Décidément, les hurlements ne suffisent plus
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Certainement, c’est nos idées qu’on brûle
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Évidemment, ils aimeraient qu’on s’entre-tue
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Finalement, ils ne seront pas déçus
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Si seulement, nos plaies pouvaient être entendues
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Et nos déchirements, apaisés d’un salut
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C’est fièrement que je porte nos blessures
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Suffisamment nombreuses pour en faire ma lutte
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Même si glissante est la pente, j’rapperai autant qu’ils nous mentent
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Avec la rancœur dominante et mon côté militant
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Face aux Goliaths dirigeants, les politicards délinquants
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Notre actuel président, aussi inconscient qu’arrogant
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Ces pantins du gouvernement, de la gauche droite ou du centre
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Sans aucune différence puisque les pourris se ressemblent
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Patronat et l’argent qu’ils détournent impunément
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Les bénéfices, les dividendes qu’ils se partagent évidemment
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L'économie et son bilan, cette logique du rendement
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Les parachutes dorés quand s'écroule le monde de la finance
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Contre l’ordre trop oppressant du procureur aux agents
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De police en passant par tous ces cowboys du dimanche |
Les élites, soit disant, intellectuelles qu’en apparence
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Et donneur de leçon sans licence, débilité par excellence
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Face aux rackettes à outrance, de notre cher pays de France
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TVA, redevance, impôts si tu as de la chance
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La bourgeoisie insolente, inégalités grandissantes
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Le racisme lui augmente, l’extrême droite rempli ses rangs
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Le constat est alarmant, pourtant ici rien d’dérangeant
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Tant qu’on a de quoi se consoler en consommant d’plus en plus grand
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Face à la routine incessante, métro, boulot, autant de chose qui pousse à
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l’isolement
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Dans nos quotidiens au tourment
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Contre l’offre et la demande, des business, de l’armement
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Maintenir le sous-développement est le meilleur rendement
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Étrange coïncidence, on se délocalise entre temps
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Suicide et licenciement font de nombreux prétendants
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Tout s’achète et tout se vend, on se donne et on se prend
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La fin du monde a de l’avance, le diable mène la danse
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Utopie, inconscience, la morale a peu d’importance
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Avec deux trois billets de banque, les principes foutent le camp |
Me demander ce que j’en pense, je risquerais certainement
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D'être vulgaire assurément car je ne sais pas dire merde poliment
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Comment te sens-tu?
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Tellement mal
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Mal pourquoi?
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J’me sens usé
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Pardonneras-tu?
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Je ne crois pas
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Comment ça?
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Plutôt crever
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Décidément, les hurlements ne suffisent plus
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Certainement, c’est nos idées qu’on brûle
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Évidemment, ils aimeraient qu’on s’entre-tue
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Finalement, ils ne seront pas déçus
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Si seulement, nos plaies pouvaient être entendues
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Et nos déchirements, apaisés d’un salut
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C’est fièrement que je porte nos blessures
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Suffisamment nombreuses pour en faire ma lutte
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Je crois que d’un cerveau, il nous manque
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Car en désaccord trop souvent
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Au lieu d'être outré violemment, on acquiesce gentiment
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Contre les médias qui font l’audience, avec la peur à tous les temps
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Ce qui est étrange nous dérange, et les étrangers bien avant
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Contre tous ceux qui nous vendent du rêve quand il faut de la viande
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En faisant croire à nos enfants que s’foutre à poil est la tendance
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Contre le sexe omniprésent, la pudeur en décadence |
Ta fille n’a même pas 8 ans, le string lui va d’jà comme un gant
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Contre l’excès, l’accoutumance, à l’alcool, au shit, à la blanche
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Qu’on trouve plus facilement qu’un emploi honnêtement
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Y a de quoi se poser des questions non?
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Où sont passés leurs bien-pensants
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Vos règles ne sont-elles que du vent?
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Qui de nous est l’plus tolérant?
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T’es barbu donc t’es taliban
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T’es noir toi, reste sur le banc
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T’es juif, riche surement
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T’es blanc, un raciste forcément
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Cliché sur cliché, autant de réflexions humiliantes
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On encaissera jusqu'à quand, jusqu'à ce que coule le sang?
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Lucide ou pas: souvent j’me demande: suis-je un sujet d’une expérience?
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Quand j’additionne et recense le nombre de choses qu’on me plante
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Cette vérité te dérange, mais c’est bien ce qui t’attend
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Soit debout, soit sur le ventre, mais faut choisir à un moment
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Comment te sens-tu?
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Tellement mal
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Mal pourquoi?
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J’me sens usé
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Pardonneras-tu?
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Je ne crois pas
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Comment ça?
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Plutôt crever |