Mes res-frè vivent un véritable drame quotidien
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Des fois, y’a des jours avec, y’a des jours sans
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Y’a des jours impec' et y’en a des rouge sang
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Des fois, y’a des jours avec, y’a des jours sans
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Y’a des jours impec' et y’en a des rouge sang
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Et ce soir
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C’est un de ces soirs où le stress peut te rendre dingue
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En deux semaines peu de rentes, regarde comme ça peu te rendre mince
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Quand l’angoisse te serre le ventre entre deux grandes pinces
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Qu’j' me demande quel lendemain Dieu a façonné pour moi de ses deux grandes
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mains?
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Peut-il encore m’appeler mon fils malgré mon vice?
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Mon disque comme mon shit peut-il encore se vendre bien?
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Des fois cette vie me donne envie de crier «sa mère la pute»
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Mais je la ferme
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Quand je pense à ce fils ou cette fille qu’sa mère n’a plus
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Tant de haine en tête, on fume tant d’herbe qu’on en nique la mère nature
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On traite la meuf qu’on adule à la dure
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Vidé, jusqu'à ce que la haine bouscule tes idées
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Et que tu fasses même plus tout ce que t’avais décidé
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Mes négros et autres tiss-mé ne demandent rien d’autre si ce n’est pouvoir |
exister
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Mais ils vivent un véritable drame quotidien
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Où les plus faibles cannent à p’tit feu
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Et les plus gros n’disent rien
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Mais vivre en enfer serait aussi bien
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Est-ce que tu captes un p’tit peu?
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Mes res-frè vivent un véritable drame quotidien
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Où les plus faibles cannent à p’tit feu
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Et les plus gros n’disent rien
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Mais vivre en enfer serait aussi bien
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Est-ce que tu captes un p’tit peu?
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Pourquoi mes frangins ne prennent que les trajets qui mènent aux destins
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tragiques?
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Amoureux d’un tas de fric ou flirtent avec un trafic
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Un p' tit te salue comme un grand, et ça lui va comme un gant
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Pour qu'ça banque, lui et toute sa bande, agit déjà comme un gang
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Mais l’argent et les armes sous les anoraks rendent tous mes négros paranoïaques
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Les pros de ça ne prennent pas de Prozac
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Mais des gros Niaks, épatent leur grognasses
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Et arrosent ça de Cognac
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Regardent grandir leurs grosses liasses comme leurs gosses
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Moi, Ali m’emmène à la salle et je boxe dans un gros sac
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Mes négros sans taf, sont sur le banc et s’en battent |
Tchatchent, mentent, tisent, font la maille comme des politiciens
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Mais ils vivent un véritable drame quotidien
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Où les plus faibles cannent à p’tit feu
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Et les plus gros ne disent rien
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Mais vivre en enfer serait aussi bien…
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Mes res-frè vivent un véritable drame quotidien
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Où les plus faibles cannent à p’tit feu
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Et les plus gros n’disent rien
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Mais vivre en enfer serait aussi bien
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Est-ce que tu captes un p’tit peu?
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Dis-moi, tout part en couille, depuis ta dernière brouille-em
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Les coupables, toute ta troupe les trouvera bien en fouillant
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T' as vécu en couillant, t’as fait des couilles en or en couillant encore
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Tu savais en t’mouillant que ça serait bouillant
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T’es pas en manque d’aide, mais à chaque pas t’as un mouvement de tête
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Pour guetter chaque gars c’est ça d'être wanted
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J’marche seul comme J.J.G., les faux n’marchent qu’accompagnés
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Comme les gos et ça ils ne peuvent pas l’nier
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J’ai trop d'égo, négro me met pas dans l’même panier
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Le ghetto et la société se sont associés pour ma perte
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Ils veulent étouffer ma mère et me voir bouffer ma merde |
J’vais pas attendre qu' ils s’amènent pour tout niquer sa mère
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Mes res-frè vivent un véritable drame quotidien
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Où les plus faibles cannent à p’tit feu
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Et les plus gros n’disent rien
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Mais vivre en enfer serait aussi bien
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Est-ce que tu captes un p’tit peu?
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Je sais que le passé est lourd et que la vie n' tient qu' à un fil
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Les plus croyants se signent et saignent en attendant un signe
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Essuyer tout ce sang nécessiterait plus d’un siècle
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J’veux changer ma vie le temps d’un battement d’cil
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Tous ceux qui m'écoutent ont le blues et le bout de shit dans le blue-jean
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Cette vie de chiotte ne s’oublie qu'à coup de luxe, de goût de chic et de Gucci
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J' réfléchis trop, j 'goûte mon shit et je sais plus où j’suis
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(Un conseil) prend soin de ta réput' comme tes plus belles baskets
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Car quand t’as plus rien et qu’on t’respecte, c’est tout ce qu’il te reste,
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mec !
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Intègre une pègre quand t’as plus rien à perdre
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On joue avec la vie comme si y’avait plus rien après
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Moi non plus, j' n’ai pas eu d’appuis, comme toi j’ai dû vivre la nuit |
Et du ciel j’n’ai reçu qu' de la pluie
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J’ai la rage et quand j' ai la rage ce qu’il me faut, je l’arrache
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Répète pas mes mots de travers, ils sont l’honneur d’ma race
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Mes res-frè vivent un véritable drame quotidien
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Où les plus faibles cannent à p’tit feu
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Et les plus gros n’disent rien
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Mais vivre en enfer serait aussi bien
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Est-ce que tu captes un p’tit peu? |