| Aux 4'000, ils viennent à mille et pas à deux |
| On les traumatise nous, chez nous, c’est la Cité des Dieux |
| Ze Pequeno |
| Ici, c’est le Bronx, les Favelas, c’est San Antonio |
| Ma cité, elle a perdu des bâtiments |
| Mais vient pas dire qu’elle est morte, sale bâtard, là tu mens |
| Tu veux connaître la puissance de |
| Mec, ici faut que tu te cramponnes |
| Même si ton père c’est Al Capone, au feu rouge, les petits volent ton téléphone |
| Mec, ici c’est la Courneuve, 93, tu peux raconter ta vie mais chez nous c’est |
| trop balèze |
| On a la rage, nous |
| Mais qu’est-ce que tu veux qu’on te laisse, nous? |
| Reste assis et laisse danser les loups |
| On a tout fait. Si c'était à refaire, on le referais |
| On est pas du même avis, moi et certains refrés |
| 93 qui fait couler le sang |
| T’invites, on vient à 500 |
| Ze Pequeno, mec ici il n’y a que des buteurs Calcio |
| Bienvenue, là où les shlass ont la tuberculose |
| Là où il est difficile de sortir sans ecchymoses |
| L’esprit sale comme des qui sortent de la gadoue |
| On te sort le pompe, que tu t’appelles Damien ou Mamadou |
| La Courneuve Ville, l’voleur au mètre carré |
| Si t’es pas un mec speed, évite de comparer |
| Ça des sacs du tramway jusqu'à la gare |
| Le but du jeu, c’est d'éviter les coups de Trafalgar |
| Welcome dans ma ville, belle comme la zone |
| Viens, viens, dans mon son et tu verras la zone |
| Plonge, plonge dans mes songes, tu y trouveras la zone |
| Parole de zonard, on vient tout droit de la zone |
| Je fais partie de ces jeunes qui vont à l'école sans leur trousse |
| Je joue avec la vie comme Jules César avec son pouce |
| Ne rêve pas d’un décor de carte postale |
| 93−120 voila mon code postal |
| Le zoo m’a élevé, le mal est fait, les yeux rouges |
| Peu de tendresse poto, le temps presse rempli le sac |
| Méchant dialecte, la douleur, j’ai grandi avec |
| La Courneuve, vraiment, tellement j’y ai vécu |
| Renoi l'époque est malsaine |
| Pense à nos futurs mômes fouteurs d’merde |
| Passionné des grosses cylindrées, ici |
| A 200 à l’heure, ça devient des corbillards |
| Là se ressent la peur |
| Ça craint, c’est le drame, je suis réaliste et je sais |
| Que c’est pas le Christ qui me servira de pare-balles |
| les carotides |
| Tu sais bien, la hargne prend du terrain |
| Il y a pas de grands, mec, c’est pas l'âge qui fait les couilles |
| Mais c’est la rage qui fait les douilles |
| tu peux te faire maitriser par certains, pour le biff par d’autres |