S'établir dans une contrée, en devenir résident
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Se l’approprier, y expulser ses habitants
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Misérables gens, soumis par droit de conquête
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Et placés sous dépendance politique du conquérant
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Quête dominatrice, à la recherche d’un état
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Voilà le résultat d’une puissance colonisatrice
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Aidés de l’Occident, ils ont tué et chassé, s’y justifient
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Ces terres sacrées par présence d’antécédents
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Qui parle d’occupation, parle de résistance
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Qui parle de colonisation, parle forcément d’indépendance
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Danse, entre deux feux, danse dans une salle
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Ou danse entre les balles pour esquiver un couvre-feu
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Des animaux courent dans des champs, des hommes sont libres
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Des animaux sont dans des cages et des hommes sont dans des camps
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Vivre comme on l’entend, clôturé dans un enclos
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Liberté pas pour le moment, Oslo est tombé à l’eau
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Sanglots, cette vie fait reup
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J'écris et crie, juste le combat d’un peuple qui se bat pour sa patrie
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L’Amérique s’est battue pour avoir son indépendance
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Les résistants face aux Allemands, pour pouvoir libérer la France
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Tunisiens et Algériens, eux-mêmes en ont fait autant
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Donc les Palestiniens veulent un état au Proche Orient
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Et c’est ça le blème, toi tu parles de fanatisme
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Mais le conflit ne se résume pas qu’a d’l’antisémitisme
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Laxiste, le monde laisse faire et s’défile
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Pendant qu’tu tues des civils et les appelles terroristes
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On fait mine d'être concerné mais dans le fond on s’en fout
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Regardez sans être outré, tant qu'ça n’arrive pas à nous
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Jeteur de pierre, le monde sait qu’ton pays est en guerre
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Pas d’aide humanitaire, vu qu’les colons te volent tes terres
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Et c’est triste, toujours la même morale
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Les mêmes balles, le même mal, la même spirale
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J’te re-situe le contexte, pour comprendre faut reprendre les choses à la base
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même
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Du problème, ça dure depuis des siècles
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Terres convoitées, nombreuses ont été les conquêtes
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Différentes religions, différentes communautés
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Pour tout un lieu saint chargé d’histoires
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Ironie du sort, il en a vu couler du sang
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Jusqu’aux événements les plus récents, le territoire a peu connu la paix
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Comprends qu’c’est un peu dur d’y croire
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Pour tous les frères, les jeunes de mon âge qui ont grandi
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Dans cette atmosphère et qui ont vu ça toute leur vie
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Les mains nues, face à une armée prête à ré-ti
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S’faire dynamiter s’apparente à d’la résistance
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Quoi qu’il arrive, c’est toujours des civils qui morflent
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Et les morts ne se comptent plus, on a tous vu la même chose aux infos:
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Des balles contre des pierres jetées par des enfants
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J’invente rien, les faits parlent d’eux-mêmes
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Dans les deux camps y a des extrêmes, faut pas tout confondre
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Contredis les sionistes et tu passes pour un antisémite en 2 secondes
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C’est l’oppresseur qui prend le rôle de la victime
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C’est l’art de «la faire à l’envers» et pour eux elle est belle
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Depuis qu’Israël a obtenu son indépendance, ça s’envenime
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La spirale fatale du conflit commence
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L'état arabe promis par l’ONU ne sera pas
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S’en suivra la guerre des 6 jours, Sabra et Chatila
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Première Intifada, la révolution des pierres
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Massacres sur massacres, période meurtrière
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Et de nos jours, on peut pas dire que ça va en s’arrangeant
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Sujet tabou et dérangeant, j’me devait d'être clair
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Issus d’la même famille: enfants d’Ismaël et d’Israël
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Sont des cousins mais trop de gens oublient
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Qu’les Juifs du Maghreb ont longtemps vécu en harmonie
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Avec les Musulmans, certains y vivent encore aujourd’hui
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Jeteur de pierre, le monde sait qu’ton pays est en guerre
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Pas d’aide humanitaire, vu qu’les colons te volent tes terres
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Et c’est triste, toujours la même morale
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Les mêmes balles, le même mal, la même spirale
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Le mensonge est l’arme de l’intelligent, les médias l’ont compris
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Se l’approprient et l’utilisent à tes dépens
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On parle de leurs bienfaits mais jamais de leurs défauts
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Injectent leurs carottes en sachets et jouent avec nos cerveaux
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Ils parlent de parents qui envoient leurs enfants au combat
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Mais pourquoi? |
Pour faire passer ces gens pour des sauvages
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Tu ferais quoi si on avait tué ton père, détruit ton toit?
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J' parle pour moi, ouhak’Allah j’aurais envie d' faire un carnage |
Haine pour haine, balles perdues et plus
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Palestiniens dans les rues, Israéliens dans des bus
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Le mal par le mal, venger les tiens
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Tu n’peux plus rien enlever à ceux qui n’ont plus rien
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Plus d’accord de paix, ni de cessez-le-feu
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Rien qu'ça cogne, ça c’est la politique de Sharon
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Ariel, comme la lessive, noir de sentiments
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Blanchi par les médias et les States comme adoucissant
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Dans ce coin du monde, où la paix reste difficile à défendre
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Yitzhak Rabin en a fait les frais et s’est fait descendre
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Malheureusement, on peut pas revenir en arrière
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Les rendez-vous manqués de l’histoire n’ont fait que remuer la merde
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Comme si c'était prémédité, processus de paix qui foirent
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Et toujours des territoires occupés, des blindés qui tirent
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Des gosses qui jouent sur des mines
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Ceux qui veulent mourir en martyre, prêts à partir
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Terre de convoitise, lieu saint, posez les armes
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Yerushaláyim, bonjour, shalom et salam
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J’suis pas l’avocat des pauvres mais ça m’fait mal
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Et tu sais si j’en parle, c’est parce que personne le fait
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Re-fré, vire tes œillères, y’en à assez
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Le dire m’a soulagé même si j’peux rien y changer
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Si à tes yeux on prend position, comprends-le bien
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Qu’on parle pas qu’en tant que musulmans rien qu’en tant qu'êtres humains
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Jeteur de pierre, le monde sait qu’ton pays est en guerre
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Pas d’aide humanitaire, vu qu’les colons te volent tes terres
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Et c’est triste, toujours la même morale
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Les mêmes balles, le même mal, la même spirale |