Tu te rends compte, on l’a fait
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Plantés au métro toute la journée
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Aujourd’hui on est artistes reconnus, renommés
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Pourtant, je m’revois dire à mes parents
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Je fais du rap, j’arrête le taf
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J’ai cru qu’ils allaient me tuer
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Mon père m’aurait bien collé quelques baffes
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Les baffles collées sur les oreilles
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Mon premier texte est né, engagé socialement
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Du genre énervé toute l’année
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Aigri avant d’avoir vécu
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Chaque fois qu’on avait bu, on refaisait la terre
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Les pieds collés à la rue
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Coller nos pieds au cul des skins
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Il a fallu sévir avec plaisir
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On pouvait pas laisser des étrangers nous envahir
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Le freetime est devenu la maison
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En toute saison, sur les sièges étaient collés nos prénoms
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Coller nos prénoms sur les murs, ça nous a plu un temps très court
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Ce qu’on voulait tous, c'était déchirer sur la mesure
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Regarde nous maintenant toujours ensemble, plus forts
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Réalisant nos rêves comme un minot découvre un trésor
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Alors s’il faut recommencer, j’irai
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Sauf si c’est pas avec les mêmes personnes
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Rares sont ceux qui ont des amis sur qui compter
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Et puis, tout seul, ça sera moins bien
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C’est sûr, je préfère de loin y aller avec les miens
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Je marche avec les miens
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Combien te diront la même chose?
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Je garde tes arrières, tu gardes les miens
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Pas de marche arrière, rien ne change
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Un homme seul est viande à loup
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Moi, si j’en encaisse trop, je sais qui rendra les coups
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T’auras affaire aux miens
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Beaucoup te diront la même chose
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Je garde tes arrières, tu gardes les miens
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Pas de marche arrière, rien ne change un homme
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Seul et viande à loup
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Mais eux, s’ils en encaissent trop
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Ils savent qui rendra les coups
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On vient de M.A.R.S
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Sept ans déjà j’y crois pas
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En fait, personne n’y croyait
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À l'époque je crois qu’on était
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Vingt tout au plus
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L’arrêt de bus devenait squat quant il pleuvait
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Vu qu’on était dehors même quand
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Les sac à puces se planquaient
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Remarquez c’est sûr, il valait mieux
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Ambitieux pas au point d’agresser l'écureuil
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Ou de braquer des vieux
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Accros du micro, ça nous a aidé à lire plus de bouquins, à moins
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Faire le malin, à vouloir continuer même si demain c’est loin
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C’est loin le temps de la maison hantée
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Les buildings sur la tête, on en voulait au monde entier
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Sur des rythmes effrénés
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Effrayés, certains nous prenaient pour des voyous
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Même nos potes nous chambraient
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À part nous, personne croyait en nous
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Dix ans de carrière ont passés, gazier
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Beaucoup de disques écoulés
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Si on faisait de la variété
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On réveillonnerait chez Barclay
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En deux navets, on serait gavés
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Pire, peut-être qu’on ferait construire à Saint-Tropez
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Pour flamber en cabriolet
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C’est pas le genre de la maison
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Tout pour la rime, sans concession
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Sous nos stylos, la vie subit une prise de tension
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Pourtant la tension monte d’un cran
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Comme quoi on avait raison
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Malgré le qu’en dira-t-on
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Après dix ans, on brandit le blason
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Comme comme tout bon marseillais on s’engueule parfois
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Mais on se marre plus alors ça va, les disputes ne durent pas
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Je dis qu’il a fallu passer par là: les joies, les peurs
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Les potes écoutent ce qu’on dit
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Maintenant ils savent qu’on écrit avec le cœur
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Même si on leur dit pas, orgueil, c’est comme ça
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Je marche avec les miens
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Combien te diront la même chose?
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Je garde tes arrières, tu gardes les miens
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Pas de marche arrière, rien ne change
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Un homme seul est viande à loup
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Moi, si j’en encaisse trop, je sais qui rendra les coups
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T’auras affaire aux miens
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Beaucoup te diront la même chose
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Je garde tes arrières, tu gardes les miens
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Pas de marche arrière, rien ne change un homme
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Seul et viande à loup
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Mais eux, s’ils en encaissent trop
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Ils savent qui rendra les coups
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Je marche avec les miens
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Je garde tes arrières, tu gardes les miens
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Pas de marche arrière
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Mais moi, si j’en encaisse trop, je sais qui rendra les coups
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T’auras affaire aux miens
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Beaucoup te diront la même chose
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Pas de marche arrière, rien ne change un homme
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Seul et viande à loup
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Mais eux, s’ils en encaissent trop
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Ils savent qui rendra les coups |