| Tirer une tête d’enterrement ou rire à s’en pisser dessus
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| Le bonheur on le convoite tellement
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| Qu’y a plus moyen qu’on reste en chien de sous
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| J’te l’dis clairement
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| Les gens, les sentiments, j’en fais abstraction pas un centime en
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| Poche d’où ma réaction tous mes proches sont
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| Sous tension, sans vail-tra pour la plupart
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| On bré-cham dehors ou l’traire si y’a embrouille avec le dar' et c’est re-ti-par
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| Des phrases qui blessent comme des coups d’shlasses
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| Un ou deux s’barre bien gé-char, une de mes faiblesses et après rhlass
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| Ici on s’soigne tous à la médecine douce
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| Hélas, la vie est une sacrée tass, une bonne taffe, j’tousse
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| Et là, j’touche le fond, les cernes sous mes yeux prennent forment
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| Au fond, tu pourras élire que j’suis un jeune qui pète pas la forme
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| Aigri, le visage amaigri, face d’arabe d’aigri, physique ingrat
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| Autour de moi, tout part en vrille, situation plus que ve-gra
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| Rien d’marrant, c’est à petit feu que nous mourons
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| J’crois qu’y a vraiment de quoi s’faire du mouron
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| Je sais qu’c’est dur mais n’baisse pas les armes
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| Même si tu passes du rire aux larmes
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| Pense au futur, la vie est pure et pleine de charme
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| Mon quotidien, biffetons, shit, baston, j’me relaxe à ma façon
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| Pour la seule et bonne raison que j’sais que j’vis qu’une fois
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| J’suis encore chez ma mère, c’est pas à trente piges, frère
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| Que j’pourrais m’permettre de tout refaire
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| Les jours défilent, j’me demande c’que l’futur me réserve
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| Va savoir, j’prie pour ma famille, que Dieu les préserve
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| Le soir, j’vois des potes tiser, friser l’coma
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| À croire que le malheur les a hypnotisés
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| Si on s’mettait à chialer pour toutes nos galères
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| J’t’assure qu’on chialerait encore et j’aimerais bien qu’on m’prouve le
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| contraire
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| Bordel, les gens nous montrent du doigt
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| Et après, on penserait qu’cette attitude pourrait nous donner du respect
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| On vit comme on vit, on est comme on est
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| Et puis c’est tout, chacun a ses règles, ses traditions
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| Le reste on s’en fout
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| Si j’pose (pose), jcause la zizanie
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| C’est qu’le Tunisiano ose dire des choses et fait pas belarni
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| Ça va ça va pas, y a des hauts, y a des bas
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| J’compte pas faire débat, la France a causé des dégâts (eywa)
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| Donc on vivra même si on doit souffrir
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| J’n’ai jamais baissé les bras même si j’m’efforce de sourire
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| Je sais qu’c’est dur mais n’baisse pas les armes
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| Même si tu passes du rire aux larmes
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| Pense au futur, la vie est pure et pleine de charme
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| Je n’sais plus si j’dois rire ou pleurer, me taire ou crier
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| J’fais le tri et j’pense que prier est l’seul moyen pour laisser l’soleil
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| briller
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| Certaines choses me plient en 4 et d’autres me foutent la rage
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| Un espèce de contraste comme le beau temps qui chasse l’orage
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| J’suis gris, ma vie n’est pas rose, ouais putain j’en vois de toutes les
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| couleurs
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| Le soir, je tape une dose, j’m’enfume la race, j’oublie mes douleurs
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| Mais pour l’heure, j’ne suis qu’un mec de plus sur c’navire qui chavire
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| C’navire qu’on appelle la France, notre souffrance, leur donne à tous le sourire
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| Me parle pas d’horoscope ni même d’avenir
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| Les choses se passent, tu ris, tu pleures tu vis tu meurs
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| Tout est écrit, le temps s’efface et fils
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| La vie ça ne laisse que des cicatrices, c’est triste à dire
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| Qu’aujourd’hui même si tu te casses la gueule
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| Faut savoir garder le sourire, saisir
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| Les bonnes occases, pas faire de sa vie un film comique tout naze
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| À base de phrases, la larme mélancolique
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| La larme qui fait déborder le vase
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| Fils, autour de toi faut être à la hauteur de soi, je crois
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| Que si t’attends rien d’la vie c’est normal qu’au final elle te déçoit
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| Mais ne baisse pas la tête, non, ne dépose pas les armes
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| Aujourd’hui, nos familles pleurent, j’te jure qu’demain les leur verseront des
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| larmes
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| La vie est trop courte, je n’cesse de m’le dire
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| Et plus les jours passent et plus j’en ai rien à cirer
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| Pas l’temps d’l’admirer, on dirait qu'ça n’cesse d’empirer
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| Dans la spirale, j’suis aspiré et j’irais
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| Peut-être demain sous l’gazon faire une virée
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| J’préfère en rire et kiffer à bloc déchiré avec mes potes, les virées
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| Mais pour l’moment passe-moi le s…, laisse-moi tirer
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| Je sais qu’c’est dur mais n’baisse pas les armes
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| Même si tu passes du rire aux larmes
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| Pense au futur, la vie est pure et pleine de charme |