| J’ai jamais eu de scrupules devant le monde ébahi chaque matin
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| Pourquoi? |
| J’me suis jamais trahi, jamais pensé calculer c’qui m’arrive
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| Assommé à coup de rames, tant épuisé j’ai voulu toucher la rive
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| Jamais bradé ma rime seulement gravé ma rage et mes tripes
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| Dans les plans à l’arrache au cœur d’une ambiance électrique
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| Survivre et rester à la page t’inquiète pour moi
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| J’ai traversé un océan de fientes à la nage brisant la sclérose
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| J’vis à genoux, chanter mon amour pour toi
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| Sous l’ombre douce d’une terrasse à Vérone
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| J'écris mes poésies jusqu'à c’que la mort rappe mes atomes
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| Ou que mes feuilles brûlent sous le déluge de mille mégatonnes
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| Archive ces heures qu’mes gars paument
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| J’tiens le livre de ceux qui meurent jeunes au sein d’une immense mégapole
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| Demain ça tient du reflet de flammes
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| Endoctriné on remet les maux sur les femmes
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| Chaque putain de jour j’dois dire pourquoi ces mots dans mes phrases
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| Qu’ils aillent mourir, suffirait qu’ils prennent tous nos problèmes à la base
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| On était tous des anges à l'école, le diable est apparu en cherchant du taf
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| Quand on a serré la pogne à Eole
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| J’vends mes rimes comme un savon
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| On sort des tripes tout ce qu’on vit et c’que nous savons
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| J’applique l’intelligence du turf dans mon giron
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| Y’a pas d’putes et pas de places pour les caves que nous bravons
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| Et pour ça, j’vend mes rimes comme un savon
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| Lâche des bombes sur des vinyls que nous gravons
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| J’applique l’intelligence du turf dans mon sillon
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| C’est plein d’groupes ici c’n’est que du cœur que nous vendons
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| Et pour ça, j’vends mes rimes comme un savon
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| Pourquoi raconter qu’on est un chien quand on ne l’est pas
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| Une vie de félin, y’a que la lune qui entend mes pas
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| J’suis exalté, j’veux le dire au monde le temps s'échappe
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| Son prix est erroné si on le mesure aux montres
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| J’suis un serf mais j’dois rien aux marquis et aux contes
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| Aux bourges et aux brefs, aux trust et aux pompes
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| Mon moral bouge pas en fonction du pognon dans mon compte
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| J’fais mon grain avec la qualité d'écriture de mon conte
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| Si c’est naze le désert m’attend, pas le choix j’affronte, plante ma tente
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| Survie avec la pierre et la fronde, y’a plus de confiance, je sais
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| Ma méfiance, elle foire tout tant de fois trahi désormais j’vois des Judas
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| partout
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| J’envie les p’tits insouciants plantés devant le cartoon rêvant d’exploits comme
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| Muhammad Ahmad à Khartoum si je brille encore une fois le dernier baroud non
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| J’ai regardé, ce n'était pas la dernière cartouche
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| J’fais au feeling on serre la seconde présente
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| J’suis venu le clamer et le réciter par la présente
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| Mortifié par la folie que mon espèce montre j’suis bien un animal
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| Car cet Homme-ci est devenu un monstre |