| Ce soir c’est comme toujours, c’est dans la té-c' qu’on est coincés frère
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| Puisqu’on a que ça à faire faut faire un puisqu’on sait l’faire
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| On tape trois caisses, c’est déjà assez puisqu’on est trois seulement
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| Un soir galère alors on roule histoire de passer le temps
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| C’est vrai que c’est drôle à part pour les moteurs qu’on fait hurler
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| Mais nique sa mère, c’est pas nos caisses donc on les fera brûler
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| Je suis pas une pute, il faut que je rentre puisque le chemin ça use
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| Avant de finir l’essence, on prête les caisses il faut que chacun s’amuse
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| C’est vrai que c’est louche, on gare les trois Fiesta dans la cité
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| On fume et on rigole mais ce qu’on sait pas c’est qu’on est déjà pistés
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| Il est déjà tard, putain c’est vrai qu’on voit pas le temps passer
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| Le shit ça rend aveugle, on a même pas vu les keufs s’entasser
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| J’aime pas les 'teurs, pourtant ce soir je crois pas qu’ils sont drôles
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| Et puisqu’on les a vu, chacun pour soi, chacun dans son hall
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| Tout le monde se cache, ça fait une heure et on sort tous d’un coup
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| Si y’en a un qui saute on ira tous puisqu’on est tous sin-cou
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| Ce soir c’est aud-ch, même si c’est mal c’est comme ça qu’on se comporte
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| En plus nous on est 15, eux ils sont deux et ils embarquent mon pote
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| On est partant pour ces pédés qui sortent je sais pas d’où
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| Sa mère c’est un carnage, y’a des patates qui partent de partout
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| Chacun se disperse, mais moi j’ai pas fini puisque je m’entête
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| Faut que je brûle ma caisse, même si y’a plus de 100 keufs à moins de 100 mètres
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| Donc j’ai pas le temps, je laisse ma voiture au bord du trottoir
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| Je peux rien y faire, je sais que c’est grave mais il est trop tard
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| C’est une histoire vraie, une histoire vraie
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| Le lendemain je ti-sor avec la violence de la veille en tête
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| Faut plus que je traîne, pas le temps de se venter mec je suis wanted
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| Aucun respect, je te jure la té-c' est pleine de teur-inspec
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| Je me rends direct, puisqu’ils sont là pour moi autant rester
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| Je les accompagne, dans la panique mes gars restent à l’affût
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| Je peux plus rien faire à cet instant je me trouve en garde-à-vue
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| Tout d’suite ça change, si je dis un mot je sais que dans ce cas on me shoot
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| Menottes serrées comme si mes mains c'était du caoutchouc
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| Un jour plus tard, ça fait déjà trois fois qu’ils m’interrogent
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| J’vois qu’ils s'énervent, moi je rigole comme si tout était rose
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| Bientôt deux jours, c’est vrai que la suite je la connais par cœ ur
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| Y’aura ce bâtard de juge, moi tout ce tralala j’en ai pas peur
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| Enfin ils me sortent, pour moi y’a pas grand-chose à espérer
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| Je suis sale mais bon, pas le temps de le dire puisque je suis déféré
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| Tout le monde se place, c’est plus le moment de se faire remarquer
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| 10 heures tapante, et ces tards-bâ me conduisent au parquet
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| C’est une histoire vraie, une histoire vraie
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| Ça fait trois heures que je suis là et j’attends seul que les juges prennent
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| leurs places
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| Putain de dépôt, là où tous les voyous écrivent leurs blases
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| J’ai que cinq minutes pour voir mon avocat commis d’office
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| En trois heures j’ai écrit «Sinik nique la police»
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| J’espère plus rien, en fait j’ai qu’une envie c’est m’endormir
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| Quoi qu’il arrive, quand je sortirai j’essaierai encore pire
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| Je rentre dans la salle, je vois que mes potes sont venus me soutenir
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| Merci même si on se parle plus je devais de m’en souvenir
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| Bâtard de juge, en fait plus il parle et plus je m’en fous
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| Il me dit «je crois que même votre mère ne croit plus en vous»
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| J’aime plus grand-chose pourtant y’a des gens qui me sont très chers
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| Je suis hébergé mais pas eu de chance c'était aux Bergères
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| Je sais qu’ils veulent me foutre en cage comme si j'étais féroce
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| Comme si j’avais une préférence pour le préfet de Corse
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| Tout le monde se lève, ça se voit déjà qu’ils vont être formels
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| Ils veulent m’enfermer pour que je ne puisse plus faire de mal
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| Faut qu’on les blesse très grave même si au fond ça crée des tensions
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| Je suis jamais détendu ma vie c’est pire que la détention
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| Faut qu’on les blesse très grave même si au fond ça crée des tensions
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| Je suis jamais détendu ma vie c’est pire que la détention |
| C’est une histoire vraie, une histoire vraie
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| Putain ça y est j’y suis, ça fait déjà longtemps que je parle plus
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| J’ai le moral mort et depuis peu j’suis devenu barbu
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| Système de chien, à cet instant je suis au bout de l’hameçon
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| J’attends plus rien à part des t-shirts et des caleçons
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| Je reçois que dalle, je refuse de croire que mes potes n’ont pas de liasses
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| Les jours s’entassent comme toutes ces lettres envoyées par Diam’s
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| Toujours pareil, il m'écrivent tous qu’il faut pas s’en faire
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| Mais nique sa mère, la taule c’est barbelés et barres de fer
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| L’endroit est triste, on dirait que tout est fait pour m'écœurer
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| Aucune ambiance, des fois la nuit j’entends des mecs pleurer
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| J’ai plus le sommeil, c’est tellement difficile d’aller se coucher
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| La taule c’est sale, y’en a qui se cachent avant d’aller se doucher
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| C’est quoi cette vie? |
| Faut que je reste droit parce que je suis je suis pas
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| chez moi
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| Putain de maton, y’en a certain ils ont le même âge que moi
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| Pas grave cousin, faut encaisser, apprendre à prendre sur soi
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| C’est presque rien, je suis mal du matin jusqu'à 11 du soir
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| Je vois pas de sortie, j’y pense peu parce que ce sera plus tard
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| Dehors ça pue, y’a police partout mais justice nulle part
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| J’ai plus la pêche, je ramasse des feuilles même si j’ai plus de textes
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| Je préfère prier plutôt que d’cramer mon crâne au Subutex
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| Tout ça c’est loin, quand on y pense on se dit un jour peut-être
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| Encore heureux que le samedi à minuit c’est jour de fête
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| Pour moi c’est clair, c’est pas si peu qui m’a servi de leçon
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| Vivement que je sorte, que je vois mes potes et que je reprenne vite le son |