Song information On this page you can find the lyrics of the song Si C'était Le Dernier, artist - Diam's. Album song S.O.S., in the genre Рэп и хип-хоп
Date of issue: 12.11.2009
Record label: Delabel Hostile
Si C'était Le Dernier |
Je rappe, je rappe, je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe, je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe, je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe, je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe, je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe, je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe, je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe |
A l’approche de la trentaine j’appréhende la cinquantaine |
Mais seul Dieu sait si je passerai la vingtaine |
Mon avenir et mes rêves sont donc entre parenthèses |
A l’heure actuelle, j’ai mis mes cicatrices en quarantaine |
J'écris ce titre comme une fin de carrière |
Je suis venue, j’ai vu, j’ai vaincu, puis j’ai fait marche arrière |
S’il était mon dernier morceau, j’aimerais qu’on se souvienne |
Que derrière mes balafres, se cachait une reine |
Voici mon mea-culpa, mon «Mel ne coule pas, non !» |
Et si le Rimmel coule, sache que mon cœur ne doute pas |
Je suis entière et passionnée, rêve d’amour passionnel |
Et toi mon cœur, S.O.S., Est-ce Ô est-ce que tu m’aimes? |
J’ai vu le monde sous toutes ses coutures, avide de points de sutures |
A l’usure elles m’ont eu, ouais mes putains de blessures |
Je vis en marge de ce monde depuis que j’ai goûté l’enfer |
Qu’il fait sombre tout en bas, quand t’es perdu sans lanterne |
J’ai posé un genou à terre en fin d’année 2007 |
On m’a dit: «Mel, soit on t’interne soit on t’enterre» |
Qui l’aurait cru? |
Moi la guerrière j’ai pris une balle |
En pleine tête, une balle dans le moral, il paraît que j’ai peté un câble |
Paraît que j’ai fait dix pas vers Dieu depuis que j’ai sombré |
Paraîtrait même que je vais mieux depuis qu’on m’a laissé tomber |
Car c’est comme ça dans la vie, quand tout va bien t’as plein d’amis |
Puis quand t'éteins, t’entends une voix qui t’dit: «t'es seule Mélanie» |
Relève-toi pour ta mère ! |
Au moins fais-le pour elle |
Relève-toi pour tes frères et sœurs qui aiment tes poèmes et font |
(Hoyo) Le soir dans les salles |
(Hoyoyoyo) Quand tu chantes «Petite Banlieusarde» |
T’entends une voix qui te dis: «bats-toi au moins pour lui |
C’est peut-être l’homme de ta vie, peut-être le père de ta fille» |
Et puis la voix se fait rare et tu t'écroules |
Y’a plus de MTV-Award à l’hôpital pour t’aider quand tu coules |
Car je l’avoue, ouais c’est vrai, j’ai fait un tour chez les dingues |
Là où le bonheur se trouve dans des cachetons ou des seringues |
Là où t’es rien qu’un malade, rien qu’une putain d’ordonnance |
Au Vesinet, à Sainte Anne, t’as peut-être croisé mon ambulance |
J’ai vu des psys se prendre pour Dieu, prétendants lire dans mon cœur |
Là-bas, là où les yeux se révulsent après 21 heures |
Seule dans ta chambre, quand faut se battre tu déchantes |
Ces putains de médocs sont venus me couper les jambes |
Au fil du temps sont venus me griller les neurones |
Ces charlatans de psys ont bien vu briller mes euros |
Tous des menteurs, tous des trafiquants d’espoir |
C’est juste que j’avais un trop grand cœur pour un avenir trop illusoire |
Prenez ce titre comme un pavé dans la gueule ou dans la mare |
Vous n’arrêterez pas mes coups de cœur avec du Loxapac |
Anti-psychotiques, antidépresseurs, anti-anti |
«Normal que vous soyez folle, vous êtes trop gentille-gentille» |
En vrai, je suis comme tout le monde, mi-sagesse, mi-colère |
Eux m’ont dit «Vous êtes malade à vie, vous êtes bipolaire» |
Moi j’y ai cru comme une conne alors j’ai gobé |
Vu de quoi calmer mon cœur au fond d’un gobelet |
Le visage marqué par mes démons, ouais j’ai pété les plombs |
C’est fou comme y’a du monde qui t’aime quand tu vas taper le fond |
Ils sont heureux quand tu t'écroules, car tout à coup ils se sentent forts |
Mais quand je faisais jumper les foules, eux, ils étaient morts |
Ouais ils étaient morts de jalousie, donc heureux que Diam’s crève |
Et quand bien même ce fut vrai, Mélanie se relève |
Aujourd’hui Mélanie plane, j’appelle ça ma renaissance |
Quand mon ventre est plein, j’ai le cœur plein de reconnaissance |
Au final, c’est toujours les mêmes, toujours les vrais qui me soutiennent |
Ceux-la même qui m’aiment, que je pleure de rire ou de peine |
J'écris ce titre comme si c'était le dernier de ma vie |
Besoin de cracher ce que j’ai à dire, besoin de te raconter ma crise |
À l’heure qu’il est, ici-bas, si je jure que je vais bien |
C’est que tout le temps, derrière moi, tu peux croiser Sébastien |
Laisse-moi rendre hommage à ceux et celles qui m’encouragent |
Les seuls qui peuvent prétendre faire partie de mon entourage |
Un jour, j’ai changé de phone, sans prévenir personne |
Et là j’ai vu ceux qui ont cherché des nouvelles de ma pomme |
Souvent je me dis, à ma place, qu’est-ce que t’aurais fait si t'étais Diam’s? |
T’aurais fait péter le champagne, ou tenté de t’acheter des larmes? |
T’aurais profité de ta gloire pour snober ton public |
Ou comprendre qu’avec ta gouaille tu pouvais aider l’Afrique? |
Dis moi, t’aurais fais quoi si t'étais moi? |
Est-ce que t’aurais tout claqué dans la soie, ou vaqué dans le noir, dis-moi? |
Qu’est ce que t’aurais fait hein, qu’est ce que t’aurais fait? |
Quand pour un simple crochet tout le monde t’intente un procès |
Qu’est ce que t’aurais fait, acheté un plus grand plasma? |
Impossible, vu que chez moi, j’ai déjà un cinéma |
Ils sont mignons, à les entendre, faudrait ressembler à tout le monde |
Je t’explique je ne suis pas aux normes, tu le sais, je suis trop ronde |
T’aurais fait quoi si t'étais moi? |
T’aurais arrêté le rap? |
Faut avouer que dans ce milieu y’a peu de relations durables |
T’aurais fait quoi si c'était ton dernier show? |
Réclamer des millions d’euros, ou réclamer des-des, des (Hoyoo)? |
Moi c’est ce que je réclame (Hoyoyo) |
Pas que le public m’acclame |
Mais qu’il chante avec moi nos douleurs communes |
On est pareil vous et moi on fait péter le volume |
J’entends rien, je suis sourde quand les connards jactent |
Quand les médias me traquent pour savoir ce que je cache |
Je leur ai donné ma plume; |
ils ont voulu ma main |
Je leur en ai tendu une puis ils ont connu mon poing |
Je suis rappeuse, pas chanteuse, hé, qu’on s’entende bien |
Je suis hargneuse, pas chanceuse, donc je ne vous dois rien |
Je suis gentille moi, je m'énerve rarement |
Mais «Respecte-toi, et on te respectera» m’a dit ma maman |
Je les regarde qui bataillent pour sortir du noir |
Ils ne connaissent pas la taille des problèmes que t’apporte la gloire |
Une épée de Damoclès au-dessus de la tête |
On ne sort jamais indemne de la réussite ou de la tess' |
Pire encore quand t’as pas de frère, de père, et que t’es seule |
À calmer ton seum pour éviter de sortir un gun |
Plus je connais les hommes, plus je risque de faire de la taule |
Donc moins je côtoie de monde et moins je compte d’hématomes |
J’aspire à être une femme exemplaire, je l’avoue |
Pas pour autant que si tu me tapes je tendrais l’autre joue |
Non j’ai le sang chaud sans substance caribéenne |
J’ai juste un ego et une rage méditerranéenne |
Je suis juste la progéniture d’une sacrée guerrière |
Je suis la fille d’une armure, la grand mère du rap français |
Aujourd’hui je suis en paix, donc je peux aider |
Plaider coupable si toutefois, j’ai engrainé des gens dans le pêché |
Quand je parlais de suicide ou de mes soucis |
C’est comme si je n’avais pas saisi pourquoi on s’acharnait à vivre |
Ouais je sais ce que c’est que d'être vide, rien que des rides |
Plus de larmes, plus de rire, plus de rage au bide |
Plus rien qui ne puisse de booster, tu gobes pour te débloquer |
Mais ton mal-être n’est pas guéri, t’es juste droguée |
Solidaire envers les dépressifs |
Solidaire car aucun être humain sur Terre ne pourra vous porter secours |
Cherche la paix au fond de toi-même, je sais que t’aimerais qu’on te libère |
Qu’on te comprenne quand tu saignes et que la vie n’a plus de goût |
Faut savoir qu'à l’hôpital, j’ai comme perdu la mémoire |
Donc du passé, je ne garde que ce qui m’a donné espoir |
Je comprends le Monde, maintenant, je comprends les cons |
En fin de compte, on aura tous à rendre des comptes |
Alors je m’empresse d'être une fille aimante |
Envers celle qui m’a porté plus de 8 mois dans son ventre |
Elle qui a souffert le martyr le jour de l’accouchement |
Mérite bien que je la couvre de bisous et de diamants |
Ouais je m’empresse d'être une adulte pour aider mes petites sœurs |
Même si dans le tourbus je ressemble plus a Peter |
J’aime le speed et l’attente, la droiture et la pente |
Car je suis le gun et la tempe |
Rien que je rappe car je ne parle plus trop |
Voici un égotrip très gros, ouais, voici mon plus beau titre |
J’ai pris la locomotive en pleine course |
Émotive, j’ai pris la connerie humaine en pleine bouche |
Je suis trop fragile pour ce monde, donc parfois je me barre |
Et sitoutefois je tombe, ben je me relève et je me bats |
Il n’y a pas de place pour les faibles, la vie est une lutte |
Tu veux devenir célèbre? |
Saches que la vie de star est une pute: |
Elle te sucre ta thune, te sucre tes valeurs |
T'éloigne de la Lune dans des soirées V.I.P. |
sans saveur |
Considère-moi comme une traître; |
j’ai infiltré le système |
Aujourd’hui je suis prête à ne me défendre que sur scène |
Et peu importe si je vends beaucoup moins de disques |
Ouais, je prends le risque de m'éloigner de ce biz' |
Ouais ouais, je veux redevenir quelqu’un de normal |
Qui se balade sans avoir 10 000 flashs dans la ganache |
Je suis trop simple pour eux, j’aime pas les strass moi |
Tu veux savoir qui j’embrasse? |
Mais vas-y casse toi |
Laisse-moi vivre pépère, laisse-moi rester simple |
Laisse, pas besoin de devenir célèbre pour rester humble |
En manque d’amour, j’ai couru après la reconnaissance |
Puis moi, le petit bijou, j’ai côtoyé l’indécence |
J'écris ce titre comme si j'étais toujours en bas |
Besoin de cracher mes tripes, ouais, besoin de te conter mes combats |
Je suis guérie, grâce à Dieu j’ai recouvré la vue |
J’ai péri mais j’ai prié, donc j’ai retrouvé ma plume |
Moi qui ai passé 2008 sans écrire un texte |
J’ai retrouvé mon équipe et l’amour de Kilomaitre |
J’ai sombré tu l’auras compris, donc tout s’explique |
Le pourquoi de mon repli, de mes voyages en Afrique |
Oui j’ai compris que j’avais un cœur, mais pas que pour mourir |
Que là-bas, j’avais des frères et sœurs, des enfants à nourrir |
Que toute cette gloire est utile si elle peut servir |
À sortir du noir tout pleins de petits qui rêvent de grandir |
Ma plus grande fierté n’est pas d'être française résidente |
Mais d'être à la base d’un projet dont je suis présidente |
C’est maintenant que ça commence, maintenant que ça tourne |
Je joue un rôle de contenance, du Sénégal au Cameroun |
En 2009 j’ai fait un tour en Algérie, au Mali |
Au Maroc, en Côte d’Ivoire, au Gabon, en Tunisie. |
J’espère bien qu’avec le temps, on aidera des hommes |
À prendre soin des enfants, de Madagascar aux Comores |
C’est parti pour toute la vie -si Dieu me le permet- |
Elle était terne cette fille, elle était triste et fermée |
T’en sauras plus si tu guettes les news sur internet |
Avant la Big up' Foundation et le Big up' Project |
Si c'était mon dernier album, j’aimerais que l’on sache |
Que mon public est bénévole quand il l’achète dans les bacs |
Moi, avec l’argent du peuple, je veux devenir sauveur |
Donc s’il faut donner l’exemple, je suis le premier donateur |
Si c'était mon dernier concert, j’aimerais que la scène |
Me permette de véhiculer un message personnel |
Oui j’aimerai que mon public sache que je l’aime |
Perdue dans mes problèmes, comme j’ai eu peur de vous perdre |
Et si c'était mon dernier titre, j’aimerais que l’on garde de moi |
L’image d’une fille qui rêvait d'être reine auprès du roi |
Si c'était mon dernier coup de gueule, j’accuserais la France |
Elle qui paiera sa répression quand elle perdra ses enfants |
Si c'était ma dernière rime, je rapperais comme personne |
Car aujourd’hui je préfère vivre et donner du courage aux hommes |
Si c'était ma dernière soirée, je verrai mes amis |
Ferai un gâteau tout foiré pour qu’ils me vannent toute la nuit |
Si c'était mon dernier «Je t’aime», je te dirai «S.O.S., |
Trouveras-tu la bouteille que j’ai jeté dans la Seine ?» |
Si c'était mon dernier câlin, je le donnerai à ma mère |
Et lui dirai que j'étais bien, que c'était aussi bien sans père |
Si c'était mon dernier regard, il viserait la lune |
Elle qui a éclairé ma plume, éclairé mes lectures |
Et si la mort venait me dire «Il ne te reste que 20 minutes.» |
Bah j’aurais souhaité la paix… Et j’aurais rappé 10 minutes |