Septembre réconcilie en moi
|
Ces rancœurs de longue date qu’ont laissées les stigmates sur mes mauvais choix
|
Septembre a tout chamboulé en moi
|
J’dois mettre fin à cette vie sans mettre fin à mes jours sur mes mauvais choix
|
Qu’est-ce que reste en moi?
|
Car les querelles domestiques m’ont laissé aux abois
|
M’ont rendu lâche, horizon bringuebalant
|
Car l’appel de la rue n’a pas d'équivalent
|
Quand j’ai claqué la porte j’avais 16 ans
|
Et par paresse, j’ai laissé mes études en suspens
|
L’autorité me désempare
|
J’suis entre deux mondes comme Gibraltar
|
À l'école du tournevis
|
On te fait croire que le monde est un self-service
|
Mais la paresse m’en persuade
|
Et quand Fouad a pris cinq ans ça a été une douche froide
|
Il m'écrit de sa cellule qu’il regrette ses maladresses
|
Que son ex a balancé aux flics son carnet d’adresses
|
Depuis qu’elle baise avec ce type d’Herstal
|
D’une bande rival, la CC l’a rendu vénale
|
François est retourné au Mali
|
Sans diplôme et le sang plein d’anomalies
|
Avec Lucien, on se croyait loin de tout ça
|
Il est parti chercher de la maille du côté de Casa
|
Il n’en est jamais revenu, on ne s’en est jamais remis
|
Ce texte est décousu pour pas que la cavalerie
|
S’en servent de pièce à conviction ou de déposition
|
C’est juste un collage d’impressions
|
Septembre
|
Septembre
|
It’s my chance to start a new
|
Just think of all that I can do
|
New day, new life
|
The sun shines on me
|
With each ray, it brings me peace
|
But how can miss fear
|
Let’s me know I’m alive
|
Those in the wind
|
There’s a chill that touches my skin
|
Oh septembre
|
Le mois des résolutions
|
Car les remords sont entrés ici par effraction
|
Maussade quand vient mon anniversaire
|
Vu je compte les années par calendrier scolaire
|
Cinq ans partis en fumée à mâcher la poussière
|
S’enfermer les paupières, guetter l’témoin oculaire
|
À enfoncer des verrous et des portes ouvertes
|
À me rapprocher de ma perte
|
September, for you to remember
|
September me ramène à la petite enfance
|
Connaitre ma date de naissance est une putain de délivrance
|
Et en lisant tes mots, j’ai chialé comme un môme
|
Ça m’a aidé à mettre des noms sur ces fantômes
|
Qui me hantent et me tourmentent
|
Ma vie a des allures de brocante
|
Mes sentiments sont usés et sont de seconde main
|
Papa nous a lâchés sans qu’on lui force la main
|
On en est venu aux mots, on en est venu aux mains
|
J’ai besoin de ton soutien pour mon maintien
|
Ceux qui ne savent pas se défendre ont des larmes dans la gorge
|
Et dans la lâcheté se logent
|
J’déteste voir les gens pleurer, j’me suis endetté
|
Pour m’retrouver à chialer tout seul dans Manhattan
|
Voir Jay-Z au Madison Square
|
Ça m’a rappelé les fondements, que la passion servait d'équerre
|
À accepter ses émotions, parler ça soulage
|
Et pour t’aimer ici, j’ai encore un blocage
|
Même si je tremble que j’sois en découvert comme à la banque
|
Ça m’flanque la trouille et mes amis m’manquent
|
Un vide immense comme au temps de l’internat
|
On s’sent abandonné et livré à soi
|
On vend, on coupe, on danse avec des loupes
|
J'étais le couillon de ma bande mais le leader de mon groupe
|
Un canif dans la doublure et la rime baladeuse
|
J’suis resté éveillé en la mettant en veilleuse
|
En attendant septembre
|
En attendant septembre
|
September for you to remember
|
September for you to remember |