| J’ai fait sa connaissance à Fleury
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| Dans une cellule où j'étais inculpé
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| Il paraitrait qu’il vient du bled
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| Son truc c’est le racket
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| Certains se font dépouiller leur thune
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| C’est une vraie brute, il a une peau de couleur brune
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| On me l’a présenté, mais on m’a averti
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| On m’a bien dit: «fais attention ne sympathise pas avec lui»
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| Il fait mal au cerveau, c’est un traitre, une salope
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| En promenade les bagarres sont de sa faute
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| Nous étions trois dans une cellule avec deux lits
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| Bizarre mon co-détenu avait toujours besoin de lui
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| Je regardais les frères, autour de lui ils étaient trop, ils rigolaient
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| Je me suis dit qu’il était drôle
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| C’en était trop, je désirais le rencontrer
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| J'étais curieux j’voulais savoir ce qu’il pouvait me raconter
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| Puis on m’a libéré. |
| de zéro je repars
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| J'étais sûr et certain de ne plus jamais le revoir
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| Je traîne avec mon pire ennemi
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| Je ne sais toujours pas pourquoi je l’apprécie
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| Pourquoi on l’aime à la téci
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| J’ai qu’une envie c’est qu’il me quitte
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| Qu’on arrête de faire équipe
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| Quand je le fuis il me suit
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| Quand je le fume il me quitte
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| Je suis revenu au tier-quar, comme une poussière dans un aspirateur
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| J’ai vu que même chez moi il a des fans et des admirateurs
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| Les gens le détestent mais reconnaissent l’avoir kiffé
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| J'étais surpris quand je l’ai vu une heure après l’avoir quitté
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| Puis j’ai compris qu’il faisait partie de la bande
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| Qu’il t’aide à remonter la pente, qu’il rapporte plus que la banque
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| J’pensais qu’il était cool, j’voulais qu’il m’aide à écrire
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| En aucun cas qu’il me rende bête et amaigri
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| Capable de me faire oublier une vie aussi stressante
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| Sa présence est pesante, elle est toujours omniprésente
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| J’avais besoin de lui comme beaucoup d’autres
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| Mais il est rare, son amitié se partage au couteau
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| Quand il s’absente, dans les tier-quar c’est le pétage de plomb
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| Les plus agressifs s’en prennent à leur pétasse de blonde
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| Il s'évapore comme un voleur, me gêne quand je suis au volant
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| De moins en moins drôle, de plus en plus violent
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| Je traîne avec mon pire ennemi
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| Je ne sais toujours pas pourquoi je l’apprécie
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| Pourquoi on l’aime à la téci
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| J’ai qu’une envie c’est qu’il me quitte
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| Qu’on arrête de faire équipe
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| Quand je le fuis il me suit
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| Quand je le fume il me quitte
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| Les années sont passées, ce fils de pute est toujours là
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| Hier encore j’ai vu un mort à cause de lui dans le journal
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| Nous sommes en guerre et j’en ai marre
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| Il se permet de rigoler
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| Quand moi je pleure à la mémoire de ma mémoire
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| Je le déteste, c’est dur à dire mais je l’ai dans la peau
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| Les policiers me cassent les couillent quand je l’ai dans la poche
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| Ses amis sont dangereux
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| La rumeur dit qu’ils ne font pas de cadeau
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| Qu’ils ne voyagent que par bateaux
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| Si j’ai un fils, je lui dirais «si tu le croises ne l'écoute pas
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| Et reste droit si tu veux pas que j’te froisse»
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| Il circule dans les veines, de préférence de nuit
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| Me persécute et exécute mon espérance de vie
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| Ma gueule au fil du temps ça fait mal
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| Il change les mâles en femelles
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| Les sportifs en flemmards
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| C’est un meurtrier
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| Il a tué ma vie et mon adolescence
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| La pire de mes connaissances
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| Je traîne avec mon pire ennemi
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| Je ne sais toujours pas pourquoi je l’apprécie
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| Pourquoi on l’aime à la téci
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| J’ai qu’une envie c’est qu’il me quitte
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| Qu’on arrête de faire équipe
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| Quand je le fuis il me suit
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| Quand je le fume il me quitte
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| Nuage de fumée quotidien
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| Dans un simple joint ma rage je contiens |