
Date of issue: 18.03.2007
Age restrictions: 18+
Record label: Mukongo business
Song language: French
Éternel recommencement(original) |
C’est pas un genre d’gimmick où j’m’esclaffe, là j’m’exclame sans timnik |
Alors cesse tes mimiques, j’suis pas ton esclave |
Moi j’m’exclame sur beat crasseux comme l’Erika, |
Trop lyrical pour une minute de silence quand Dieu bless America |
Délicats sont mes vers trempés dans la poisse |
J’ai la trempe des poids lourds, le poids des mots qui ont la gouache |
Le cœur à gauche comme mon bras, celui qui braque la feuille blanche |
J'évite les cobras, les Donnie Brasco qui m’branchent |
Rien qu’je bronche sur nos fiascos, on fait confiance qu’aux |
Trafics qui nous financent et pas aux filles qu’on fiance |
Comédie humaine, rien d’inédit dans mes échos, man |
Toujours la même déco où Dieu et l’Diable finissent ex-æquo |
J’m’exécute même quand l’cadre est exigu |
Ma 'zique en exil zigzague entre les basses et les aiguës |
J’mélange mes fantasmes et mes peines |
Comme dans c’rêve où ma semence de nègre fout en cloque cette chienne de Marine |
Le Pen |
J’deale ma rime en peine et pas d’farine pour les narines en peine |
On m’fait la guerre alors que j’arrive en paix |
J’veux pas qu’on m’empêche d’interpréter |
Ou prêter ma voix à tous ceux qui sont prêts à tout péter |
Tout près du bonheur j’ai tant de mal à le saisir |
Dans ma frénésie le rap mon anesthésie en dose de 16 mesures |
Si je cause de ciel azur ou d’un monde peace |
C’est une injure aux tibétains, aux palestiniens et à leurs supplices |
Les yeux se plissent mais y’a pas de paroles complaisantes |
Tu crois qu’on plaisante dans les récits qu’on présente? |
Je représente l’intense brailleur |
Moi je m’en bats de la France d’en bas, je représente la France d’ailleurs |
Ici on die sans suicide à la Dalida |
Car d’après eux dans les quartiers y a que des caïds et des Al-Quaeda |
Ma racaille d’abord puis les tripes Hip-Hop à tribord |
Et je combat Babylone à bâbord |
Aux abords c’est le bordel |
Quand la horde sème le désordre et met la police hors d’elle |
C’est un rap mortel Hip-Hop/Blues |
C’est ma cassette qu’on rembobine car elle met de l’hémoglobine sur la blouse |
Entre le bitume et la brousse faut que je prouve |
Comme à la russe-roulette j’ai que mes boules et pas de bulletproof |
«Youssoupha», ça sonne trop cain-fri pour mes faf' |
Et la négritude en France voilà un sujet qui fâche |
Être black c’est un don et pas un délit |
Ni un délire pour être côté dans le R&B ma petite Ophélie |
Je veux pas que les fêlés me félicitent |
Ce qui me plait c’est faire des couplets que la plèbe plébiscite |
Avec l’illicite on flirte, aubaine pour ceux qui baignent |
Dans la musique qui heurte à la Kurt Cobain |
Meurtre au Bang-Bang déguisé en bavure |
Car en garde à vue on canne les peaux d'ébène-bene, t’as vu |
Ta vie c’est pas le bitume et les rates |
Vu les thunes que tu rates en croyant faire fortune en faisant du rap |
Rester durable c’est primordial |
Mais je voudrais être Prim’s jusqu'à la mort car j’ai la dalle à un niveau |
mondial |
Oh mon Dieu mon sang serait jeté |
Car si l’amour est aveugle la haine elle m’a toujours zieuté |
Jeune rejeté, l'État met nos vies entre parenthèses |
Quand ça part en couille on dit que c’est parce que nos parents se taisent |
C’est par hantise, peur du lendemain que mes gens tisent |
Rien de gentil, y’a que du méchant dans ce que mes gens disent |
Le monde n’est qu’une marchandise pour l’occident |
Qui fait son biz' sur la gourmandise et les vices de nos présidents |
Eux nous trahissent et deviennent des pompes à fric |
J’ai plus d’amour pour le Sheitan que pour certains chefs d'État d’Afrique |
Je fais pas de détails c’est pourquoi mon rap est strict |
On vit comme du bétail c’est pourquoi mon rap est street |
Dans mon script j’ai plus le temps pour les sentiments |
Je suis tellement dos au mur que ma colonne vertébrale est en ciment |
Intensément je parle vrai pour faire simple |
Pas comme ces fous qui feignent la foi en Dieu pour faire leurs guerres saintes |
Sur les grandes enceintes je décris un monde infâme |
Car si j’ai peur des flammes, je mettrais pas ma femme enceinte |
Laisser une empreinte, faire de mon mieux pour qu’il n’y ai pas de drame |
Car aucun de nous n’a l’aura d’Abraham |
Rien qu’on blâme quand je bla-blate on me blâme |
Quand je clame on me blâme et mon âme on veut la brader |
Tu sais que les bavards bavent sur mon blaze |
Blaguent sur mon blaze et à la base j’en suis blasé |
Je sais que ça va jaser que ça va jacter |
Et gazer sans t’acter et assez décontracter |
Rares sont les contrats, nombreuses sont les contraintes |
Mais nous on a pariés sur notre musique à dix milles contre un |
Viens dans nos contrées avant de dénigrer |
Comme Sarkozy ce fils de Polonais qui n’aime pas les immigrés |
Pour l’avenir je suis pas confiant |
Depuis le 21 avril je sais que les Français sont des racistes conscients |
Quand tombe le résultat hardcore, tout le monde hurle |
Mais l’accident électoral est bien sorti des urnes, nan? |
Parfois je rappe avec mes burnes, parfois je rappe avec ma tête |
Mais quand je rappe avec mon cœur ça se ressent sur mes maquettes |
Je suis pas une vedette à maquer, le maquis m’a marqué |
Je prends le mic pour t’estomaquer |
Tu me testes au mic et si tu gagnes |
C’est la preuve que t’auras appliqué notre art avec la hargne |
Le savoir est une arme, maintenant je sais |
Et si je verse une larme c’est parce que maintenant je saigne |
Ce qu’on nous enseigne me sidère |
Car on oublie de nous dire que Napoléon était raciste et sanguinaire |
Depuis des millénaires ont dit que le progrès nous libère du divin jusqu'à se |
croire maître de l’univers |
Mais c’est fou comme les principes d’un homme s'évanouissent |
Et que sa foi s'évade face au pouvoir que la femme a entre ses cuisses |
Quand j’use mon QI pour penser au cul |
J’accumule mes lacunes et perd mon temps à en compenser aucune |
MC de mauvais augure, j’aimerais écrire sur les belles blondes |
Mais putain je viens du Tiers-Monde |
Je fais des chansons entières sur notre histoire |
Soit le monde vu par les yeux d’un bledard devenu banlieusard |
Pas de la poésie pour les Beaux-Arts |
Devant leurs beaux yeux un morceau d’Oxmo ne vaut pas Mozart |
Le rap est en osmose avec son époque |
Le message qu’il porte dérange les porcs qui lui ferment la porte |
Sur une portée de piano je viens m'étendre |
Pour ceux qui pensent que le monde est gore seulement depuis le 11 septembre |
Sinistre a bien compris: c’est quoi le rap |
Faire de la musique pour un éveil communautaire pour moi c’est ça le rap |
On chante notre sale rage depuis le commencement |
Mais comme les problèmes sont les mêmes c’est un éternel recommencement… |
Ok ! |
J’ai beau brailler sur des dizaines de mesures, j’peux rien t’dire |
d’original qu’un autre rappeur t’ai jamais dit. |
Parce que finalement nos |
plaintes sont les mêmes, on décrit la même réalité, on dénonce les mêmes |
problèmes. |
Titre après titre, album après album. |
Au point qu’j’ai l’sentiment |
que tout ça n’est qu’un éternel recommencement… |
C’est pas un genre d’gimmick où j’m’esclaffe… |
(translation) |
It's not a kind of gimmick where I laugh, there I exclaim without timnik |
So stop your facial expressions, I'm not your slave |
Me, I exclaim on a filthy beat like the Erika, |
Too lyrical for a moment of silence when God hurts America |
Tricky are my jinx-soaked verses |
I have the temper of heavyweights, the weight of words that have gouache |
The heart on the left like my arm, the one who points the white sheet |
I avoid the cobras, the Donnie Brasco who connect me |
Nothing that I flinch on our fiascos, we only trust the |
Traffics that finance us and not the girls we engage |
Human comedy, nothing new in my echoes, man |
Always the same decoration where God and the Devil end ex-æquo |
I execute myself even when the frame is cramped |
My 'zique in exile zigzags between bass and treble |
I mix my fantasies and my sorrows |
Like in that dream where my nigger seed knocks up that Marine female dog |
The pen |
I deal my rhyme in pain and no flour for the nostrils in pain |
They make me war when I arrive in peace |
I don't want to be prevented from interpreting |
Or lend my voice to anyone who's ready to blow it all up |
Very close to happiness I find it so difficult to grasp it |
In my frenzy the rap my anesthesia in 16 bar dose |
If I talk about azure skies or a peaceful world |
It is an insult to the Tibetans, the Palestinians and their torments |
The eyes are narrowed but there are no complacent words |
Do you think we joke about the stories we present? |
I represent the intense brawler |
Me, I don't care about France from below, I represent France from elsewhere |
Here we die without suicide à la Dalida |
Because according to them in the neighborhoods there are only bosses and Al-Qaeda |
My scum first then the Hip-Hop guts to starboard |
And I fight Babylon on the port side |
It's a mess around here |
When the horde wreak havoc and piss off the police |
It's a killer Hip-Hop/Blues rap |
It's my tape that we rewind because it puts hemoglobin on the blouse |
Between the asphalt and the bush I have to prove |
Like in Russian-roulette I only have my balls and no bulletproof |
"Youssoupha", it sounds too cain-fri for my faves |
And negritude in France is a sore subject |
Being black is a gift and not a crime |
Nor a delirium to be rated in R&B my little Ophelia |
I don't want the cracks congratulating me |
What I like is making verses that the plebiscite |
With the illicit we flirt, boon for those who bathe |
In music that hurts like Kurt Cobain |
Murder at the Bang-Bang disguised as a blunder |
Because in police custody we cane the skins of ebony-bene, you saw |
Your life is not bitumen and spleens |
Seen the money you're missing out on thinking you'll make a fortune rapping |
Staying sustainable is essential |
But I wanna be Prim's till I die 'cause I got the slab on one level |
global |
Oh my God my blood would be shed |
'Cause if love is blind hate has always stared at me |
Young rejected, the state puts our lives on hold |
When things go wrong we say it's because our parents are silent |
It's out of dread, fear of tomorrow that my people weave |
Nothing nice, only bad in what my people say |
The world is just a commodity for the West |
Who makes his business on the greediness and the vices of our presidents |
They betray us and become money pumps |
I have more love for Sheitan than for some heads of state in Africa |
I don't do details that's why my rapping is strict |
We live like cattle that's why my rap is street |
In my script I have more time for feelings |
I'm so back to the wall my spine is cement |
Intensely I speak true to keep it simple |
Not like those fools who feign faith in God to wage their holy wars |
On the big loudspeakers I describe an infamous world |
'Cause if I'm scared of flames, I won't get my wife pregnant |
Leave a footprint, do my best so there's no drama |
'Cause none of us have the aura of Abraham |
Nothing to blame when I bla-blate they blame me |
When I shout, they blame me and they want to sell my soul |
You know talkers drool on my name |
Joke about my blaze and basically I'm jaded |
I know it will talk it will talk |
And gas without acting and relax enough |
Few are the contracts, many are the constraints |
But we bet on our music ten thousand to one |
Come to our lands before denigrating |
Like Sarkozy this son of Poles who does not like immigrants |
For the future I am not confident |
Since April 21 I know that the French are conscious racists |
When the hardcore result drops, everyone screams |
But the electoral accident did come out of the polls, right? |
Sometimes I rap with my balls, sometimes I rap with my head |
But when I rap with my heart it shows on my models |
I'm not a star to miss, the maquis marked me |
I take the mic to flabbergast you |
You test me on the mic and if you win |
It's the proof that you will have applied our art with aggressiveness |
Knowledge is a weapon, now I know |
And if I shed a tear it's because now I'm bleeding |
What we are taught amazes me |
Because they forget to tell us that Napoleon was racist and bloodthirsty |
For millennia it has been said that progress frees us from the divine until |
to believe master of the universe |
But it's crazy how a man's principles vanish |
And let his faith break away from the power the woman has between her thighs |
When I use my IQ to think about ass |
I accumulate my shortcomings and waste my time making up for none |
Inauspicious MC, I'd like to write about beautiful blondes |
But damn I'm from the Third World |
I make whole songs about our history |
Let the world be seen through the eyes of a bledard turned suburbanite |
No poetry for Fine Arts |
In front of their beautiful eyes a piece of Oxmo is not worth Mozart |
Rap is in osmosis with its time |
The message he carries disturbs the pigs that close the door to him |
On a piano stave I come to lay down |
For those who think the world has only been gory since 9/11 |
Sinister got it right: what is rap |
Making music for community awakening to me that's rap |
We've been singing our dirty rage from the start |
But since the problems are the same, it's an eternal restart... |
OK ! |
No matter how much I bawl over dozens of measures, I can't tell you anything |
original that another rapper ever told you. |
Because ultimately our |
complaints are the same, we describe the same reality, we denounce the same |
problems. |
Title after title, album after album. |
To the point that I have the feeling |
that all this is just an eternal restart... |
It's not a kind of gimmick where I laugh... |
Name | Year |
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I Know ft. Irma | 2012 |
Dreamin' ft. Indila, Skalpovich | 2012 |
Milliards de Roses ft. Youssoupha | 2020 |
Pourquoi chérie ft. Naza, KeBlack, DJ MYST | 2017 |
La foule | 2011 |
La foule, Pt. 2 ft. Sam's | 2011 |
Entourage | 2015 |
Grand Paris ft. Youssoupha, Lartiste, Ninho | 2017 |
On se connaît ft. Noémie | 2012 |
Contre Nous ft. Youssoupha, Medine | 2012 |
MON ROI | 2022 |
Rossignol ft. Youssoupha | 2013 |
Le message | 2009 |
À cause de moi | 2015 |
Apprentissage | 2009 |
PLMV ft. Kery James, Youssoupha | 2018 |
Fire ft. Youssoupha | 2012 |
ASTRONAUTE | 2021 |
On se connait ft. Ayna | 2017 |
T'endors pas ft. Youssoupha | 2018 |