J’suis attendu comme ce foutu jour de paye
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Attendu comme mon prochain retour au pays
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Tant qu’je prends des euros, tudo bem
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Prends mon son dans la tête comme un coup d’bouteille
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J’arrive en plein air, j’arrive à n’importe quelle heure
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Ils ont pas mon niveau, j’suis pénard, j’les fais courir comme l’entraîneur
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J’ai pas l’droit d'être à la traîne, j’emprunte la voie la plus rapide
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J’me pointe en hélico', descente en rappel direct au sommet d’la pyramide
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Des carrières retrouvées mortes dans la Seine, j’ai toujours pas trouvé d’or
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dans mes selles
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J’vais pas r’tourner faire des périodes d’essai comme à l'époque où
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j’m’endormais seul
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Il est temps pour moi d’transformer l’essai, il est temps pour moi
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d’transformer l’essai
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Ça sent l’charbon, négro, c’est mes aisselles; |
ça sent l’charbon, négro,
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c’est nécessaire
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J’ai du monde à nourrir; |
dans le film, j’veux pas mourir
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J’suis un chouia sur les nerfs, j’te conseille de pas l’ouvrir
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Je suis black et visage pâle: de choisir, j’envisage pas
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J'écoute pas les cistes-ra parler, l’jour où j’craque, son visage part
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Ça fait longtemps qu’j’ai compris la faille; |
dès qu’j’ai suffisamment d’dinars,
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j’fly
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Pas b’soin d’claquer la fortune d’Alpha dans les boutiques des galeries
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Lafayette
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J’porterai la que-mar de luxe de celui qui m’payera le plus
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Et quand, la griffe, ce s’ra Fall, à c’moment-là, j’lèverai le pouce
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Posé dans le fer
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Millions d’dollars, je veux faire
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Le Diable veut qu’on parle affaires
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Veut que j’le suive en Enfer
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J’suis attendu comme ce foutu jour de paye
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Attendu comme mon prochain retour au pays
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Tant qu’je prends des euros, tudo bem
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Prends mon son dans la tête comme un coup d’bouteille
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Nouveau deal, mamacita, j’t’emmène dîner
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J’t’emmène danser la samba comme Ronaldinho
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Déterminé pour être sûr de pas m’faire piner
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J’ai enfilé un calbar en verre pilé
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La hess m’attendait en peignoir, pétales de rose du lit jusqu'à la baignoire
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Les caméras d’l’hôtel m’ont vues prendre la fuite dans un cabriolet noir
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Long et bre-som comme le couloir de la mort, la cabine est mon défouloir
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Touche pas l’micro, tu fais n’imp', tu rappes comme un asthmatique dans un
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fumoir
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C’est le foutoir, j’comprends R, j’prends la prod, j’la monte en l’air
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2009, écrasement d’tête; |
dix ans plus tard, on donne l’heure
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J’ai jamais vendu d’gue-dro dans le bât', la moitié d’ma ie-v à manger des pâtes
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La moitié d’ma ie-v à manger des portes, à cette époque, heureusement,
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j’ai des potes
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Heureusement, j’ai des potes, c’est comment? |
Ils veulent tous faire comme moi
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Ça m’fatigue, j’sors l’album puis j’disparais quelques mois
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J’vais mettre le cap sur une île, quitter Snap', changer d’num'
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P’t-être écrire un bouquin du genre «Comment rapper pour les Nuls ?»
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Ou «Comment rapper pour les nudes ?», petit dique-sa, ça te parle, hein?
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J’vais pas m’mettre à faire du X pour vendre des disques, gros, j’ai des parents
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Tu t’inventes une vie en racontant des histoires que t’as entendues au bar,
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hein?
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On connait tous un ou deux grands voyous mais ça suffit pas pour faire le
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Parrain
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Posé dans le fer
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Millions d’dollars, je veux faire
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Le Diable veut qu’on parle affaires
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Veut que j’le suive en Enfer
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J’suis attendu comme ce foutu jour de paye
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Attendu comme mon prochain retour au pays
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Tant qu’je prends des euros, tudo bem
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Prends mon son dans la tête comme un coup d’bouteille |