
Date of issue: 02.02.2006
Record label: Capitol
Song language: French
Petite Banlieusarde(original) |
Petite banlieusarde, j’ai fait du rap |
Pour me libérer du mal |
J’aurai pu finir à la MAF |
Le cœur criblé de balles |
J’ai pris la plume |
Pour qu’elle m'éloigne de la mort |
Pour que ma mère n’aille pas à la morgue |
Pleurer sur mon sort, ouais |
Je suis dure, mais sincère |
Moi j'étais seule et sans frère |
Fallait être sûre, fallait assurer sans père |
Petite banlieusarde |
Je reste fascinée par les armes |
Fascinée par Manny, Ginger et Sam |
Moi c’est mon monde |
Et je ne suis pas un cas à part |
Je m’accapare le droit |
De rêver de baraque et de barres |
Je rêve d'être née quelque part |
En fait, merde, je me perds |
Métissée, je reste le cul entre deux chaises |
Mais qui suis-je |
Pour qu’on m’applaudisse ou me déteste? |
Qu’ai-je fait pour qu’on me teste? |
Qu’ai-je fait pour qu’on me blesse? |
Seule, je n’ai que le rap |
Et personne ne peut m’en vouloir |
D’avoir apprécié la gloire |
Ne serait-ce que pour un soir |
Ex-petite fille invisible |
Accroupie dans un coin de la cuisine |
L’oreille dévorée par la rime |
Je la voulais ma vie de rêve |
Loin de la vie de merde de ma mère |
Pleurant sous les rappels du système |
Entre le shit, les guns et les flics |
J’ai préféré le titre, le sun et les chiffres |
Mais bien sûr j’ai fini seule |
Seule avec ma plume |
Rêvant d’une vie plus qu’alléchante |
Allez, chante ta putain de peine |
Et que les gens la ressentent |
Car les gens me ressemblent |
Dans le fond, les gens saignent |
Je le sais, dans le fond les gens s’aiment |
Y a du mal-être dans l’air |
On m’a prise pour une merde |
On m’a jugée sur mon paraître et ma verve |
Mais derrière mes fautes de grammaire |
Y avait de la rage |
Messieurs, mesdames, je vous le jure |
J’avais des tubes dans mon cartable |
J’ai vite compris qu’on me prenait pour une conne |
Autant mes profs que mes potes |
Une petite blanche dans le hip-hop |
Alors je m’exprime |
Mais je reste sur la défensive |
Depuis que j’ai rencontré l’amour |
Avec du sang plein les gencives |
Alors ouais, je vends des disques |
Ouais j’ai de la thune |
Mais j’ai cette putain de cicatrice qui me perturbe |
Rien à foutre d'être une star |
D’attendre que le temps passe |
Elles s'éteignent les stars |
Un jour ou l’autre, on les remplace |
Moi je veux du long terme, soyons clairs |
Tous ces putains de disques d’or |
Ne me rendront pas mon père |
Mais je les aime, toutes ces unes de magazines |
Car pour une fois dans sa vie |
Ma mère est fière de sa gamine |
Ma mère, je l’aime à en mourir |
Mais je sais pas lui dire |
Alors je lui dédie des titres sur mes disques |
Je sais pas me blottir dans ses bras |
J’aimerais, mais j’y arrive pas |
C’est trop rare et ça se fait pas |
M’man, tu sais, aujourd’hui je ne suis pas guérie |
Malgré ces rimes |
Elle est à toi ma Victoire de la Musique |
M’man, t’as porté le monde |
Sur tes épaules pour ta môme |
Repose-toi, je m’occupe de ton trône |
À toutes ces mères qui en bavent jour après jour |
Une petite banlieusarde vous adresse tout son amour |
Méditerranéenne |
Sans la famille, c’est plus la même |
Chez nous, c’est beau comme on s’aime |
Et le respect, c’est dans les gènes |
Je reste jeune et insouciante, je joue avec la vie |
J’aime la nicotine et j’aime Paris la nuit, ouais |
Il y a les kebabs, les troquets et les bois |
De l’autre côté, y a les armes, la coke et les femmes |
Moi, j’ai pas besoin d’amphètes |
Ni de ta poudre dans le zen |
Je reste de celles qui restent saines |
Que je le veuille ou non |
J’suis qu’une petite banlieusarde |
Ça s’entend quand je parle |
Ça se devine quand je me sappe |
Mais je suis fière de pouvoir régler l’addition |
Et étonnée de voir ma tête à la télé chez Ardisson |
Je reste une môme, moi |
Je ne rêvais que de freestyles |
De déchirer le mic, mais pas de me voir dans le journal |
Nan, je voulais monter sur scène |
Parce que j’aimais le show |
Parce que j’aimais les woh-yo (Woh-yo-yo-yo) |
Adolescente, je n’avais que ma chambre |
Pour rêver d’avoir la chance |
Que les gens, un jour, me chantent |
Je rappais vite, je rappais grave, je rappais fort |
Et puis après, c'était le speed |
Pour ne pas rater les transports |
RER B, zone 5, Orsay-Ville |
Bus 03, direction «Carrefour — Les Ulis «Durant des années, je n’ai fait que des allers-retours |
Crois-moi t’es très loin du mouv' |
Quand t’habites à Mondétour |
Je ne regrette rien |
Je n’avais pas ma place aux Beaux-Arts |
Et puis, je n’aurai pas eu la chance |
De rencontrer BlackMozart |
J’oublie rien de tous ces featurings que j’ai faits |
De toutes ces rimes que j’ai suées |
De tous ces riffs que j’ai tués |
D’ailleurs pas même le succès n’a freiné mes ardeurs |
J’ai toujours kiffé être invitée par des rappeurs |
Avec ou sans disque de platine en fonction du feeling |
Je serai toujours active sur mixtapes et compils |
Parce que j’ai le rap dans le sang, le rap m’a bercé |
Le rap m’a percé au plus profond de moi, tu le ressens? |
Moi j’ai que ça, j’ai pas le bac |
J’ai qu’un niveau de troisième |
Mais malgré mes échecs scolaires |
Ma nouvelle vie est une croisière |
Et dire que je rêvais juste de passer sur les ondes |
Dix ans après, j’ai presque fait le tour du monde |
Ma vie c’est du partage, des souvenirs et du voyage |
C’est des barres de rires |
Mais aussi parfois des dérapages |
C’est l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Sénégal |
La Suisse, la Belgique, le Canada, la Guyane |
C’est la Guadeloupe, la Martinique |
Le Gabon et l’Allemagne |
La Réunion, la Corse, l’Italie, le Portugal |
C’est l’Espagne et toutes ces villes |
De province française |
Qui m’ont accueillie les bras ouverts |
Pour me voir en concert |
Petite banlieusarde, loin des strass |
Tout près de l’impasse |
Sans le rap, j’aurai sûrement fini buvant la tasse |
Aujourd’hui j’hallucine, je file de ville en ville |
DJ Dimé aux platines et la tournée nous enivre |
Ma vie, c’est mon rap et mon rap c’est un message |
Mon rap c’est un respect |
C’est un Posca, et puis un lettrage |
Mon rap c’est du piano |
C’est des notes blanches et noires |
C’est des tonnes et des tonnes |
Et des tonnes d’encre noire |
Mon rap, c’est ma raison de vivre |
C’est ma raison de dire au monde |
Que quand on veut, on y arrive |
Malgré les zones d’ombres |
Et j’suis contente quand un jeune s’en sort |
Qu’il montre l’exemple dans le biz |
Les études ou le sport |
Génération 80, on n’a pas fini de parler, non |
Vous marrez pas, on n’a pas fini de brasser |
C’est pas facile de s’adapter à toutes ces évolutions |
Nos revendications ne passeront pas sans révolution |
Pour preuve, tous nos gimmicks |
Se pointent en tête des hits |
Détrônent la variète et ramènent même |
Du chiffre aux maisons de disques |
Petite banlieusarde, au-delà de la musique |
J’ai surtout rencontré l’amour du public |
Aujourd’hui, je lui dois tout |
Ce que je viens de vous décrire |
Mes moments fous, mes voyages |
Et tout ce que j’ai au fond des tripes |
Mon public à l’heure qu’il est me ronge et m’obsède |
J’ai peur de retourner dans l’ombre |
De pas faire d’autre scène |
J’ai peur que ma plume ne plaise plus |
De n'être qu’une artiste de plus |
Qu’on renverra à la rue |
J’ai peur d’avoir rêvé de carrière, et d’avoir échoué |
D’avoir à regarder en arrière |
Et de me dire: «Mais qu’ai-je fait? |
" |
On est le 13 septembre, il est sept heures du mat' |
Et j’ai mon texte sous les yeux |
Après tout ce temps, j’avais besoin de vider mon sac |
Et tout d’un coup, je me sens mieux |
Quoiqu’il arrive, je garderai que le meilleur de tout ça |
Peu importe l’avenir |
C’est tout ce que je sais faire, moi |
Je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe |
Je rappe, je rappe |
C’est tout ce que je sais faire |
Moi je rappe |
(translation) |
Little suburbanite, I rapped |
To set me free from evil |
I could have ended up at the MAF |
Heart riddled with bullets |
I took the pen |
To keep me away from death |
So that my mother does not go to the morgue |
Cry over my fate, yeah |
I'm tough but sincere |
I was alone and brotherless |
Had to be sure, had to be sure without a father |
little suburbanite |
I remain fascinated by weapons |
Fascinated by Manny, Ginger and Sam |
Me it's my world |
And I'm not a special case |
I take the right |
To dream of huts and bars |
I dream of being born somewhere |
In fact, damn it, I'm lost |
Mixed, I remain the ass between two chairs |
But who am I |
To be applauded or hated? |
What did I do to get tested? |
What did I do to get hurt? |
Alone, I only have rap |
And nobody can blame me |
To have enjoyed the glory |
If only for one night |
Invisible ex-granddaughter |
Crouched in a corner of the kitchen |
Ear devoured by rhyme |
I wanted my dream life |
Away from my mother's shitty life |
Crying under the reminders of the system |
Between the hash, the guns and the cops |
I preferred the title, the sun and the numbers |
But of course I ended up alone |
Alone with my pen |
Dreaming of a life more than attractive |
Come on, sing your fucking pain |
And people feel it |
'Cause people look like me |
In the background people are bleeding |
I know deep down people love each other |
There's unhappiness in the air |
They took me for shit |
I was judged on my appearance and my verve |
But behind my grammar mistakes |
There was rage |
Gentlemen, ladies, I swear to you |
I had tubes in my satchel |
I quickly understood that I was taken for an idiot |
Both my teachers and my friends |
A little white girl in hip-hop |
So I express myself |
But I stay on the defensive |
Since I found love |
With blood in the gums |
So yeah, I sell records |
Yeah I got money |
But I got this fucking scar that's bothering me |
Don't give a fuck about being a star |
To wait for time to pass |
They go out the stars |
Sooner or later we replace them |
I want long term, let's be clear |
All those fucking gold records |
Won't give me back my father |
But I love them, all those magazine covers |
'Cause for once in his life |
My mother is proud of her kid |
My mother, I love her to death |
But I don't know how to tell her |
So I dedicate songs to him on my records |
I don't know how to snuggle up in his arms |
I would like to, but I can't |
It's too rare and it doesn't happen |
Mom, you know, today I'm not healed |
Despite these rhymes |
She is yours my Victory of Music |
Mom, you carried the world |
On your shoulders for your kid |
Rest, I'll take care of your throne |
To all those mothers who drool day after day |
A little suburban girl sends you all her love |
Mediterranean |
Without the family, it's not the same |
With us, it's beautiful how we love each other |
And respect is in the genes |
I stay young and carefree, I play with life |
I like nicotine and I like Paris at night, yeah |
There are the kebabs, the troquets and the woods |
On the other side are guns, coke and women |
Me, I don't need amphetes |
Nor your powder in zen |
I remain of those who remain healthy |
Whether I like it or not |
I'm just a little suburbanite |
You hear it when I speak |
It can be guessed when I know myself |
But I'm proud that I can pay the bill |
And surprised to see my face on TV at Ardisson |
I remain a child, me |
I only dreamed of freestyles |
To rip the mic, but not see me in the paper |
Nah, I wanted to get on stage |
Because I liked the show |
'Cause I loved woh-yos (Woh-yo-yo-yo) |
As a teenager, I only had my room |
To dream of being lucky |
Someday people sing to me |
I was rapping fast, I was rapping hard, I was rapping hard |
And then after, it was the speed |
To avoid missing transport |
RER B, zone 5, Orsay-Ville |
Bus 03, direction "Carrefour — Les Ulis "For years, I only went back and forth |
Believe me you're very far from the movement |
When you live in Mondetour |
I regret nothing |
I had no place at the Beaux-Arts |
And then I wouldn't have had the chance |
To meet BlackMozart |
I don't forget all these features that I did |
Of all these rhymes I've been sweating |
Of all these riffs that I killed |
Besides, not even success has dampened my ardor |
I've always loved being invited by rappers |
With or without platinum disc depending on the feel |
I will always be active on mixtapes and compilations |
'Cause I've got rap in my blood, rap rocked me |
Rap pierced me deep inside, can you feel it? |
I only have that, I don't have the baccalaureate |
I only have a third level |
But despite my school failures |
My new life is a cruise |
And say I was just dreaming of being on the air |
Ten years later, I've almost been around the world |
My life is about sharing, memories and travel |
It's laugh bars |
But also sometimes skids |
It's Algeria, Morocco, Tunisia, Senegal |
Switzerland, Belgium, Canada, Guyana |
This is Guadeloupe, Martinique |
Gabon and Germany |
Reunion, Corsica, Italy, Portugal |
This is Spain and all these cities |
From French province |
Who welcomed me with open arms |
To see me in concert |
Little suburbanite, far from the rhinestones |
Close to dead end |
Without the rap, I'd probably end up drinking the cup |
Today I'm hallucinating, I'm going from town to town |
DJ Dimé on the decks and the tour intoxicates us |
My life is my rap and my rap is a message |
My rap is respect |
It's a Posca, and then a lettering |
My rap is piano |
It's white and black notes |
It's tons and tons |
And tons of black ink |
My rap is my reason for living |
It's my reason to tell the world |
That when we want, we get there |
Despite the gray areas |
And I'm happy when a youngster gets by |
Let him lead by example in the biz |
Studies or sports |
Generation 80, we ain't done talking, no |
Don't laugh, we ain't done brewing |
It's not easy to adapt to all these changes |
Our demands will not pass without a revolution |
As proof, all our gimmicks |
Show up at the top of the hits |
Dethrone variety and even bring back |
From numbers to record companies |
Little commuter, beyond the music |
Above all, I met the love of the public |
Today I owe him everything |
What I just described to you |
My crazy times, my travels |
And all I have deep inside my guts |
My current audience gnaws at me and obsesses me |
I'm afraid to go back to the shadows |
Not to do another scene |
I'm afraid that my pen no longer pleases |
To be just another artist |
That we'll send back to the street |
I'm afraid I dreamed of a career, and failed |
To have to look back |
And to say to myself, "What have I done? |
" |
It's September 13, it's seven o'clock in the morning |
And I have my text in front of me |
After all this time I needed to empty my bag |
And all of a sudden I feel better |
No matter what, I'll only keep the best of it all |
No matter the future |
That's all I know how to do |
I rap, I rap |
I rap, I rap |
I rap, I rap |
I rap, I rap |
I rap, I rap |
I rap, I rap |
I rap, I rap |
I rap, I rap |
I rap, I rap |
That's all I know how to do |
I rap |
Name | Year |
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Ma France À Moi | 2006 |
Jeune Demoiselle | 2006 |
Enfants Du Désert | 2009 |
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Non C'sera Non (Omri Omri) ft. Diam's | 2006 |
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C'est quoi qui te gène | 2014 |
Coeur De Bombe | 2009 |
J'étais là ft. Diams | 2017 |
I Am Somebody | 2012 |
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