| Sur les routes de l’oseille on nous laisse des plumes
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| Entre les gros spliffs et les saloperies qu’on hume
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| Près d’un quart de siècle à vadrouiller sur le bitûme
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| Pas qu’des choses dont j’suis fier mais le tout j’assume
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| On nous laisse des plumes
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| Entre les gros spliffs et les saloperies qu’on hume
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| Près d’un quart de siècle à vadrouiller sur le bitume
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| Pas qu’des choses dont j’suis fier…
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| Dans vos vies y’a rien d’magique
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| C’est soit déjà vu soit tragique
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| On s’agite parce que les rêves ça s’embrase vite
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| On tente souvent de réctifier le tir
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| Alors au lieu de l’ouvrir quand tu sais pas demande
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| Au pied du mur dur d’assumer ses responsabilités
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| Borné comme tout tu dis qu’on s’en tient à la facilité
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| Mais on est comme tous avec nos forces et faiblesses
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| De là on déconne tous, pas d’sur-homme que j’connaisse
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| Dans ma ZUP on zone qu'à travers des ambiances obscènes
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| Comme si on suivait chaque jour un parcours tracé sans option
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| Sûrs que seul dans la merde, les tentations obsèdent
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| Et que, de la sagesse on perde la notion
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| On croit au coup sûr on tente mais faut bien qu’un jour on s’plante
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| Et au-dessus d’nos têtes la pression est constante
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| Sur les routes de l’oseille on y laisse la santé
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| Finit à Frênes, Fleury ou la Santé
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| On vit à part comme les indigènes et on t’enmerde
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| Toi et tes loups anti-jeunes
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| C’est vers 17h qu’on déjeune, enchaîne un féca et digère
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| Avec Marie-Jeanne et les faits divers
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| On y peut rien si nos chemins diffèrent
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| On aime la liberté comme tout le monde donc on ignore ce qu’on nous dit d’faire
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| Faut pas s’leurrer monsieur l’commissaire
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| On manque de moyens donc quand les yanyan s’pointent
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| Sûr qu’ils repartent viscères
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| Mais faut pas croire non plus qu’on s’la coule douce
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| Le dos au soleil et les plaquettes prêtes à pé-cou sous l’douze
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| Nous, on vit des trucs qui du jour au lendemain changent ta mentalité
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| Qui se passent pas si loin de chez toi et dont t’as même pas idée
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| L’argent facile on y croyait aussi fût un temps
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| Mais bizarrement rarement les buts ne fût atteints
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| Ca n’amène que problèmes, haines et larmes
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| Et même bien pire encore quand tu dégaines l’arme
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| Autant que mon absence est remarquable sur différents supports
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| Pas l’impression d’avoir tord, quand j’te dis qu’il faut fonce-dé la te-por
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| S’attaquer aux coffres au marteau et au burin
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| A l’ancienne quoiqu’il advienne la fin sera la même
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| On les aura les poches pleines
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| Quant au Supermarché
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| Rien qu’nous d’y voir à nouveau ils sauront qu'ça a marché
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| C’est quand qu’on enclenche le plan B et quand qu’on vit?
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| Comme y’en a qui vont au casino flamber la nuit
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| J’me réveille en sueur le t-shirt trempé
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| J’veux dire à XXX où sont les sous?
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| Où est-ce qu’ils les ont planqué?
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| (Mais où tu le caches? Merde!)
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| Et pour tous ceux qui veulent s’immiscer dans mon ness-bi
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| J’ai des tas d’phases qui défoncent comme un récti
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| Pour ça j’passe à l’action
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| Expérimenté, vif, prêt à foutre le boksson j’me rebiffe
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| Me mets en quatre pour briser l’sortilège
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| Le contrôle de la situation m'échappe
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| Et c’qu’on propose c’est trop lèg'
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| J’voudrais tant dire «Aloha"comme à Hawaii
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| Hélas pas d’maille alors pas prêt d’tailler
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| J’continue à batailler, racailler sur les pages blanches de mon cahier
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| Autant que j’affectionne tout particulièrement la façon dont j’fonctionne
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| C’que j’cotionne c’est le fait de ne rien devoir à personne
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| Etant toujours statique, fonctionnel, opérationnel
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| J’veux faire de heureux euros, et ce sans avoir à m’leurrer
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| Et ouais ma gueule, en clair on a la dalle
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| Et c’est c’qui fait paniquer l’beud comme si on avait la galle |