| Dire qu’il y avait cette colère en moi, profonde et étrange
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| Nécessaire à mes yeux, obsédé par la revanche
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| Sur la vie, comme si elle m’avait trahi, ou banni de la liste
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| J'étais d’ceux qui dansaient, l’insultant sur la piste
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| En fait, on est comme ces gens qui s’mentent
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| La haine est le mal, et la peur est son assistante
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| Même s’ils se cachent derrière l’offre et la demande
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| Amère est la récolte, si amère est la semence
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| Inutiles, nos luttes sont rendues
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| Quelques euros saupoudrés, lèvent une armée de vendus
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| Prête à passer tous les voisins sur le fil du couteau
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| Au nom du baril, du fric et de Monsanto
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| Je n’sais plus comment le crier, des fois les mots me font défaut
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| J’prends le stylo, les syllabes deviennent des faux
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| Qui taillent leur élan comme un champ de tournesols
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| Au sol comme l'école Yoshioka sous le pin parasol
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| Comprends quand j'étreins la paix si fragile, j’aime
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| Sentir battre son cœur dans son cou frêle et gracile
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| Marionnettes funambules, enfants de la ville
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| Au fond, la vie ne tient qu'à un fil
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| Et pour ça…
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| J’vends ces rimes comme un savon
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| On ne chevauche pas le destin à coup d’bâton
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| On fera couler cette encre pour celles et ceux qui attendent
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| J’t’assure, aucune tempe au bout du canon
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| Et tous les jours, j’vends ces rimes comme un savon
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| Qu’il vente ou pleuve, tire le spot, volume à fond
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| Du mouvement intelligent, furtif et diligent
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| On attend pas la chance, on crée l’occasion
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| Et pour ça, je vend mes rimes comme un savon
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| Han, yes
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| J’vends ces rimes comme un savon
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| Grandir sous le sceau du silence, peu savent ce que c’est
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| Stressé lorsque la pression est immense
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| Quand ces murs prennent le relais des parents
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| Effarant, toujours à cran, transparent, rempli d’vide
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| Si violent fut l’ennui, que vint l’envie d’lire
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| Même quand les jours furent durs, furieuse envie d’rire
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| Écrire, assis à table, là où tout semble si stable
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| Qu’on en oublie de songer au pire
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| Les fables furent des havres dans mes étapes
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| Des orages d’amour qui éclatent dans mes étals
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| Puis, vint la nuit à tous les étages
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| Mon père est parti nous aimer depuis les étoiles
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| J’n’ai pas su vivre, j'étais occupé à mourir
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| Souffler, voir le monde, j’pensais trop à courir
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| Tourne la manivelle, de cette boîte à musique
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| Parfois j’envie l'état de grâce de qui n’est pas lucide
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| Tout plier et panser les plaies, voilà qui est sage
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| Car j’survivrai pas à leurs cages: mon âme, un quetzal
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| Jeter ces mots au mistral fera l’affaire
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| J’aurai l’impression qu’ils font le tour de la Terre
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| Ainsi…
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| J’vends ces rimes comme un savon
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| On ne chevauche pas le destin à coup d’bâton
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| On fera couler cette encre pour celles et ceux qui attendent
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| J’t’assure, aucune tempe au bout du canon
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| Et tous les jours, j’vends ces rimes comme un savon
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| Qu’il vente ou pleuve, tire le spot, volume à fond
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| Du mouvement intelligent, furtif et diligent
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| On attend pas la chance, on crée l’occasion
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| J’vends ces rimes comme un savon
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| On ne chevauche pas le destin à coup d’bâton
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| On fera couler cette encre pour celles et ceux qui attendent
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| J’t’assure, aucune tempe au bout du canon
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| Et tous les jours, j’vends ces rimes comme un savon
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| Qu’il vente ou pleuve, tire le spot, volume à fond
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| Du mouvement intelligent, furtif et diligent
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| On attend pas la chance, on crée l’occasion
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| J’vends ces rimes comme un savon
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| On sort des tripes tout ce qu’on vit et ce que nous savons
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| J’vends ces rimes comme un savon |