| Une pluie fine tombe sur la tête de tous ces hommes
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| L’orage qui arrive est tout près de ce décorum
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| A quelques pas de là, derrière ces collines
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| Au pays des rois, il pourra faire trembler les cimes
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| De ces plus grands sapins qui bordent la plaine
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| Pas loin de ces chiens, ces vauriens, amateurs de haine
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| Qui obéissent au fouet depuis quʼils sont nés
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| Toujours pressés, aux aguets, afin de pouvoir commencer
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| Lui qui attend, ici, bien auprès des siens
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| Ecoute le bruit. |
| Cʼest ainsi que lʼon se souvient
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| Des gouttes dʼeau qui tappent sur le fer forgé
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| De ces armures, de ces casques, de ces lances et ces épées
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| Il a les mains qui tremblent et les yeux mouillés
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| Ici, pour lui, tout ressemble à une mort éveillée
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| Rien ne sera plus jamais comme avant
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| Aujourdʼhui, il meurt ou tue. |
| Et voilà ce quʼest son présent
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| A fuir tout ce qui brille, je nʼai jamais su vraiment avancer
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| A éviter le pire, jʼai vécu de côté
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| Alors, pour un empire, je ne serai plus jamais le dernier
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| Sourire à lʼavenir me fait danser
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| Et cette peur quʼil a en lui ne le quitte pas
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| Comment laisser cette envie de sʼenfuir loin de là
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| Loin de tous ces démons qui viennent et font face
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| Ceux qui savent que les monts sont des ponts quand fondent les glaces
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| Cʼest son premier combat, son premier défi
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| Lʼheure qui fait sonner le glas, ici bas, loin des cris
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| De ce petit enfant quʼil était jadis
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| Ce garçon, devenu grand, est maintenant père pour un fils
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| Il se demande encore sʼil a bien vécu
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| Près du baiser de la mort. |
| Certains hommes ne savent plus
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| Tels des gamins perdus dans le grand brouillard
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| Sera-t-il ici lʼElu, parmi tous ces fous dans le noir
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| Et cette ombre qui se rapproche en rang de bataille
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| Tel un dragon déchaîné, elle semble être sans faille
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| Prête à tout dévorer, brûlant tout sur son sillage
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| Ecrasant la moindre armée qui voudra faire preuve de courage
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| Elle ne se rend pas compte de tout ce qui est
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| Loin des légendes et des contes. |
| Ce côté-ci est mauvais
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| Et rien ne pourra vraiment écraser
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| Ces hommes unis sous le vent, qui nʼont quʼune envie: Exister
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| Lui qui se sent plus fort loin dʼces avatars
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| Entouré par tous ces corps bien plus forts que des remparts
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| Sait que la fin nʼest pas déjà signée
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| Quʼaujourdʼhui nʼest pas demain et que rien ici nʼest gagné |