| Malgré un certain goût pour la baston
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| Aiguisé, dans mon clan j'étais l’seul métissé blanc tel un cach’ton
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| Me cherche pas, évite d’y penser
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| Intensive est la street, offensif le petit français
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| Plus rien à cacher, résolu
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| J'évolue entre les blacks et les beurs, les destins gâchés
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| Mon parcours est incomparable
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| La peau claire, les yeux verts, super fier avec un nom d’arabe
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| Difficile mais j’m’arrête pas là
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| Moitié beur, moitié blanc soit la recette d’un carré d’Galak
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| Trop banlieue selon mes loisirs
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| Trop français pour le Maghreb, trop reubeu selon mes voisines
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| Les espoirs, les épreuves sur mon chemin
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| J’m’en fous de penser à demain
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| Je sais où je vais, je sais où je suis, je sais d’où je viens
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| Des rejetés, des jeunes qui sont partis de rien
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| C’est fou mais c’est tout c’qu’on devient
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| Je sais où je vais, je sais où je suis, je sais d’où je viens
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| M'écarter serait m’offenser, comme tous les jeunes des quartiers
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| J’connais autant d’mots reubeu que de mots français
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| J’ai beau être blanc j’pourrais vous baffer
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| A coup d’cric mes recettes, c’est beaucoup d’briques avec du mafé
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| Malgré tout on m’a dit «casse-toi «Tu pars en taule, ici le teint n’est pas un passe-droit
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| Endurci jamais résigné
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| Nonchalant, c’est pas mon teint mais mon talent qui m’a fait signer
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| La peau blanche mais les mains toutes sales
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| Comme Paco, on veut m’avoir dans son équipe et pas qu’au foot salle
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| Flow Sibérie
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| J'écris des rimes tranquilles mais les couilles et la franchise à Ribery Francky
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| Hey, la même couleur pas le même stylo
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| J’suis plus James Brown que James Deano
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| Jeune téméraire tous les jours dans des plans de dingues
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| Blanc de tess élevé au blanc de dinde
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| Les espoirs, les épreuves sur mon chemin
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| J’m’en fous de penser à demain
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| Je sais où je vais, je sais où je suis, je sais d’où je viens
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| Des rejetés, des jeunes qui sont partis de rien
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| C’est fou mais c’est tout c’qu’on devient
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| Je sais où je vais, je sais où je suis, je sais d’où je viens
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| Je me suis fait seul, rien à foutre du nombre
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| Africain, Portugais, Maghrébin, mon bâtiment c’est la Coupe du Monde
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| Pas seulement le temps d’un seul match
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| Pour faire le tour de la planète, il suffit juste que l’ascenseur marche
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| Vous salivez, ici on squatte le rayon douleur
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| Tous alignés on forme une boîte de crayons d’couleur
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| Époque de malheur, la misère nous rapproche
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| Ma vie n’est ni plus belle ni plus moche que la leur
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| Mon pote, on rêve d’une carrière, de talent
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| Ensemble, on saute les barrières de la langue
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| La rue c’est la nature, avoue c’est troublant
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| Ici tu peux croiser un ours noir avec un loup blanc
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| Les espoirs, les épreuves sur mon chemin
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| J’m’en fous de penser à demain
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| Je sais où je vais, je sais où je suis, je sais d’où je viens
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| Des rejetés, des jeunes qui sont partis de rien
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| C’est fou mais c’est tout c’qu’on devient
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| Je sais où je vais, je sais où je suis, je sais d’où je viens |