’sale chanvre, le matos, dans ma chambre d’ado
|
Ici, faut l’argent de Madoff pour que ça change la donne
|
Donc baisse ton système d’esclavage
|
J’pète un stick d’herbe dès le matin
|
Mes sales potes trouvent le bonheur qu’avec des capotes
|
De l’alcool, d’la drogue, 5−6 clopes et des chiennasses
|
Mais méfie toi de cette merde car sa victoire est certaine
|
Comme une baston d’regard entre un cyclope et Ten Shin Han
|
Si tu vois des rimes si carrées fusant de ma bouche
|
C’est pour qu’le freestyle de la cigarette fumante te la boucle
|
Là où j’vis, ça parle à mon égard
|
J’suis un visage pâle mais ni un fils à papa ni un monégasque
|
Le monde est crade, plus rien n’intéresse personne
|
Mis à part avoir mille apparts et d’la monnaie, gars
|
OK, j’suis un p’tit gars raffiné, j’pense qu'à rire, qu'à ratisser
|
Mon cerveau pour trouver cette putain d’rime carabinée
|
P’tit con, reste tranquille, mon niveau nique trop ton p’tit flow
|
Qu’des grosses rimes horribles au micro, fiston, qu’est-ce t’en dit?
|
Rimes longues extensibles, t’apprécies, t’es excité
|
La technique est maîtrisée, à vrai dire, j’ai révisé
|
J’brise ton texte sans style, j’suis une massue textuelle
|
Bah ouais, j’assure, j’sais qu’tu aimes, j’suis le Cassius Clay du R.A.P
|
Balance des punchlines dans tes dents, sans les gants
|
Juste histoire de te rentrer dedans, c’est embêtant
|
J’suis marié avec mon bic pour la vie, avance en rêvant
|
Dans la fumée d’mon p’tit bout haschich
|
Ou d’ma Big Buddha Cheese
|
J’aime cette fille hollandaise, elle m’a violenté
|
Elle m’a dit «Moi et ma pote la clope, si j’veux ta vie on l’enterre»
|
Écoute et si t’aimes pas tant pis
|
On m’dit: «Quand t'écris, t’es barge tandis
|
Qu’les autres, bah, méritent des balles dans l’bide «Tu veux qu’j’me taise? |
Essaie d’faire pousser la plante de tes pieds
|
Vas-y planque tes billets, j’viens t’les prendre, te les piller
|
Tout à fait je pose drôlement bien, car quand il s’agit d’rapper
|
J’arrête pas de taffer je bosse trop
|
Et j’pense que j’en serais jamais saoulé
|
Comme sous l’effet d’un tas d’verre
|
Dans cette putain d’taverne de pochtrons
|
Et si un MC veux m’test qu’il vienne tranquille
|
Tu lui diras qu’j’suis tellement chaud
|
Que j’ai l’impression qu’j’ai la fièvre, j’transpire
|
J’lâche des extraits de textes très extrêmes
|
Mes 16 traitent le beat comme quand Rocco et son sexe
|
Traînent près d’une vierge sans string
|
J’veux qu’sous les poids des rimes ta colonne vertébrale casse
|
Mais j’suis un gars paisible
|
J’envoie des colombes vers tes braves gars
|
J’sais écrire pour faire palpiter ton cœur dans ta poitrine
|
Mais j’sais pas vraiment comment faire des braquages
|
Mes seules armes pour bien calciner sont ma bouche et ma langue
|
J’suis avec pleins d’amis et d’potes barges saoulés à mort (Ouais !)
|
Des chiens habillés trop classe bourrés d’talents
|
On vient d’arriver, on compte pas bouger maintenant
|
C’est pour mon Black Syndic, on veut notre place à table
|
Pour l’instant, passe un stick, que les parasites je les passe à tabac
|
Laisse mon blaze intact Caballero abat les faux
|
Qui lâchent des rimes molles comme placenta
|
Dangereux freestyleur, j’te crierais fais gaffe, si t'écoutes ça
|
Car j’suis dans l’jeu Street Fighter
|
J’ai les griffes de Vega, les coups d’Sagat
|
Tu crois pouvoir me prendre de vitesse mais t’as tord
|
Quand j’ai la veine, j’défonce le beat
|
J’suis comme un fix de méthadone
|
Et fils met ta dose de Caba dans les tympans
|
Comprends bien qu’c’est pas pour l’argent
|
Qu’je vise la médaille d’or
|
On vit dans l’même tas de daube, la tête dans l’whisky-cola
|
Weed-shit-collage, à croire qu’les vices de merde t’adore
|
Et si mon allure vous déçoit, c’est parce que ça fait des lustres |
Que j’suis plus une lumière vu que j’m’allume tout les soirs
|
Quand l’Soleil s’fait remplacer par la Lune, je m’amuse sous les toits
|
Et j’assume que c’est pour fuir même si c’est mal vu d’douter d’soi
|
Perdu dans l’désert, situation ardue, j’voulais voir
|
On m’propose la potion magique, je t’assure que j’mourrais d’soif
|
Aujourd’hui mon bic est comme une massue pour les doigts
|
Quand j’prend l’mic, franchement, mec
|
J’rappe plus, j’fous des droites
|
J’fracture ou j’déboite, y’a pas d’astuce
|
Vu qu'ça pique comme un cactus ou bien ton anus bourré de poivre
|
La politique je m’en bats les cacahuètes
|
Qu’ces sales putes bouffent mes noix, j’les mets à l’amende
|
Car j’aime pas quand les crapules jouent les Rois
|
Donner mes fesses et tailler des pipes n’est pas dans mes plans
|
Je préfère éclater des beats, étaler les pitres
|
Tu t’dis l’meilleur mais, gars, j’te crois pas, calme toi
|
Car j’lâche 2−3 phases et t’as l’air débile
|
J’ai les crocs d’l’hippopotame donc j’me jette à l’eau
|
Car faut s’mouiller pour du liquide
|
J’essaie d’fournir du Hip-Hop potable
|
Bic-bistouri, chaque phrase est une frappe chirurgicale
|
Le Rap, c’est pas qu’des phases qui parlent
|
En vrac de shit, d’rue, d’chicas
|
J’ai un message mais j’cisaille pour l’freestyle d’la clope qui fume
|
Rien à voir avec les petites phases minables
|
Que les autres diffusent
|
Tu crois qu’j’rigole, franchement, frère
|
Tous les jours j’fignole 130 vers
|
Et mes rimes fortes rentrent en scène dans ton Hip-Hop en français
|
Mon micro t’ensorcelle, mon stylo tranche sans cesse
|
C’est pour ça vaux mieux qu’tu t’isoles
|
Au lieu qu’tu ripostes quand je t’encercle
|
Rap technique à chaque ligne, lâche des rimes assassines
|
Apprécie l’cannabis avant qu’ces petits porcs m’en empêchent
|
J’veux la victoire sans triche et c’est dit, j’suis triste et sceptique
|
J'écris mes récits les doigts dans la prise électrique
|
Mais j’fais pas du Rap branché
|
Envoie les MC élitistes au tri sélectif, j’aime débiter des rimes
|
Briser les beats, mon flingue verbal tuera sans gène
|
J’tabasse ces mômes qui disent fusiller et font ça trop mal
|
J’lâche pas, tel Monkey D. Luffy et son chapeau d’paille
|
D’ailleurs même si ça t’tente pas j’t’embarque dans l’Vogue Merry
|
J’te raconte, plus l’temps passe, plus je m’en bats de votre mérite
|
Remplace ton casque par des Tampax, t’emballe pas
|
C’est que l’début mais j'écris tant d’pages
|
Que je t’empale s’tu voles mes rimes
|
Lyricalement, t’es une longue anorexique
|
Malgrè ça, tu veux faire d’l’ombre à nos récits
|
Faudrait que l’on t’annonce les risques
|
Dès que j’freestyle, dégagez, les gars
|
Laisse Ysha préparer l’C4 pendant qu’Carlos amorce des rimes
|
Il est temps qu’on l’ouvre et c’est l’heure, je t’annonce
|
Qu’on est pas tous obsédés par l’bling-bling
|
A la Gollum du Seigneur des Anneaux
|
C’est vrai que l’ambiance était bien, festive et drôle
|
Mais avant qu’j’devienne un vestige de trop, j’dois investir le trône
|
Pour ça, j’ai laissé des rimes riches macérer
|
Dès lors, j’commets des crimes avec mes griffes acérées
|
Pas là pour rire, j’accélère en oubliant notre mode de vie assez laid
|
Et douloureux comme quand une fille a ses règles
|
Pendant qu’le Roi pionce, le pion vous met «échec et mat»
|
Comme le dit Seven j’viens d’ailleurs, j’me suis fait éjecter d’Mars
|
Quand j’souffrais et que j'étais mal l'écriture m’a aidé
|
C’est grâce à elle si, aujourd’hui
|
J’préfère monter que lécher des marches
|
Trop d’plans nauséabonds, navrant c’que c’monde élabore
|
Faut bien lacer nos Sebago avant de monter à bord
|
N’haussez pas l’ton, ceux qui font le poids sont pas nés
|
Ouais, c’est vrai qu’je les effraie comme un bois, sombre allée
|
Venez pour que j’vous transforme en poussière
|
Vu qu’ces soi-disant artistes, à chaque fois, s’font balayer
|
Tu fuis la mort mais note qu’elle t’aura, tôt ou tard
|
Nous avant d’quitter c’bordel, on aura notre El Dorado, doute pas
|
C’sont pas les sommes qui m’intéressent, sale fou
|
J’préfère l’amour, avoue, quoi d’plus beau que c’trésor immatériel?
|
J’marche avec des gars ni très sobres
|
Ni altérés par c’qui c’passe dehors
|
Vu qu’y a qu’des escrocs pas si fan de c’monde |
J’ai appris l’Rap sans aide ni pupitre
|
Par pour être un ennemi public mais pour être zen et plus peace
|
J’sais que les putes pigent pas
|
Qu’le Rap enlève la haine d’mes pupilles
|
J’suis MC, pas gangster, confonds pas sexe et pubis
|
J’déteste une fille d’joie peu éduquée en quête de luxe
|
J’préfère un p’tit joint d’beuh et du thé au clair de Lune
|
OK, je lutte, j’fais couler l’sang d’ce tas d'âne
|
J’arrive sans état d'âme et j’suis censé t’attaquer
|
Ça ressemble plus à un clash qu à un son d’freestyle, j’te l’accorde
|
En somme, j’mitraille la prod
|
Quand j’sors ces rimes sales de ma gorge
|
J’débarque, je troue et je flingue, j’te parle de tout et de rien
|
Quand j’débite je t'épate, donc j’vais pas retrousser chemin
|
J’prends l’micro, Bruxelles-ville tremble 10 bonnes minutes
|
Pendant qu’j’observe bruler l’filtre anti-pop, minus
|
Ma tête une prison dont les barreaux craquent, j’suis Scofield
|
Je m'évade en rappant pendant qu’la garrot crame jusqu’au filtre
|
Pendant qu’la garrot crame jusqu’au filtre…
|
Caballero…
|
Paroles rédigées et annotées par la communauté RapGenius France |