| On n’est pas condamné à l'échec, voilà l’chant des combattants
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| Banlieusard et fier de l'être, j’ai écrit l’hymne des battants
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| Ceux qui n’font pas toujours ce qu’on attend d’eux
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| Qui n’disent pas toujours c’que l’on veut entendre d’eux
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| Parce que la vie est un combat
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| Pour ceux d’en haut comme pour ceux d’en bas
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| Si tu n’acceptes pas ça c’est que t’es qu’un lâche
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| Lève toi et marche !
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| C’est 1 pour les miens, arabes et noirs pour la plupart
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| Et pour mes babtous, prolétaires et banlieusards
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| Le 2, ce sera pour ceux qui rêvent d’une France unifiée
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| Parce qu'à ce jour y’a deux France, qui peut le nier?
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| Et moi je serai de la deuxième France, celle de l’insécurité
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| Des terroristes potentiels, des assistés
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| C’est c’qu’ils attendent de nous, mais j’ai d’autres projets qu’ils retiennent
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| ça
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| Je ne suis pas une victime mais un soldat
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| Regarde moi, j’suis noir et fier de l'être
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| J’manie la langue de Molière, j’en maîtrise les lettres
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| Français parce que la France a colonisé mes ancêtres
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| Mais mon esprit est libre et mon Afrique n’a aucune dette
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| Je suis parti de rien, les pieds entravés
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| Le système ne m’a rien donné, j’ai dû le braver
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| Depuis la ligne de départ, ils ont piégé ma course
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| Pendant que les keufs me coursaient, eux investissaient en bourse
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| J'étais censé échoué, finir écroué, la peau trouée
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| Et si j’en parle la gorge nouée
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| C’est que j’ai nagé dans des eaux profondes sans bouée
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| J’ai le ghetto tatoué, dans la peau, j’suis rebel comme Ekoué
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| Mais l’espoir ne m’a jamais quitté
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| En attendant des jours meilleurs, j’ai résisté
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| Et je continue encore
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| Je suis le capitaine dans le bateau de mes efforts
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| J’n’attend rien du système, je suis indépendant
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| J’aspire à être un gagnant donné perdant
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| Parce qu’on vient de la banlieue, c’est vrai, qu’on a grandi, non
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| Les yeux dans les bleus mais des bleus dans les yeux
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| Pourquoi nous dans les ghettos, eux à L’ENA
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| Nous derrière les barreaux, eux au sénat
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| Ils défendent leurs intérêts, éludent nos problèmes
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| Mais une question reste en suspens, qu’a-t-on fait pour nous même?
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| Qu’a-t-on fait pour protéger les nôtres
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| Des mêmes erreurs que les nôtres?
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| Regarde c’que deviennent nos petits frères
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| D’abord c’est l'échec scolaire, l’exclusion donc la colère
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| La violence et les civières, la prison ou le cimetière
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| On n’est pas condamnés à l'échec
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| Pour nous c’est dur, mais ça ne doit pas devenir un prétexte
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| Si le savoir est une arme, soyons armés, car sans lui nous sommes désarmés
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| Malgré les déceptions et les dépressions
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| Suite à la pression, que chacun d’entre nous ressent
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| Malgré la répression et les oppressions
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| Les discriminations, puis les arrestations
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| Malgré les provocations, les incarcérations
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| Le manque de compréhension, les peurs et les pulsions
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| Leur désir, de nous maintenir la tête sous l’eau
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| Transcende ma motivation
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| Nourrit mon ambition
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| Il est temps que la deuxième France s'éveille
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| J’ai envie d'être plus direct, il est temps qu’on fasse de l’oseille
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| C’que la France ne nous donne pas on va lui prendre
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| J’veux pas brûler des voitures, mais en construire, puis en vendre
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| Si on est livré à nous-même, le combat faut qu’on le livre nous même
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| Il ne suffit pas de chanter «regarde comme ils nous malmènent» !
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| Il faut que tu apprennes, que tu comprennes et que t’entreprennes
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| Avant de crier «c'est pas la peine ! |
| Quoi qu’il advienne, le système nous
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| freine ! |
| «À toi de voir ! |
| T’es un lâche ou un soldat?
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| Entreprends et bats-toi !
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| Banlieusard et fier de l'être
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| On n’est pas condamné à l'échec diplômés, éclairés ou paumés
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| En 4×4 en tro-mé, gentils ou chant-mé
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| La banlieue a trop chômé, je sais c’que la France promet
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| Mais que c’est un crime contre notre avenir que la France commet
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| C’est pour les discriminés, souvent incriminés
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| Les innocents, qu’ils traînent comme de vrais criminels
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| On a l’image des prédateurs, mais on est que des proies
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| Capables mais coupables et exclus de l’emploi
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| Si j’rugis comme un lion c’est qu’j’compte pas m’laisser faire
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| J’suis pas un mendiant, j’suis venu prendre c’qu’ils m’ont promis hier
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| Même s’il me faut 2 fois plus de courage, 2 fois plus de rage |
| Car y’a 2 fois plus d’obstacles et 2 fois moins d’avantages
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| Et alors ?! |
| Ma victoire aura 2 fois plus de goût
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| Avant d’pouvoir la savourer, j’prendrai 2 fois plus de coups
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| Les pièges sont nombreux, il faut qu’j’sois 2 fois plus attentif
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| 2 fois plus qualifié et 2 fois plus motivé
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| Si t’aimes pleurer sur ton sort, t’es qu’un lâche, lève-toi et marche
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| Banlieusard et fier de l'être
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| On n’est pas condamné à l'échec !
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| On est condamné à réussir
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| À franchir les barrières, construire des carrières
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| Regarde c’qu’ont accompli nos parents
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| C’qu’ils ont subi pour qu’on accède à l'éducation
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| Où serait-on sans leurs sacrifices?
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| Comme Mahmoud pour Thays…
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| Bien sûr que leur travail a du mérite
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| Ô combien j’admire nos pères
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| Manutentionnaires mais fiers
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| Si on gâche tout où est le respect?
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| Si on échoue où est le progrès?
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| Chaque fils d’immigré est en mission
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| Chaque fils de pauvre doit avoir de l’ambition
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| Tu peux pas laisser, s'évaporer tes rêves en fumée
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| Dans un hall enfumé
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| À fumer des substances qui brisent ta volonté
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| Anesthésient tes désir et noient tes capacités
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| On vaut mieux que ça !
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| Rien n’arrête pas un banlieusard qui se bat
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| On est jeunes, forts et nos sœurs sont belles
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| Immense est le talent qu’elles portent en elles
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| Vois-tu des faibles ici?
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| Je ne vois que des hommes qui portent le glaive ici
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| Banlieusards et fiers de l'être
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| On est pas condamnés à l'échec !
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| Ce texte je vous le devais
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| Même si je l'écris le cœur serré
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| Et si tu pleures, pleure des larmes de détermination
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| Car ceci n’est pas une plainte, c’est une révolution !
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| Apprendre, comprendre, entreprendre, même si on a mal
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| S'élever, progresser, lutter, même quand on a mal
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| Apprendre, comprendre, entreprendre, même si on a mal
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| S'élever, progresser, lutter, même quand on a mal
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| Apprendre, comprendre, entreprendre, même si on a mal
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| S'élever, progresser, lutter, même quand on a mal
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| Banlieusards, forts et fiers de l'être
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| On est pas condamnés à l'échec |