Moi, moi quand j'étais petit, j’avai mal
|
c'était l'état de mon esprit, je suis né malade
|
sur l’echelle de Richter de la misère, malade ça vaut bien 6
|
quelques degrés en dessous de là où c’est gradué «fou»
|
Les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres…
|
Les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres…
|
Les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres…
|
Les autres, les autres, les autres.
|
J'étais voleur et avant d’aller voler, je priais
|
je demandais à Dieu de ne pas me faire attrapper
|
je lui demandais que la pêche soit bonne
|
qu'à la fin de la journée, le liquide déborde de mes poches
|
bien souvent, j’ai failli me noyer, j’ai été à sec aussi, souvent…
|
quand je croisais papa, le matin, aller travailler avec sa 102 bleue
|
en rentrant, le matin, de soirée, j’me disais «c'est un bonhomme mon vieux»
|
ensuite, j’me faufilais dans mes couvertures et j’dormais toute la journée
|
le style «Vampire"dormir la journée et rôder une fois le soleil couché
|
le genre de prédateur à l’envers, le genre qui à la vue d’un poulet meurt de peur
|
je ne me suis jamais fait prendre, et si j’avais été pris, aux keufs,
|
j’aurais dit…
|
Les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres…
|
Les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres…
|
Les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres…
|
Les autres, les autres, les autres.
|
J'étais beau-parleur et je souriais aux filles en jean’s avec de grosses
|
ceintures
|
celles qui aiment bien l’odeur que degagent les gars
|
qui ont la reputation d'être des ordures
|
le genre à jurer sur la vie de sa mère dès qu’il ouvre la bouche
|
rêve de BMW pour asseoir à la place du mort celle qui couche
|
dans mon monde, un mec comme moi, c’est le top
|
j’aurais été une fille, on m’aurait traité de sal…
|
quand je croisais ma soeur avec ses copines dans le quartier
|
moi, qui allait en soirée, j’lui disais «rentre à la baraque !, va faire à
|
bouffer !»
|
ensuite, j’allais rejoindre mes copines, celles qui me faisaient bien délirer
|
celles qui, comme moi, avaient un pére, une mère
|
peut-être bien des frères et soeurs qui sait…
|
mais moi, du genre beau parleur à l’endroit, sans foi ni loi
|
mais c'était pas moi le chien, mais…
|
Les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres…
|
Les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres…
|
Les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres…
|
Les autres, et puis les autres, et puis les autres.
|
Et puis du jour au lendemain, j’ai viré prêcheur
|
promettant des flammes aux pêcheurs et des femmes aux bons adorateurs
|
comme si Dieu avait besoin de ça pour mériter qu’on l’aime
|
mais moi, moi pour que les autres m’aiment, moi
|
moi, j’en ai dit des choses pas belles et j’en ai acceptées aussi
|
on m’a dit «t'es noir, tu veux te marier avec elle, mais t’es noir…»
|
les autres y disaient comme ça, qu’elle était trop bien pour moi
|
donc moi, moi j’faisais de la peine à voir moi
|
moi, moi, j’continuais ma parodie, mon escroquerie spirituelle
|
sauf que, j’me carottais moi-même, j'étais devenu un mensonge sur pattes
|
qui saoule grave et qui sait même pas ce qu’il dit
|
qui voit même pas que c’est un malade et qui dit comme ça
|
qui dit comme ça tout le temps il dit comme ça il dit…
|
Les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres…
|
Les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres…
|
Et je vous dis monsieur, je vous dis monsieur,
|
quand je pense à tout ça monsieur, je pleure, je…, je pleure. |