Tous rescapés, ça m’fait marrer
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On représente des tieks desquels on voudrait s’barrer
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L’envie d’un jeu, l’enjeu d’une vie
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Le Diable nous offre des noeuds rouges avec nos anges d’une nuit
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J’sens bien que la flemme m’touche en plein coeur
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On prend toujours les escalators
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Mais, eux, m’parlent de 35 heures
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Dans l’décor, ils sniffent de la bonne
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Prêts à grossir comme des porcs si c’est la mode
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On veut partir loin, s’marrer, bouffer, s’laver
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Gagner plus pour taffer moins, que Dieu nous soit témoin
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On se lève à 15, s’couche à 6 du mat': vice durable
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On a stoppé les études pour essayer d’vivre du Rap
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Dur à cuire, j’pue la tise, j’tire une latte sur la weed
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Et j’décolle grave, c’est comme ça que j’tue ma vie
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Sous les étoiles, j’pousse mon cri flippant et dar
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Car j’suis dans l’Sheitan à l’heure où tout l’monde prie
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On se lève à l’heure où tout l’monde se couche
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Les yeux cernés, dans un brouillard de kush
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Réveil dans un merdier dont tout l’monde se fout
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Comme d’hab', je me lèverai quand tout l’monde se couche
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Dans c’monde contemporain, loin des bons temps heureux
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Ici notre seule devise se compte en euro
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Pars ou reste, j’te l’répète, petit, gagne ou perds
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On s’trompe car on reste fidèles qu'à nous même
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Face à l’adversité depuis la maternité
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Ça m’fait flipper car c’est pas terminé
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Tout le temps déçu, l’argent fait pas l’bonheur
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Mais on cherchera les billets quand même pour en être sûrs
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Cousin, l’enfer dans la rétine
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Le paradis dans l’autre, on s’enferme dans la résine
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Je m’en tape de savoir comment Judas s’porte
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Une absence, un mec tire: une balle entre, une âme sort
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Je préfère les bancs d’la fac aux bancs de la tess
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Même si dans l’cartable, parfois, j’prends d’la zeb
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J’veux prendre la maille sans arnaque, frère, je taffe
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Sans arrêt pour rendre ma mère fière de moi
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On se lève à l’heure où tout l’monde se couche
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Les yeux cernés, dans un brouillard de kush
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Réveil dans un merdier dont tout l’monde se fout
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Comme d’hab', je me lèverai quand tout l’monde se couche
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Tu vois les bails, on est àl, on s’met high
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Mais le blues m’envahit quand j’suis die
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La chance me fuit, l’argent ça m’semble absent
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Pas l’temps d’attendre, j’aimerais l’avoir de suite
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Épuisés par nos quotidiens, vidés, on étouffe
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On s’dit qu’on serait aussi bien à chiller loin des tours
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Déchirés on l’est tous, on veut diner comme les bourges
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Allez, fais tourner nos sons que l’on fasse gonfler nos bourses
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Fais tourner la ke-skon, fais tourner la kush
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Si tu m’vois fumer du shit, c’est que j’attends que ça pousse
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Fais tourner la be-bom, fais tourner la douce
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Comme d’hab', je me lèverai quand tout le monde se couche
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On se lève à l’heure où tout l’monde se couche
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Les yeux cernés, dans un brouillard de kush
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Réveil dans un merdier dont tout l’monde se fout
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Comme d’hab', je me lèverai quand tout l’monde se couche |