| Tu es là dans ma peau, comme un coup de couteau
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| Comme un shoot, comme un speed, transparente et liquide
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| Tu réchauffes mon corps longtemps après ma mort
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| Comme un soleil fané, tout blanc et tout rouillé
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| Et je flotte à l’envers, en attendant l’hiver
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| Givré de solitude, perdant de l’altitude
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| Figé dans le silence, contemplant la mouvence
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| De cet amour fragile qui danse sur un fil
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| C’est l’amour et la mort, dont je te parle encore
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| Au-delà du pouvoir, à travers les miroirs
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| Je crie de ma cellule, je brûle tes calculs
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| Je fous le grand bordel dans la ronde officielle
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| Je suis là sur le seuil de ce matin nacré
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| Les embruns de la nuit à mon cuir accrochés
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| Les lieux troubles, ambigus, où je brûle ma vie
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| Ont glissé sur ma voix un voile qui séduit
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| Rendez-vous à Bahia où l’aigle du Brésil
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| Est aussi orgueilleux que le puma des villes
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| Tatouages marins ou chansons des bordels
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| Je t’emmène en musique vers le rêve éternel
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| C’est l’amour et la mort, dont je te parle encore
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| C’est un couple inédit, c’est un destin maudit
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| Le cri noir du silence dans le désert intense
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| Un soleil irréel sur un coteau de sel
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| Dans ce match au finish, où la liberté prime
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| Sur cette route oblique, sur ce contrat sans rime
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| Dans ce lit provisoire, ce rendez-vous nomade
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| Où je reviens m’asseoir, je ris, et je m'évade
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| Dans ce plongeon facile où tu risques ma vie
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| Dans cette mer limpide où tout s'évanouit
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| L’oxygène bleuté de notre indépendance
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| Sort des poumons soudés par le désir immense
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| C’est l’amour et la mort, dont je te parle encore
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| Comme une maladie qui n’est jamais guérie
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| Un cri inachevé qui ne s’est pas levé
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| Un numéro précis qui n’est jamais sorti |