Je suis crevé, j’en ai marre de combattre les miens
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Je ne serais pas étonné qu’ils me tuent de leurs propres mains
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Nous, je veux y croire
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Mais j’ai bien peur que ce «nous» ne soit qu’illusoire
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Tous adeptes du chacun pour soi
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Personne ne nous respecte et je crois savoir pourquoi
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On est avares et divisés
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On se fait avoir, on ne forme même pas une communauté
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Préoccupés par le besoin
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Serait-on tous myopes, incapables de voir loin
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On veut pas le bien, on veut le gain
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Quitte à détruire l’intérêt commun
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On vit dans l’inconscience des enjeux
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Et malgré nous, les médias nous ont mis dans le jeu
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Manipulés comme des pions
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Tout le monde mise sur notre division
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On subit la xénophobie
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Incapables de s’organiser en lobby
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On sera toujours des mendiants aux portes de leur monde
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Tant qu’on croira que le respect se quémande
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Le respect s’impose et la lutte est économique
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Observe la communauté asiatique
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Nous on fait beaucoup de bruit et peu de chiffres
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On donne peu de coups et on reçoit beaucoup de gifles
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Impunément, les médias nous salissent
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Car, conscients que nous insulter ne comporte aucun risque
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On ne fait peur à personne, on est la risée de tous
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Et nos émeutes se déroulent loin de l'Élysée
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À part brûler quelques voitures
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De pauvres gens comme nous et saboter nos propres structures
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Où est notre Révolution? |
Où est notre évolution?
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On est en France depuis plusieurs générations et où en est-on?
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Même si ça me fout un coup au moral
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Force est de constater qu’on est en bas de l'échelle sociale
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Dans le collimateur des médias y’a pas plus visés que nous
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Alors toi, explique-moi pourquoi y’a pas plus divisés
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On se plaint du racisme mais ne l’est-on pas nous-mêmes?
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C’est eux contre nous mais surtout nous contre nous-mêmes
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Les Algériens contre les Marocains, les Marocains contre les Tunisiens
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Les Antillais contre les Maghrébins
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Les Maghrébins contre les Africains, les Turcs entre eux
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Même dans les mosquées nos cœurs se sont divisés
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Chacun veut diriger, chacun veut dominer
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Et refuse d’envisager que le meilleur soit pakistanais
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On peut se poser la question: qui sont les plus racistes?
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Y’a qu'à observer les problèmes que posent les mariages mixtes
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On peut pas reprocher aux autres ce qu’on est nous-mêmes
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Je mets le doigt où ça fait mal, c’est normal que ce texte vous gêne
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Y’aura jamais d'évolution sans profonde remise en question
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Et est-ce qu’il y a plus fou qu’un fou qui croit avoir la raison?
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Dois-je préciser ma vision? |
Tant qu’on se prendra pour ce qu’on est pas
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On courra dans tous les sens, mais on ne fera jamais un seul pas
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La pauvreté ne peut excuser
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Le fait de se comporter comme des non-civilisés
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L’agressivité constante et les insultes
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En fin de compte, ne profitent qu'à ceux qui nous font passer pour des incultes
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Ne profitent qu'à ceux qui nous haïssent
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Nous désignent comme problème et pour ça nous salissent
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Réalises, tu sers d’idiot utile tant que tu n’as aucune vision
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Si tu n’aimes pas te faire battre, pourquoi tendre le bâton?
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Tu veux faire tomber le système, vomis la pilule
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Et commence par refuser qu’il te manipule
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Pour qu’une rébellion aboutisse, elle doit être pensée
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Et je sais qu’on ne mène pas une révolution le froc baissé
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Et ceux qui entrent en politique nous trahissent
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Se complaisent dans le rôle de l’Arabe ou du Noir de service
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Il suffit de peu pour les corrompre non pas que le système les trompe
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On ne sert de serpillière que lorsqu’on rampe
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T’as perdu et t’es perdu quand tu te mets à espérer
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Devenir quelqu’un en niant ton identité
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Ils ont du mal à durer car la trahison est jetable
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Et chaque traître s’assoit sur un siège éjectable
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Quant à ceux des nôtres qui réussissent
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Ils se voient contraints de fuir avant que la jalousie ne les punisse
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Car dans le cœur des envieux et dans les yeux des incapables
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La réussite te rend coupable
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Est-ce une excuse pour justifier l'égoïsme
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Et fuir le passé en
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Lexus?
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Difficile de tendre la main sans se faire couper le bras
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Mais si je ne m’occupe pas des miens, qui le fera?
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Y’a que chez nous que le succès débouche également sur l’impasse |
Car les derniers veulent te tuer pour la première place
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Et tes frères disparus que tu continues à pleurer
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C’est pas des flics qui les ont butés
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On est les premières victimes de notre propre violence
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Le signe de notre profonde ignorance
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On se bute pour du hasch, de la coke ou du cash
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Et bientôt on se butera pour un clash
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Besoin de solidarité si l’on veut espérer un jour pouvoir quitter la précarité
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Il n’y a pas qu’en détestant les autres qu’on se construit
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Dans ton miroir tu vois parfois ton pire ennemi
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Je ne serai jamais votre leader
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Je n’en ai ni la vertu, ni la valeur, ni la rigueur
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Si j’ai un mérite, c’est celui d’avoir essayé
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Et si j’ai une prétention que ce soit celle de vous aimer
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Et celui qui aime ne triche pas
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J’dresse un portrait sombre mais je ne fais que décrire ce que je vois
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Reviens sur terre, laisse tes illusions prendre la mer
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Quand tes yeux s’ouvriront, tu feras comme moi ce constat amer
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Ce constat amer, ce constat amer
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Ce constat amer, ce constat amer
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Besoin de solidarité
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Si l’on veut espérer un jour pouvoir quitter la précarité
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Y’a pas qu’en détestant les autres qu’on se construit
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Dans ton miroir tu vois parfois ton pire ennemi
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Tous adeptes du chacun pour soi
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Personne ne nous respecte et j’crois savoir pourquoi
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On est avares et divisés
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On se fait avoir, on ne forme même pas une communauté |