![Humanoïde - Nekfeu](https://cdn.muztext.com/i/3284755523873925347.jpg)
Date of issue: 08.12.2016
Age restrictions: 18+
Record label: Seine Zoo
Song language: French
Humanoïde(original) |
Est-ce que tu t’es d’jà fait rabaisser par celle que t’aimais secrètement? |
Gentille en privé mais, d’vant les gens, cruelle et légère |
Est-ce que t’as d’jà tapé quelqu’un juste pour qu’on te respecte? |
Sans excuse, est-ce que t’as d’jà regretté au point d’ber-ger? |
Est-ce que tu t’es d’jà dit: «Faut qu’j’me secoue, j’ai plus 16 ans»? |
N'être plus qu’une âme perdue, errer et rôder des heures |
Voir un mec s’faire racketter, appeler au s’cours et pisser l’sang |
Dans le même wagon du RER où t'étais seul |
Est-ce que t’as détourné l’regard? |
Dégoûté face à ta propre lâcheté |
Est-ce qu’après t’as fait des trucs de malade juste pour t’racheter? |
Est-ce pour ça qu’t’as été violent quand la prof t’a jeté? |
Est-ce que tu t’es identifié au taf de Kourtrajmé? |
Est-ce que tu gardais, à l'époque |
Des secrets d’famille lourds don’t tu peux même pas parler à tes potes? |
Même pas deux balles pour un café, rêvais-tu d’sauter la serveuse? |
L'été, à Paris, dans les parcs, tu sortais la serviette |
Est-ce que t’as d’jà ressenti l’ivresse en t’imaginant la tristesse |
De ceux qui te connaissent si tu t’faisais sauter la cervelle? |
Est-ce que t’as d’jà ressenti la nature, au point qu'ça en soit douloureux? |
Aimerais-tu partir en souhaitant bonne chance à tous les reufs? |
Est-ce que tu t’es d’jà menti à toi-même? |
Est-ce que t’as été surpris quand on t’a dit: «On tient à toi, mec»? |
Est-ce que tu serais fidèle, même terrifié avec un flingue sur la tempe? |
Est-ce que t’as honte de vérifier qu’t’es bien coiffé sur la tof? |
As-tu déjà brisé d’tes mains la vitrine d’un zin-gam? |
Victime du seum et du stress qui détruit nos organes |
En regardant goutter ton sang, t’es-tu déjà planqué |
Pour recompter ta somme jusqu'à c’qu’un condé t’assomme? |
Est-ce que tu t’réveilles au milieu d’la nuit? |
Encore une inspi' |
En sachant qu’l’alcool et les spliffs abîment le corps et l’esprit |
T’es-tu remis avec elle après qu’elle t’ait été infidèle? |
Est-ce que t’oublies que tu l’as détestée et t’as envie d’elle? |
Est-ce que, pour n’pas la gifler, t’as dû te battre contre l’instinct? |
T’es-tu juré que plus jamais tu perdrais l’contrôle à c’point? |
Est-ce que t'étais comme vide quand ils t’ont annoncé? |
T’en es-tu voulu de n’pas pleurer sa mort? |
Est-ce que tu t’es forcé? |
Est-ce que c’est venu plus récemment, pour un détail anodin? |
Au point de chialer toute la nuit sur un vieux son de rap français? |
J’ai pas fait d'études, j’emmerde tes politiques, j’ai pas fait HEC |
J’ai pas b’soin d'ça pour m’exprimer quand j’vois des pauvres sur la chaussée |
J’connais les tafs de merde, les potes qui partent, le shit dans la chaussette |
J’me suis longtemps d’mandé si j’pouvais faire quelque-chose mais, là, je sais |
Non, j’ai pas fait l’ENA ni Sciences Po', j’ai pas fait HEC |
J’ai pas b’soin d'ça pour m’exprimer quand j’vois des pauvres sur la chaussée |
J’connais les tafs de merde, les potes qui partent, le shit dans la chaussette |
J’me suis longtemps d’mandé… |
J’viens d’un monde où même les morts sont à vendre, j’avance car l’avenir |
m’attire |
Et j’réponds aux questions du morceau d’avant par l’affirmatif |
Personne pour alléger nos peines, tu f’rais quoi à notre place? |
Y’a des choses qu’on doit faire seul, personne pourra lécher nos plaies |
À notre place, parcourir la ville avec mes chats crevés |
Partager chaque grain, noyer notre chagrin dans chaque rre-ve |
Trempés jusqu’aux os sous l’averse, des chats de gouttière |
Dans cette vie sans saveur, on cherche les goûts d’hier |
Alors le sang se verse, elle attend son sauveur, ma princesse |
Mais, un jour, j’partirai sans affaire, attiré par les sens inverses |
Cette envie d’bombarder quand tous les feux sont rouges |
J’ai l’esprit daltonien, toi, tu fais l’mal quand t'étales ton bien |
Mes pensées enfermées dans une tôle hermétique |
Un amour infini pour mes proches qui m’pardonnent, ceux qui tolèrent mes tics |
Peu d’respect pour les colleurs d'étiquettes, vu qu’mon cœur a la couleur des |
tigres |
Le sang glacial sous la polaire, j’médite |
J’te parle d’honneur, d'éthique, nos parents ont souffert debout |
Chaque victoire, ils sont fiers de nous, pour ça qu’on leur dédie |
J’ai la colère des p’tits à qui on d’mande de choisir d’un coup leur métier |
Qui a conseillé la conseillère d’orientation? |
Ma jeunesse: son cœur est en sang, l’oseille est en rotation |
Profiter sans faire attention t’emmène en centre de rétention |
Obligé d’s’enterrer dans l’son, trouver une putain d’raison d’vivre |
J’ai frappé dans les murs, mais ça résonne vide |
C’est pour les gosses à l’allure bizarre, les voleurs, les Elephant Man |
Les mecs instables qu’ont des putains d’valeurs mais les défendent mal, |
humanoïde |
Entrer dans ce monde plat nous dessert; |
j’plane, est-ce le désir? |
J’ai peur que d’moi car le sage n’est pas d’ceux qui craint le sabre |
Ecrivrain le soir, j’rappe sur les dunes pendant des heures |
Un petit grain de sable, la solitude m’inspire des airs |
Et j’entends tout ce rap dans mon crâne, comme des mantras qui m’entravent |
Et, même quand on montera, y’a toujours quelque chose qui manquera |
Tant que j’continuerai à reculer pour compter mes pas |
Le pire, c’est d’capter qu’c’est même pas qu’on t’aimait pas, c’est juste qu’on |
t’ignorait |
Pire qu’un robot d’Asimov, ta vie: un casino |
T’es quasiment en liberté enfermé dans des cases immenses |
Une femme battue se fait carna, carnage désincarné |
Sang écarlate sur le carrelage, moi, je garde ça dans un carnet |
Trop de mômes en prison, fuis ce monde oppressant |
Trop de moments précieux, vis le moment présent |
J’emmerde l’horloger, tu f’rais mieux de réfléchir |
Famille de réfugiés jamais relogée |
Quand j’parle de valeur, ils m’parlent de premiers prix |
Ils méprisent la maîtrise, je maîtrise le mépris |
En dépit de l’esprit, on est pris dans les cris |
Seul face à mon reflet: aucune symétrie |
Et puis j’ai rendu la seule qui m’aimait triste |
Celle qui s'était éprise de mes tristes débris |
Et mes regrets, mes tripes, car j’ai vu depuis |
Mes écrits la détruire, la déprime l’amaigrir |
Quand l’amour rend aigri, ça t’vient fatalement |
Comme la fin d’un monde où l’soleil mourant est gris |
Meurtri comme un ermite, je ne décris que l'éternité |
Putride devient l’esprit qu’on a pétri de modernité |
Je ne vois que des vitrines mais, ce qui brille, nous le ternissons |
Des crises, des crimes, des cris, des griffes que nous vernissons |
C’est pour les cyborgs défectueux, les Elephant Man |
Les mecs instables qu’ont des putains d’valeurs mais les défendent mal, |
humanoïde |
Comme si ça pouvait m’porter malheur de croire à mon propre bonheur |
Je crois qu'ça m’fait peur tellement j’ai souffert |
Encore un texte rempli d’aveux, pour toi, si l’amour rend aveugle |
Pourquoi l’ai-je embrassée les yeux ouverts? |
Comme si ça pouvait m’porter malheur de croire à mon propre bonheur |
Je crois qu'ça m’fait peur tellement j’ai souffert |
Encore un texte rempli d’aveux, pour toi, si l’amour rend aveugle |
Pourquoi l’ai-je embrassée les yeux ouverts? |
(translation) |
Have you ever been put down by the one you secretly loved? |
Nice in private but, in front of people, cruel and light |
Have you ever slapped someone just to get respect? |
Without an apology, have you ever regretted so much? |
Have you ever said to yourself: "I have to shake myself up, I'm not 16 anymore"? |
To be nothing more than a lost soul, to wander and prowl for hours |
See a dude get scammed, call for help and piss blood |
In the same RER car where you were alone |
Did you look away? |
Disgusted at your own cowardice |
Did you do some sick stuff afterwards just to make it up to you? |
Is that why you got violent when the teacher dumped you? |
Did you identify with Kourtrajmé's job? |
Did you keep back then |
Heavy family secrets you can't even tell your homies? |
Not even two bullets for a coffee, did you dream of banging the waitress? |
In the summer, in Paris, in the parks, you took out the towel |
Have you ever felt the drunkenness imagining the sadness |
Of those who know you if you blew your brains out? |
Have you ever felt nature so much that it hurt? |
Would you like to leave wishing all the eggs good luck? |
Have you ever lied to yourself? |
Were you surprised when you were told, "We care about you, man"? |
Would you be faithful, even terrified with a gun to your head? |
Are you ashamed to check your hair on the tof? |
Have you ever smashed the window of a zin-gam with your hands? |
Victim of seum and stress that destroys our organs |
Watching your blood drip, have you ever hid |
To recount your sum until a condé knocks you out? |
Do you wake up in the middle of the night? |
Another inspiration |
Knowing that booze and spliffs damage body and mind |
Did you get back together after she was unfaithful to you? |
Do you forget that you hated her and you want her? |
Did you have to fight instinct to not slap her? |
Did you swear you'd never lose control like this again? |
Were you like empty when they announced you? |
Were you sorry for not mourning his death? |
Did you force yourself? |
Did it come more recently, for a trivial detail? |
To the point of crying all night on an old French rap sound? |
I did not study, fuck your policies, I did not do HEC |
I don't need that to express myself when I see poor people on the road |
I know the shitty jobs, the friends who leave, the hash in the sock |
I wondered for a long time if I could do something, but now I know |
No, I didn't do ENA or Sciences Po', I didn't do HEC |
I don't need that to express myself when I see poor people on the road |
I know the shitty jobs, the friends who leave, the hash in the sock |
I wondered for a long time... |
I come from a world where even the dead are for sale, I move forward because the future |
attracts me |
And I answer the questions of the song before in the affirmative |
No one to ease our pain, what would you do in our place? |
There are things that we must do alone, no one can lick our wounds |
In our place, roam the city with my dead cats |
Share every grain, drown our sorrows in every dream |
Drenched to the bone in the downpour, alley cats |
In this tasteless life, we seek the tastes of yesterday |
So the blood is spilled, she waits for her savior, my princess |
But, one day, I will leave without business, attracted by the opposite directions |
This desire to bomb when all the lights are red |
I have the color-blind mind, you, you do evil when you display your good |
My thoughts locked in an airtight sheet |
An infinite love for my loved ones who forgive me, those who tolerate my tics |
Little respect for label stickers, since my heart is the color of |
tigers |
Cold blood under the fleece, I meditate |
I'm talking to you about honor, ethics, our parents suffered standing up |
Every win, they proud of us, that's why we dedicate them |
I have the anger of the little ones who are asked to choose their profession all of a sudden |
Who advised the guidance counselor? |
My youth: his heart is bleeding, the sorrel is spinning |
Enjoying carelessly takes you to a detention center |
Forced to bury themselves in sound, find a fucking reason to live |
I knocked on the walls, but it rings empty |
It's for weird looking kids, thieves, Elephant Man |
The unstable guys who have fucking values but defend them badly, |
humanoid |
Entering this flat world does us a disservice; |
I'm high, is it desire? |
I'm only afraid of me because the wise man is not one of those who fears the sword |
Writer in the evening, I rap on the dunes for hours |
A little grain of sand, loneliness inspires me tunes |
And I hear all this rap in my head, like mantras that bind me |
And, even when we go up, there's always something missing |
As long as I continue to step back to count my steps |
The worst thing is to realize that it's not even that we don't like you, it's just that we |
ignored you |
Worse than an Asimov robot, your life: a casino |
You're pretty much free locked up in huge boxes |
A battered woman gets carna, disembodied carnage |
Scarlet blood on the tiles, me, I keep that in a notebook |
Too many kids in prison, flee this oppressive world |
Too many precious moments, live in the moment |
Fuck the watchmaker, you'd better think |
Refugee family never relocated |
When I talk about value, they talk to me about first prizes |
They despise mastery, I master disdain |
Despite the spirit, we're caught up in the screams |
Alone facing my reflection: no symmetry |
And then I made the only one who loved me sad |
The one who fell in love with my sad remnants |
And my regrets, my guts, cause I've seen since |
My writings destroy her, depress her, make her thinner |
When love makes you bitter, it inevitably comes to you |
Like the end of a world where the dying sun is gray |
Bruised like a hermit, I only describe eternity |
Putrid becomes the spirit that we molded from modernity |
I only see windows but what shines we tarnish |
Crises, crimes, cries, claws that we varnish |
This is for the defective cyborgs, the Elephant Man |
The unstable guys who have fucking values but defend them badly, |
humanoid |
As if it could bring me bad luck to believe in my own happiness |
I think it scares me so much I suffered |
Another text filled with confessions, for you, if love makes you blind |
Why did I kiss her with my eyes open? |
As if it could bring me bad luck to believe in my own happiness |
I think it scares me so much I suffered |
Another text filled with confessions, for you, if love makes you blind |
Why did I kiss her with my eyes open? |
Name | Year |
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Dans l'univers ft. Vanessa Paradis | 2019 |
On verra | 2015 |
Elle pleut ft. Nemir | 2019 |
Juste pour voir ft. Nekfeu | 2018 |
Mauvaise graine | 2016 |
Éternité ft. Nekfeu | 2018 |
Nique les clones, Pt. II | 2015 |
Tricheur ft. DAMSO | 2019 |
Ma dope ft. Spri Noir | 2015 |
Saturne ft. Sneazzy, S.Pri Noir | 2016 |
Turn Up ft. Nekfeu | 2021 |
Cheum | 2019 |
En face ft. Nekfeu | 2020 |
Princesse ft. Nemir | 2015 |
Paire d'As ft. Nekfeu | 2021 |
Moins un ft. Nekfeu | 2021 |
Avant tu riais ft. Clara Luciani | 2016 |
Les étoiles vagabondes | 2019 |
Egérie | 2015 |
Galatée | 2016 |