J’ai grandi sans repères
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Car, j’ai grandi sans père
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J’me souviens d’mes premières Nike Air
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Aujourd’hui, j’suis à 600 paires
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J’regarde mes zins si j’oublie d’où je viens
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J’regarde le ciel si j’oublie où je vais
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Première fois qu’ma mère a trouvé un sac
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Elle s’est pas pris la tête, elle a tout jeté
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Mon Dieu, laisse-moi loin des tentations
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J’sais pas c’que j’ferais ici sans oit
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Plus de coups de fouet dans nos plantations
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Négro, y’a que des lampes de 600 watts
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Ton coffre on le charge
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Pendant que les portables chargent
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Appelle dès que t’es arrivé
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Tiens cette puce et deux trois recharges
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Blanc Arabe Noir nous nous mélangeons
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On en a rien à foutre de Mélenchon
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J’aime quand Dieu illumine mes gens sombres
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Disent que mes chansons c’est des méchants sons
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On a les poumons goudronnés
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On fume, on deal, on braque sous vos nez
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Tu veux faire un enfant à ta pétasse
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Mais elle veut un nouveau nez
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Les biatchs, la police
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J’leur donne un faux nom
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Comme quand j’commande chez Starbucks
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Et si j’envoie les p’tits au charbon
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C’est pas pour qu’on mange un barbeuk
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C’est chaud mais j’reste de glace
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Tu regardes dans les yeux mais j’suis ailleurs
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J’tentends parler mais j’suis ailleurs
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J’vois qu’des billets qui s’entassent
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Ne crois pas que t’es le meilleur
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Si tu pars, on te remplace
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J’ai pas le temps, j’ai pas ton oseille
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J’dois mettre mon équipe en place
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Donc je charge
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Zin, faut prendre le large
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Donc je charge
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On vit dans un monde de barge
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Donc je charge
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Zin, faut prendre le large
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Donc je charge
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On vit dans un monde de barge
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Donc je charge
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J’suis parti longtemps
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Mais tous ces sales chiens se rappelent de ma voix
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Visage crispé, lunettes noires zin
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C’est Sosa qui m’envoie
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Zin, on mange la peau du poulet
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Zin, on mange même l’uniforme
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Ne fume pas tout c’qu’on a roulé
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Tu risques de voir une licorne
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Quand c’est la guerre on sait qui c’est qui s'équipe
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Quand c’est la merde on sait qui c’est qui s'éclipse
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Quand on s’ramène, ils s’demandent «c'est qui ces types ?»
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Nos têtes changent une cour d’assises en une cour raciste
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Ou un curriculum vitae en curriculum à éviter
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Frérot lève-toi
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Vivre au crochet de l’Etat, ça nous intéresse pas
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Fait le calcul faut seize ans de RSA
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Si tu veux un jour sortir RS4
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Tu veux impressionner cette go?
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Zin peut te prêter cette Porsche
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Si elle rentre dedans et qu’elle snap cash
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Alors c’est que c’est dans la poche
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C’est chaud mais j’reste de glace
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Tu regardes dans les yeux mais j’suis ailleurs
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J’tentends parler mais j’suis ailleurs
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J’vois qu’des billets qui s’entassent
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Ne crois pas que t’es le meilleur
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Si tu pars, on te remplace
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J’ai pas le temps, j’ai pas ton oseille
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J’dois mettre mon équipe en place
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Donc je charge
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Zin, faut prendre le large
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Donc je charge
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On vit dans un monde de barge
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Donc je charge
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Zin, faut prendre le large
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Donc je charge
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On vit dans un monde de barge
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Donc je charge
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Je charge
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Marrant de voir ce gars que t’as connu, doux
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Jouer le rôle de pire bad boy
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J’m’afale sur sa carrière de merde
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Comme sur un pauvre fat boy
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Ils braquent leur caméra
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Nous prennent pour Avon Barksdale
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On bouge sans Carrera
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Nos textes, le savon de Marseille
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Né de la colère et de la rime
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Posées sur quelques breaks de disco
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Cette République nous mène la guerre
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A coup d’contrôles fiscaux
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Ces nazes s’fument pour deux pétasses
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Leur vie eux-mêmes l'étalent
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Ils crient «allo les condés» sur snap
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J’suis pas fait d’ce métal
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J’les mate foncer, embrasser le destin de
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Et les taureaux comme moi
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Emballent ces tapettes en pailette
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Autour tout n’est que déni
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Et l’histoire de c’pays gémit
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C’est celle de l'âne de la classe
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Qui seul se proclame génie |