| «Il faut cessez le feu!»
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| J’aimerais dédier ce morceau
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| À tout nos frères victimes de mort violente
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| Sans aucune distinction
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| Tous ceux qui sont partis
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| Victimes d’une adolescente insolente
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| À leur famille, à leurs proches, qui les pleurent
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| Orly-Choisy-Vitry et Marseille
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| Saint-Denis, Epinay et Sarcelles
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| Champigny, Gennevilliers et Montfermeil
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| Lyon, Meaux, Mantes-La-Jolie jusqu'à (Rennes?)
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| Un jour viendra où je quitterai cette terre
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| Mais j’souhaite que les gens s’rappellent de cet air
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| C’est un appel à la paix, une opposition à la violence
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| Un cessez-le-feu pour tous les jeunes des ghettos en France
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| Que les armes soient posées, les esprits reposés
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| Les pulsions maîtrisées et le diable méprisé
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| J’crois franchement qu’il est temps que l’on hisse le drapeau blanc
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| «Afin que nos trottoirs ne soient jamais plus couleur sang»
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| Passe-moi le mic que j’rende hommage aux disparus
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| A ceux parmi nous qu’on été victimes de la rue
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| Ceux qui ont quitté ce bas-monde à la suite de mort violente
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| Souvent la conséquence d’une adolescence insolente
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| Rage, douleur et larmes, chacun son tour
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| La violence un boomerang dont est assuré le retour
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| Combien sont partis avec l’intention de se ranger
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| Alors que leurs ennemis, eux, voulaient se venger
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| Il faut cesser le feu !
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| Orly-Choisy-Vitry et Marseille
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| Saint-Denis, Epinay et Sarcelles
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| Champigny, Gennevilliers et Montfermeil
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| Lyon, Meaux, Mantes-La-Jolie jusqu'à (Rennes?)
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| (Il faut cessez le feu)
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| Orly-Choisy-Vitry et Marseille
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| Saint-Denis, Epinay et Sarcelles
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| Champigny, Gennevilliers et Montfermeil
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| Lyon, Meaux, Mantes-La-Jolie jusqu'à (Rennes?)
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| (Il faut cessez le feu)
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| C’est la rue et ses dangers, j’ai poussé parmi les inconscients
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| Vécu tant d’situations au dénouement bouleversant
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| L’amertume du ghetto j’en ai l’empreintes
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| Le respect s’y perd, la morale y est enfreinte
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| C’est une spirale d’insouciance, une marée d’intolérance
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| Qui fait que les jeunes vacillent dans un tornade de violence
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| Des vies mouvementées rythmées au son des fusillades
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| Pendant que la police tarde, les jeunes se tendent des embuscades
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| Pas étonnant qu’ils sursautent même à la fermeture des portes
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| Le diable frappe à leurs cœurs et certains lui ouvrent les portes
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| A force d’arrogance, ils basculent dans l’ignorance
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| Beaucoup se la sentent d'ôter une vie avec aisance
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| Constate que l'état se dégrade, peu-à-peu s’enflamment nos banlieues
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| C’n’est pas ignoré en haut-lieu, messieurs
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| Il faut cesser le feu !
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| Pourquoi les jeunes du ghetto s’assassinent
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| Ma génération est devenue celle du crime
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| J’les vois s’entre-tuer pour des histoires enfantines
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| Ils veulent plus pardonner, dans la haine ils s’obstinent
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| Il faut cesser le feu
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| Combien de mères veillent jusqu’au retour de leur fils
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| Apprennent leur décès de la bouche de la police
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| D’abord exaspérées, les voilà désemparées
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| Le meurtre de leur gosse, crois-tu qu’elles s’y soient préparées?
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| Elles ont allaité, porté neuf mois le défunt
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| Et en un seul geste c’est vingt ans d’espoir qui s’défont, c’est le destin
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| La mort ne prévient pas mais elle contraint
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| Universelle, aucun être humain s’en abstient
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| Trop de rancœurs, dans nos cœurs, trop de morts dans nos rangs
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| Doucement, c’est l’inquiétude qui dévore nos parents
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| Les familles paient le prix cher, perdent des êtres chers
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| Les douleurs sont profondes, quand l'âme se sépare de la chair
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| Si j'écris rage, douleur et larmes
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| C’est qu’j’tire l’alarme quand parle l’arme
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| C’est qu’j’tire l’alarme quand s'égarent les âmes
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| Et que le ch-chaytan les réclame
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| Pourquoi les jeunes du ghetto s’assassinent
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| Ma génération est devenue celle du crime
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| J’les vois s’entre-tuer pour des histoires enfantines
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| Ils veulent plus pardonner, dans la haine ils s’obstinent
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| Il faut cesser le feu |