La vérité, c’est j’peux pas dire tout c’que j’ressens
|
Y’a ma famille, y’a mes amis, j’mourrai avec ceux qui m’ressemblent, oh oh
|
Une mère toute seule et un père dans la cocaïne
|
Jamais j’démoralise, dans les problèmes depuis l'échographie
|
Les faux nous ralentissent, pas l’choix y faut qu’on focalise
|
Toujours solo, j’en ai bavé même quand j’avais zéro salive
|
La vérité, j’ai pas eu l’choix d’mettre l’arme sur l’comptoir
|
Dis-moi t'étais où, quand ma sœur dormait sur l’trottoir
|
J’tais une bombe à retardement, des kilos dans l’appartement
|
Faire confiance à la bouche, mais comment faire quand le regard te ment?
|
Ça te frappe avec précision, ditto des balles, les munitions
|
Bienvenue dans le hood, tu vois la hess en haute définition
|
Personne te sollicite, quand t’es entouré d’solitude
|
Ouais on s’en sort ici, si le fait est notre seule issue
|
La vérité c’est plus tu réussis, plus y’aura des jaloux
|
On a demandé de l’or, ils nous ont ramené des cailloux
|
On attend depuis 10 000 ans, concentre-toi sur le décollage
|
Mais fais gaffe, car tout le monde te lâche lorsque la chute est imminente
|
Tes amis t’font des guet-apens, l’amitié reste un risque à prendre
|
L'équipe est comme la Gestapo, on prend l’contrôle, on vise la tempe
|
Viens nous voir à l’hôtel, ne pas finir en prothèse
|
Dans le hood on en devient malade, mais c’est maman qui a des maux d’tête
|
Ceux qui font pas long feu sont souvent ceux qui vendent la mèche
|
Et noyé dans la mer, y’aura jamais personne pour tendre la perche
|
Les pieds dans l’ciment depuis l’enfance
|
On lâche l'école pour aller dealer
|
Hier encore on avait quinze ans
|
J’crois qu’on a pas vu les années filer
|
Et j’ai fait tellement d’mal à maman
|
Si tu savais comme j’suis désolé
|
Mais j’crois pas qu’ils m’aimeraient tous autant
|
Si j’leur disais toute la vérité
|
Les pieds dans l’ciment depuis l’enfance
|
On lâche l'école pour aller dealer
|
Hier encore on avait quinze ans
|
J’crois qu’on a pas vu les années filer
|
Et j’ai fait tellement d’mal à maman
|
Si tu savais comme j’suis désolé
|
Mais j’crois pas qu’ils m’aimeraient tous autant
|
Si j’leur disais toute la vérité
|
La vérité c’est qu’j’me sens seul, mais que j’déteste les gens
|
J’me sens bizarre comme lorsqu’un con m’avoue qui m’trouve intelligent
|
La vérité c’est que j’m’enligne pour être c’que j’redoutais
|
J’ai vu dans l’regard de mes tantes comment j’les dégoutais
|
La vérité c’est qu’j’prends la grosse tête car j’suis talentueux
|
Le peu de popularité qu’j’ai m’a rendu prétentieux
|
La vérité, c’est qu’au fil du temps j’ai perdu mes repères
|
La vérité, c’est qu’j’suis sans doute la plus grosse déception d’mon père
|
La vérité, c’est qu’après tous ces actes, j’ai toujours pas d’millions
|
Et quand on passe en cour avec nos daronnes nous les humilions
|
Quand c’est la hess on t’laisse tout seul, j’espère tu t’en rends compte
|
Y’a qu’la personne à qui tu dois des dettes qui veut t’régler ton compte
|
En vérité, le rap c’t’une farce avec un big F
|
Tu comprends l’arnaque quand t’es dans l’business
|
Combien d’gens meurent parce qu’ils consomment d’la coke avec abus
|
La vérité, c’est qu’j'éprouve pas d’remords sachant qu’j’y contribue
|
La vérité, c’est qu’on s’est enrichi sur le corps de la femme
|
J’en frissonne, l’enfer est tellement près que j’sens déjà les flammes
|
L’esprit dans l’vent, les deux pieds par terre
|
M’en fous qu’t’es rouge ou bleu, tant que tu nous parles vert
|
La vérité, j’te confirme que c’est vrai qu’elle blesse
|
Quand tu supportes, on voit ton respect comme une faiblesse
|
J’suis pour la paix, mais j’la f’rai pas, j’redoute la trahison
|
J’crois qu’l’union fait la force, mais j’crois pas qu’on peut forcer l’union
|
La vérité reviendra t’hanter
|
Un jour ou l’autre, ici-bas ou dans tes ténèbres
|
Et j’ai vu l’temps pourrir ta santé
|
Les aiguilles tournent sur ta montre comme sur toutes tes veines
|
Les pieds dans l’ciment depuis l’enfance
|
On lâche l'école pour aller dealer
|
Hier encore on avait quinze ans
|
J’crois qu’on a pas vu les années filer
|
Et j’ai fait tellement d’mal à maman
|
Si tu savais comme j’suis désolé
|
Mais j’crois pas qu’ils m’aimeraient tous autant
|
Si j’leur disais toute la vérité
|
Les pieds dans l’ciment depuis l’enfance
|
On lâche l'école pour aller dealer
|
Hier encore on avait quinze ans
|
J’crois qu’on a pas vu les années filer
|
Et j’ai fait tellement d’mal à maman
|
Si tu savais comme j’suis désolé
|
Mais j’crois pas qu’ils m’aimeraient tous autant
|
Si j’leur disais toute la vérité |