Song information On this page you can find the lyrics of the song Message À La Racaille, artist - Rohff. Album song La Fierté Des Nôtres, in the genre Иностранный рэп и хип-хоп
Date of issue: 17.06.2004
Record label: Delabel
Song language: French
Message À La Racaille |
Si autant de jeunes se sacrifient c’n’est pas pour rien |
Y a aucun plaisir à se suicider si ce n’est pour assouvir notre faim |
À travers ma voix tu marches dans ma rue |
Et c’que t’entends c’est c’que tu vois lyrics tirées d’images crues |
Ça craint, message à la racaille les cibles de Sarko |
Les délinquants, les narcos-trafiquants |
On veut rotte-ca comme l'État mais rien qu’nos frère tombent |
Et se plombent, craignent pas assez l’enfer, les supplices de la tombe |
Une journée de plus en banlieue rien à faire comme d’hab' |
T’appelles un poto de galère, une vie de misérable |
En plein après-midi tu viens de te réveiller |
Le visage enflé rien pour t'égayer, le ciel est gris |
Tous les jours c’est dimanche rien qu’tu maigris |
Pourtant rien qu’tu manges les soucis te rongent, t’rendent aigri |
Tu craches des glaires toxiques, vomis du liquide nocif |
Par voix orale ou anale t’es maladif en manque de biff |
Prêt à faire le mal dans le mal comme escroquer |
Au risque de finir estropié, faire fumer l’escroquer |
Tu mises ta vie sur un coup-fourré, inconscient dans le fou rire |
T’aimerais que tes p’tits frère s’en sortent comme ta caisse à la fourrière |
Ça fout rien, mais trop de repos engourdit |
Trop de racailles étourdies, dans le fourvoiement dégourdi |
Mais dans l’haram y a pas de baraka ni à la raque-ba |
Ça s’trouve dans les prières les rakats, Allahou Akbar |
R.D.V. au rade pour lire le journal, jouer aux jeux de hasard |
Se remettre de sa soirée en faisant la bise au hagar |
Qui entretiennent leur réputation dans la crapulerie |
Avec un humour déplacé dont seules les crapules rient |
Ça réjouit les uns d’voir les autres faire les gogoles |
Les grandes gueules qui te font passer le temps rien que tu rigoles |
Mais finiront allongées au sol avec une balle logée dans le crane |
Enfin quelque chose là-dedans toi qu’avais rien dans l’crane |
En plus ils racontent que d’la merde ils ont la cervelle en panne |
Moi les mythos m’font mal au crane, poto il me faut un Doliprane |
Ça se barre en alcoolo, empeste la garde à v' comme un clodo |
T’arrives menotté, pété aux urgences avec des crocs de crados |
On ne sait même plus parler je sais que vous vous en fichez, le visage caché |
Dans les reportages de condés on ne fait que s’afficher, justifier les clichés |
Fiché, fichu le quartier est cuit |
On est tous des maillons faibles c’est désolant comme notre Q. I |
Et même nos petites reus deviennent des cailles, faut leur mettre des baffes |
Elles jouent les chaudes en centre de rééducation, sorti de la M.A.F |
Deviennent des meufs à voyou, des michtonneuses à fond dans la came |
Des boîtes branchées de Paname au festival de Cannes |
Elles oublient qui elles sont, de qui elles viennent, d’où elles viennent, |
tiennent |
Peu de choses de leur mères elle pensent qu’a faire les chiennes |
Se tortiller, certaines refusent de se servir de leurs deux mains |
De peur d’abimer leur vernis et se sont les mères de demain, (hein) |
C’est grave comment l’argent à évincer les vrais valeurs |
Dis aux dealers, aux voleurs, de se repentir avant le malheur |
Et de s'écarter des troupeaux contaminés qui rejettent les préceptes |
Rien qu’on accumule les péchés, qu’on indigne nos ancêtres |
Plus de diplôme ni de formation, peu de carrières sportives |
Pour rester actif, monte une assos' à but non-lucratif |
Tu peux être coursier, livrer des pizzas à domicile |
Porter des cartons à Rungis, au marché ou être vigile |
Sinon ton bras s’illicite, les passes en quinze minutes |
Les smicards, les bâtards te félicitent quand tu débutes |
Tu sais pertinemment que tu t’feras péter y a pas de combine |
Tes parents, ta copine, passent soixante-douze heures à la Crim' |
Emprunte photo, traitées au labos, les balances sauvent leur peau |
Collabo' des pont investigation la lice-po |
Tu démarres sur les chapeaux de roues sans chrono |
Vivre tout ce temps pour mourir rré-bou sur des tonneaux |
Une pensée au suicide et aux mitards, aux lacets |
Dépassés par les événements, lassés de ce destin glacée |
Les clostrau' frustrés, ceux qui brulent leurs cellules |
Parlent tout seul en promenade, s’auto-mutilent pour une pilule |
Ta vie une pièce de théâtre, dans les coulisses ça ricane |
Les mêmes anciens que t’idolâtres, qui t’avancent de la came |
En centre de détention en cavale jusqu'à la prescription |
En provisoire tenu en laisse par le comité de probation |
Les braqueurs font la queue devant les banques, c’est sans espoir |
Deux-trois dans la journée, plus d’thunes au comptoir |
Aux assises c’est les enchères qui dit mieux, «10, 15 ans, 20ans.» |
Mes potes ont trop récidivé on se reverra quand on sera vieux |
Bien que t’aies les matons dans la poche, t’as raté le coche |
Ton destin n’a jamais levé le pied sur la file de gauche |
À 2.80 sur la A666, sans freins |
Sous flash, flashé par le proc', choriste du juge au refrain |
Et ta femme te remplacera par un type du même type qu’est-ce qu’tu peux faire? |
Il l’accompagnera au parloir s’hab t’es son frère |
Ton co-détenu c’est avec qui elle couche, qui la touche |
Tu penses à elle, tu t’touches, t’es game over sur la touche |
Pour ta daronne c’est bien plus douloureux qu’un parloir fantôme |
Elle culpabilise, or c’est la rue qui t’as filé le symptôme |
T’en veux à ton baveux, il en demande toujours plus |
Pour fumer faut te coffrer jusqu'à t’dilater l’anus |
Moi je peux pas te dire qu’j’en ai rien à battre, mes frère se rabattent |
Du coté du diable et vivent que pour se habbate |
Pour une tasse ils sabotent, pour un client il crapote |
À coup d’sabate sans vendre ses pattes, dans la violence veulent plus se battre |
Maintenant ils s’abattent sans sommation s’en battent |
La race c’est le pire c’est qu’on s’adapte |
Plus le temps de ré-pleu, il pleut, les Air max plein de gadoues |
Ferme la porte du hall, il caille, wesh sinon t’es un gars d’où? |
Chacun ses antécédents, son jugement, son tempérament |
Chacun son mandat, son parloir, son enterrement |
Sa mère en deuil, ses péchés, sa salat |
Ses hassenates, ça cogite ne me raconte pas de salades |
Les ghettos métiers restent illusoires, y’en a pas un qu’aboutit |
On gagne pas l’argent à la sueur de ses outils, la taule t’abrutit |
T’amputes de la raison, raffermis tes mauvaises passions |
Fasciné par les anciens et leur expressions |
Ta mère, miskina au bord de la dépression |
J’appelle «la racaille» à une sérieuse remise en question |
Pour se ranger y’a mieux que l’argent, y’a la religion |
Se retirer des ghettos légions, pourquoi pas quitter la région |
Quand t’es au bout du rouleau, que le système t’met la tête sous l’eau |
Soulé a chercher du boulot, rouler des joints, se faire interpeller |
Par ces bâtards de poulet en chemin |
Dans l’angoisse trainer la poisse comme un boulet, comme un ancien qu’a coulé |
En chien qui s’fait dérouler, par ton p’tit frangin, faut tailler avant de |
s'écrouler |
Se faire troué écroué à vie, échouer |
Vivre du RMI, sans véritable ami pour te secourir ou te secouer |
(Héwa hein) |
Pour te changer y’a pas de formule secrète |
Je suis pas là pour t’inciter mais pour te dire des choses concrètes avec |
véracité |