Encore un énième couplet coupé au gout du sol
|
Sur un air de déjà vu et ça me lasse tout comme les coups du sort
|
Mais je l’aime tellement tellement que j’finis par la chanter
|
Et j’bois bêtement bêtement que j’me détruis la santé
|
Pour être stylé les ados préfèrent dealer de la dope
|
Alors j’ai décidé de prendre ma destinée dos à dos
|
Et je prends ce don comme un cadeau empoisonné
|
Ça devient dur et dis-toi, c’est les mots d’un passionné
|
J’avance comme je peux à base d’art et d’astuce
|
A base de rimes et me parle pas de mon statut d’artiste
|
A l’aveuglette et nos vies sont comme des porcelaines
|
Ça joue des coudes et, quand ça casse, seul les plus forts se lèvent
|
Pendant qu’certains rêvent de biff et de corps de rêves
|
D’autres rêvent de vivre ailleurs que sur la corde raide
|
S’il reste encore de l’aide, j’saisirais bien une main tendue
|
Bien entendu, j’te rendrai la pareille quand ce sera moins tendu
|
Aux premières loges à chaque lever d’soleil, ça t’fait même plus sourire
|
T’as perdu l’sommeil à choisir de vivre comme une chauve-souris
|
T'établis tout un dispositif pour rester positif
|
Parfois y’a tout qui t’horrifie, parfois tu t’poses et tu kiffes
|
Y’a des jours avec, des jours sans, des coups d’foudre et puis des coups d’sang
|
Tout m’semble troublé, ça en devient étouffant
|
Pour les blessures du quotidien, y’a ni remèdes ni pansements
|
Mais, en c’moment, c’est Carpe Diem, c’est pas plus mal en y repensant
|
Sur la corde raide, éloigné d’tes rêves
|
Je perds mon temps ainsi qu’mon teint, seuls mes frères se lèvent
|
J’traîne ma haine et ma dégaine et mon air insolite
|
Dis toi, l’ami, j’ai la tête dure et puis les reins solides
|
J’aurais du cané quand j'étais sous sky, maintenant dis leur que c’est dead
|
J’suis XXX j’compte, sur l’argent d’la rue pas des CD’s
|
Dis leur que j’dis pas d’la merde, que j’ai plus d’temps à perdre
|
Que j’fasse mes dièses vite avant que le démon m’appelle
|
C’est vrai qu’ils font d’la peine ces fiottes à rapper mon vécu
|
J’ai arrêté les études pour les gros culs et les écus
|
Si je dois douiller, gros, j’irai l’faire pour un gros billet vert
|
De l'éthanol dans les veines, j’resterai pas en bas de l'échelle
|
Le temps m'échappe donc les minutes sont chères
|
Faut que j’amasse beaucoup d’Pascal pour qu’les pétasses s’enchaînent
|
Sur la corde raide mais je vis sans stress
|
Des pillons par centaines, ma tête un vrai chantier
|
Sëar Lui-Même !
|
On tend l’fil pour faire les acrobates mais peu d’morbacs tiennent dessus
|
Mais moi, j’serai pas le gros black, à la fin, qui meurt dans l’film
|
Alors j’cravache, la vie, un corps de rêve et j’le saigne
|
Mais faut pas qu’la corde raide cède et devienne un cravate
|
J’avale l’impuissance qui m’brise l'œsophage, y’a l’talent
|
Mais pas d'échange équivalent, pas d’pierre philosophale
|
J’fais mon trou comme Pand’or Gwen et Nekfeu si tu crois qu’tu m’endors
|
Lyrics en or, trop nerveux, j’passe par la nêtre-fe
|
J’suis pressé, fils, que tu comprennes l’impasse, leur syntaxe
|
Des gens sympas demandent de faire un pas en face d’un précipice
|
Beaucoup vivent dans une tombe de larmes, les miennes sont sèches
|
Et seum sans cesse, une feuille sans sève qui tombe de l’arbre
|
Sur la corde raide, éloigné d’tes rêves
|
Je perds mon temps ainsi qu’mon teint, seuls mes frères se lèvent
|
J’traîne ma haine et ma dégaine et mon air insolite
|
Dis toi, l’ami, j’ai la tête dure et puis les reins solides
|
Dans mon cerveau à l’architecture sombre l’anarchie est une bombe
|
Y’a pas d’chimère à Paris mais, par magie, j’fais du son
|
Tu m’vois peut être alarmiste mais tu t’trompes, c’est la vie
|
J’rappe pour les petits mecs, dès la primaire, qu’on a mis près du fond
|
Il s’agit d’exclusion au pays des Droits de l’Homme
|
Mais les rues grondent quand les plus cons obéissent et charbonnent
|
L’argent est roi, faudrait quitter l’royaume
|
Avant les lois, y’a nos idées, va t’faire niquer, j'écris milles textes loyaux
|
La corde est raide mais ma horde est prête, mec
|
Qu’importe les chèques, j’fais rien sans l’accord des frères
|
On fait du lourd avec Arse et Pand’Or
|
Moi, j’ai pas fait Temps Mort mais j’vais taffer pour que t’achètes encore |
Caféine MC: mon fond est amer mais j’fais péter la forme
|
J’vais dompter la bête puis dresser la corde, yeah
|
Dépose le mic hein je sors de l’arène corps de balai
|
Mais j’ai la ceinture avec le grapin, toutes sortes de gadgets
|
Phaal ! |
Tu kiffes quand le boug fais surface
|
Je lâche un putain d'12 fait sur place
|
L’argent est l’nerf de la guerre, j’cherche l’effort de paix
|
Même sur la corde raide, j’peux pas faire de la merde
|
J’ai des gros 16 dans mon teddy, hey, les gars
|
Dites aux chefs d'État que nul n’est prophète dans son treillis
|
J’ai les mixtapes et les structures d’or
|
Tu testes puis le cimetière sera ton futur proche
|
Sur la corde raide, éloigné d’tes rêves
|
Je perds mon temps ainsi qu’mon teint, seuls mes frères se lèvent
|
J’traîne ma haine et ma dégaine et mon air insolite
|
Dis toi, l’ami, j’ai la tête dure et puis les reins solides
|
D’accord, j’te l’accorde, c’est dense sous la pression, trop tendus
|
Les nuages craquent, débordent, dehors, il pleut des cordes de pendus
|
Lignes parallèles comme des barreaux, on s’y accroche
|
Comme des bateaux s’y approche
|
XXX qui s'écorche comme des garrots
|
XXX ou bien triste XXX te coupe-t-il le souffle
|
Où est ce ton seul salut que tes mains tiennent?
|
Les bras tendus en voie d’extinction, à force de crier
|
C’est l’extinction de voix et tu ne peux plus prier
|
Ou seulement dans leur œil ou sous leur dissection
|
Monsieur le deuil, j’ai bien reçu votre accusé de déception
|
Au bout d’une corde qui m’entrainerait
|
J’lacherais ceux qui me poussent dans l’ravin
|
Pas ceux qui me retiennent, c’est ceux-ci que j’entraînerais
|
On vit nos vies sans réfléchir, des fois à cent à l’heure
|
Parfois on s’trompe, nos ambitions fixées sur un leurre
|
Toujours sur la corde raide et c’est pas prêt de s’arranger
|
Pendant que j’regarde le monde et rien n’a jamais changé
|
Ils veulent qu’on travaille pour survivre, qu’on travaille pour les enrichir
|
Aller au taf tout les jours, tenir le coup sans réfléchir
|
J’perds des proches en chemin, gardez moi une petite place
|
J’essaye d’avancer mais quoi qu’je fasse le temps passe
|
15 ans que 'j'écris des textes et j’ai toujours des choses à dire
|
La vie s’complique, c’est vrai, mais j’garde toujours du temps pour rire
|
Et si le sort ne me tue pas, ne le laisse pas t’affaiblir
|
C’est c’que m’a dit Fredy, juste un peu avant d’partir |