Les pas d’un pauvre mec pressé
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Le mènent àune mort certaine et précoce, il le sait
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Depuis le jour oùil a vu son frère échanger
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Un sachet blanc contre de l’argent avec un mec du quartier
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Alors pourquoi ne pas faire comme lui
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Il trouva de l’argent pour acheter son coin de paradis
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Un billet en première pour l’extase en charter
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C'était bien cher payépour une jouissance éphémère
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Et aujourd’hui, telle est son existence
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Vendre des petits paquets pour assouvir sa dépendance
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Hin, et une nuit tout bascula
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Pendant qu’il vendait, une patrouille l’embarqua
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Il ne revit sa ville qu'àtravers des barreaux
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Et mourrut seul avec sa dernière dose d’héro
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Il n’y eut personne pour pleurer lors de l’enterrement
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Le sachet blanc compte un mort de plus dans ses rangs
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Le sachet blanc empoisonne le sang
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Le sachet blanc empoisonne la vie
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Autour de moi s’est arrêtéle temps
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J’ai dûme tromper de paradis
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Une rue sombre une limousine s’y engage
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En face d’elle une Cadillac attend sous l’orage
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On sort la marchandise et la petite valise
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La tension s’attise sous les gabardines grises
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Car les gars qui sont làn'ont plus rien àprouver
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Dans le style enfoiréils se sont affirmés
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La conscience tranquille, ils peuvent rentrer àla maison
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Sûr et certain de ne jamais finir en prison
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Normal, ils n’arpentent pas les trottoirs
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Et n’ont aucune idée de ce qu’est le désespoir
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Pour eux, tout n’est qu’affaire de monnaie
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Et qu’importe le prix, ils n’auront pas àle payer
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Il neige sur ma ville des flocons d’héroïne
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Le style de poudreuse qui vous plonge dans l’abîme
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Pendant que certains se frottent les mains
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Pensant àl'argent qu’ils vont amasser le lendemain
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Après ça on vous promet une guerre comme on n’en a jamais vu
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Contre la drogue dans la rue
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Que d’affabulations, et d’extrapolations
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Sachant que le poison est àl'intérieur du bastion
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Et oui tout le monde sait, le problème, ce n’est pas le dealer
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Tuer le mal àsa source, ce serait bien meilleur
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Car vendre de la blanche est interdit c’est sûr
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Sauf si tu as une villa sur la côte d’azur
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Que tu ne te trimballes qu’en Limousine
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Et que ta femme porte un manteau en zibeline
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Si tu n’as pas tout ça tu ne vis pas longtemps
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Et la sachet blanc compte un mort de plus dans ses rangs
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Poudre, poussière, la route n’est pas longue
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Elle part de la première et s’arrête àla seconde
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N’oubliant personne, ni enfant ni homme
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Tout comme l’alcool elle détruit ceux qui s’y adonent
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Ceux qui la font rentrer par tonnes n’en ont rien àfaire
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Qu’une femme enceinte s’en foute plein les veines
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C’est plus fort que moi, que pourrais-je leur souhaiter d’autre?
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Sinon que leur fils se drogue
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Lorsque leur compagne les regarderont en sanglotant
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Parce que le poudre aura voléla chair de leur chair, le sang de leur sang
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Je leur dirais d'écouter dans la cité, ce soir,
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Les pas d’un pauvre mec pressé
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Le sachet blanc compte un mort de plus dans ses rangs
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Le sachet blanc
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J’ai dûme tromper de paradis |