Lyrics of SAINTE ANNE - Fauve

SAINTE ANNE - Fauve
Song information On this page you can find the lyrics of the song SAINTE ANNE, artist - Fauve.
Date of issue: 19.12.2013
Age restrictions: 18+
Song language: French

SAINTE ANNE

(original)
Je sais même pas par où commencer en fait.
En même temps c’est la première fois
que je fais ça, donc vous m’excuserez si ça part un peu dans tous les sens ou
si je suis un peu trop confus.
Faut dire qu’en ce moment j’ai bien du mal à mettre mes idées au clair quand
même.
j’ai bien du mal à trouver mes mots.
Enfin voilà, j’vous dresse le tableau vite fait:
Je suis né dans une famille plutôt aisée, j’ai toujours été privilégié.
J’ai jamais manqué d’amour, ni de rien d’autre d’ailleurs, et même si ma mère,
qui vient quand même d’un milieu assez populaire,
était parfois un peu sévère avec mes frères et moi.
A l'école j'étais bon élève, à la maison j'étais poli.
J’me souviens pas avoir fait trop de conneries étant p’tit.
Par contre, j’ai fait des études correctes, et aujourd’hui je sais que mon
parcourt est plus ou moins tracé.
Disons que je sais où j’arriverais si je continue sur ma lancé.
j’aurais probablement une femme et de beaux enfants, un crédit à payer,
un épagneul anglais et un coupé-cabriolet.
Et pourtant vous voyez, ça fait maintenant presque 6 mois que je dors à peine,
que j’peux n’rien bouffer pendant deux jours sans même m’en apercevoir.
Et quand j’me regarde dans le miroir j’y vois un mec bizarre,
pâle, translucide, tellement livide,
à faire sourire un génocide.
Docteur j’rigole pas, faut que vous fassiez quelque chose pour moi,
n’importe quoi, prenez un marteau et pétez-moi les doigts,
je sais pas, parce que là je peux vraiment plus.
J’peux plus sortir dans la rue, j’peux plus mettre les pieds dans des bureaux.
De toute façon je suis devenu incapable de prendre le métro.
Ça pue la mort, ça pue la pisse, ça me rend claustro et agressif.
Et puis j’ai vraiment l’air d’un gland dans mon costard trop grand et mal
taillé,
que même si je voulais faire semblant y’aurait toujours marqué en gros troufion
sur mon front.
Et puis tous ces gens qui cherchent absolument à s’entasser, qui poussent,
qui suent, qui sifflent entre leurs dents comme des serpents.
vas-y du con, monte, monte, t’as raison.
De toute façon t’auras beau être le premier arrivé, à la clef on va tous se
taper la même journée scabreuse.
Les yeux collés à l'écran de l’ordinateur, tu te détruis les pupilles à lire en
diagonal des choses auxquelles t’entraves que dalle.
nan mais tu comprends, il est hyper important ce dossier, le client il raque
300 de l’heure, alors tu te débrouilles,
tu vas chercher sur google si il faut mais tu me finis ça pronto.
ah oui, vous avez parfaitement raison, oui.
c’est de ma faute, oui.
je suis pas assez réactif.
han c’est drôle, oui, collez-moi des gifles.
connard.
et si t’allais plutôt te
carrer des poignées de porte dans le cul pour voir?
J’en ai assez d’me taper à déjeuner des salades composées à 12, ou de la
barbaque en carton mouillé.
De manger sur un coin de table, puis de passer des après-midis minables à
enculer les mouches, et finir par embrayer sur des after-works entre collègues.
Mais quel cafard.
a croire qu’on aime tellement s’faire enfler la journée qu’on
en redemande le soir.
Mais bon, faut dire aussi qu’on y rencontre des meufs,
ou plutôt des célibattantes,
c’est-à-dire des nanas qui comme nous ont des problèmes affectifs.
On se présente, on leur raconte des cracks, on leur dit qu’on est collab' alors
qu’on est à la fac
et qu’en vrai on passe notre temps à user nos culs sur des bancs trop étroits,
à écouter des types chauves déblatérer, déblatérer, déblatérer toute la journée,
déblatérer sur tout, et surtout sur n’importe quoi.
Et heureusement, les journées se finissent toujours de la même façon:
on rentre et on se fait beau pour la soirée,
on met nos polos cols relevés, puis on se retrouve au q.g.
pour picoler des
demis à 5.
D’ailleurs, quand on a un peu de plomb dans l’aile, on a souvent envie de jouer
aux rebelles et crier au tôlier:
— dit-donc tu t’prends pour qui enfoiré, tu trouves pas que ta bière elle est
un peu chère?.
On le ferait si on avait un peu de cran dans nos artères, mais on préfère se
taire et continuer à gaspiller notre tune,
à user notre salive pour pas grand chose, et à fumer comme des sapeurs,
histoire de s’amocher à fond avant d'être vieux,
d’agrandir les valoches qu’on a déjà sous les yeux.
A part ça on parle surtout des filles qu’on a vu sur le net, et puis d’celles
qu’on aimerait attraper en soirée,
car ce soir, comme tous les soirs, on va essayer de niquer.
Mais surtout pas de faire l’amour, parce que l’amour, c’est pour les pédés.
Rien de bien choquant finalement.
Des gars parlent des filles qui baisent, des filles qui baisent pour dire
qu’elles baisent.
La baise, on en garde toujours des regrets, parfois des maladies.
Au fond on fait ça sans plaisir, sans réelle envie.
C’est surtout pour ne plus penser.
Ca cache des plaies à vif, mais ça c’est un
secret.
En vérité on est perdus, désuvrés, désabusés, seuls comme des animaux blessés.
On est tristes et nos curs saignent, mais on se cache derrière nos grandes
gueules et nos mots durs.
Entre nous on s’appelle mec, meuf, bâtard, baltringue, bitch, gouinnasse,
connard, parce que sans le vouloir, les autres sont un combat permanent.
Décidément docteur, on vit une chouette époque, et dans une chouette ville
aussi.
Paris, Paris la nécropole, Paris qui sent la carne, Paris qui petit à petit
entraîne dans sa chute des fragments de nos vies.
Paris c’est tellement sain, et nous sommes des gens biens, tellement biens
qu’on est trop bien pour nos voisins,
auxquels on prête pas plus d’attention qu'à la pisse derrière la cuvette des
chiottes.
Parfois j’ai juste envie de hurler t’approche pas de moi, t’approche pas de moi,
me touche pas, me touche pas, t’approche pas de moi!
Docteur, il me faut un truc, n’importe quoi, sinon je vais craquer,
je risque de cogner une vieille, un passant, un mioche.
Et ce sera moche,
ce sera vraiment moche.
(translation)
I don't even know where to start actually.
At the same time it's the first time
I'm doing this, so you'll excuse me if it goes a little all over the place or
if I'm a little too confused.
Must say that right now I'm having a hard time getting my ideas straight when
same.
I'm having a hard time finding my words.
Anyway, I'll give you a quick picture:
I was born into a fairly wealthy family, I've always been privileged.
I've never lacked love, or anything else for that matter, and even though my mother,
who nevertheless comes from a fairly popular background,
was sometimes a little harsh with my brothers and me.
At school I was a good student, at home I was polite.
I don't remember doing too much bullshit when I was little.
On the other hand, I did a decent education, and today I know that my
travels is more or less traced.
Let's say I know where I'll end up if I keep going.
I would probably have a wife and beautiful children, a loan to pay,
an English spaniel and a coupé-cabriolet.
And yet you see, I've barely slept for almost 6 months now,
that I can eat nothing for two days without even realizing it.
And when I look in the mirror I see a weird guy
pale, translucent, so livid,
to make a genocide smile.
Doctor I'm not kidding, you have to do something for me,
whatever, take a hammer and bust my fingers,
I don't know, because there I can really do more.
I can't go out on the street anymore, I can't set foot in offices anymore.
Anyway I became unable to take the subway.
It stinks of death, it stinks of piss, it makes me cloistered and aggressive.
And then I really look like a tassel in my too big and bad suit
waist,
that even if I wanted to pretend there would always have been marked as a big asshole
on my forehead.
And then all these people desperately trying to cram in, pushing,
who sweat, who hiss between their teeth like snakes.
go ahead, go up, go up, you're right.
Anyway you may be the first to arrive, at the end of the day we will all
typing the same scabrous day.
Eyes glued to the computer screen, you destroy your pupils to read in
diagonal of the things that you don't get in the way of.
no, but you understand, this file is super important, the client is angry
300 an hour, so you get by,
you'll search on google if you have to but you'll finish me pronto.
ah yes, you are absolutely right, yes.
it's my fault, yes.
I'm not responsive enough.
han it's funny, yes, stick slaps on me.
asshole.
what if you were instead
shove doorknobs in your ass to see?
I'm tired of eating salads at 12 for lunch, or
wet cardboard barbecue.
From eating on a corner of the table, then spending crummy afternoons at
fuck the flies, and end up engaging in after-works with colleagues.
But what a cockroach.
to believe that we like to be so swollen the day that we
asks for more in the evening.
But hey, we also have to say that we meet girls there,
or rather single women,
that is to say girls who like us have emotional problems.
We introduce ourselves, we tell them cracks, we tell them that we are collab' then
we're in college
and that in real life we ​​spend our time wearing out our asses on benches that are too narrow,
listening to bald guys rant, rant, rant all day,
rant about everything, and especially about anything.
And fortunately, the days always end the same way:
we go home and get dressed for the evening,
we put on our collared polo shirts, then we meet at HQ.
to drink
halves at 5.
Besides, when you have a little lead in the wing, you often want to play
to the rebels and shout to the sheet metal worker:
- So say who the fuck do you think you are, don't you think your beer is
a bit expensive?.
We would if we had a little guts in our arteries, but we prefer to
shut up and keep wasting our tune,
to use our saliva for not much, and to smoke like sappers,
story of getting thoroughly messed up before being old,
to enlarge the suitcases that we already have in front of us.
Apart from that, we mostly talk about the girls we've seen on the net, and then those
that we would like to catch in the evening,
because tonight, like every night, we're going to try to fuck.
But especially not to make love, because love is for fags.
Nothing too shocking after all.
Guys talk about girls fucking, girls fucking to say
that they fuck.
The fuck, we always have regrets, sometimes illnesses.
Basically we do it without pleasure, without real desire.
It's mostly to stop thinking.
It hides raw wounds, but that's a
secret.
In truth we are lost, helpless, disillusioned, alone like wounded animals.
We're sad and our hearts bleed, but we hide behind our big
mouths and our harsh words.
Between us we call each other guy, girl, bastard, baltringue, bitch, gouinnasse,
asshole, because without meaning to, the others are a constant fight.
Really doctor, we live in a great time, and in a great city
too.
Paris, Paris the necropolis, Paris that smells of meat, Paris that little by little
brings with it fragments of our lives.
Paris is so healthy, and we are good people, so good
that we are too good for our neighbors,
to which no more attention is paid than to the piss behind the bowl of
crapper.
Sometimes I just wanna scream, stay away from me, stay away from me,
Don't touch me, don't touch me, don't come near me!
Doctor, I need something, anything, or I'm going to crack,
I risk hitting an old woman, a passerby, a brat.
And it will be ugly,
it will be really ugly.
Translation rating: 5/5 | Votes: 1

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Artist lyrics: Fauve