Juste des mots comme des roquettes, une cible un ingé son une somme coquette
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Une prod arrachée de quoi nourrir les fauves à ma table, j’fais le même trajet,
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je cherche encore un siècle à ma taille
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J'élève mon empire sur des cendres c’est pas immense, évite le bruit une balle
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dort dans la chambre
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C’st le prix, à raquer et ncore j’suis dans le déni je fais des punchlines
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comme si ça comptait encore
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J’suis béni, enfin j’crois que j’suis au-dessus, une fée bourrée s’est penchée
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sur mon berceau et m’a vomit dessus
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J’rappe vrai, trop franc en-dessous de la ceinture tu sens les coups
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Ils m'écoutent en se protégeant les couilles
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L’Humanité je prends des cours, de Marseille au Val-d'Oise on parle d’unité le
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même sang coule, douleurs siamoises
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J’ai payé l’ardoise, je peux dire des insanités, à 20 piges j’avais déjà fait
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l’album de la maturité
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Sur Pit Bass je me défonce en m’hydratant, j’ai le toucher de Midas je me fais
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les couilles qu’en me les grattant
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J’suis toujours partant la vérité se cache dans l’art, j’suis une espèce
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menacée j’aurai ma place dans l’Arche
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Tu te souviens l'époque beat à 90, ça rappait fort dans le block un peu comme
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dans le Queens
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Organisé mais bon le monde se divise, demande aux deux frères en Lacoste, sexe,
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pouvoir et biff
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Si tu rodes dans ma ville c’est que t’as l’amour du risque, toujours sous haute
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tension comme un contrôle du Fisc
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Vision chaotique, vrai de vrai, pris pour cible, trait pour trait,
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J’suis paranoïa zin, entouré de parasites
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Ma cité va craquer, pour ça que je suis toujours au taquet, débloque à la Lune
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pas besoin de Kassovitz
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Donc on fait la danse du guerrier dans l’Paradis assassiné ressens la douleur
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ici sans être fixe
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Bienvenue à Babylone quartiers sensibles, amitiés gâchées, trahisons, homicides
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À quoi bon sert la vie de rêve si tu ne kiffes pas, sacoche pleine de problèmes
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chargeur toujours vide
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Pour nous le chemin n'était pas balisé on a mis nos rimes dans les tympans
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Ils ont voulu nous canaliser, on danse au rythme des pimpons
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Boy c’est la guerre, boy c’est la guerre, amour et paix pour tout le reste on
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verra
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Boy c’est la guerre, boy c’est la guerre, amour et paix pour tout le reste on
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verra
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Depuis 20 piges dans les mêmes locaux, à gratter sur des feuilles et rêver de
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vivre comme un gagnant du Loto
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On a perdu des potos, et quand tu fais les comptes il reste encore les trois
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enfoirés sur la photo
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Le a tréma mon logo, casquette vissée sur le côté et sur le polo toujours le
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croco j’raque encore de la photo, frèros qui ont pas su élevés les mômes quand
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on a mis le game en que-clo
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Pour l’amour du risque, artificier j’fais de l’art de rue dans les cités d’or
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on a tous atterri
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Fallait que je te dise toujours au taquet avec le ck-ro, on avance,
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on se ressemble tous trait pour trait
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Fuck le monde et ses normes, le charme de la tristesse nous a poussé à faire
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des shows énormes
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Kilos de riches j’visser encore les toxicos la vie de rêve je l’ai eu et
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toujours titulaire au Classico
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On n’a pas grandi dans les mêmes villes, mais j’aurais pu rapper les mêmes rimes
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J’ai pas la même vie, la même daronne, mais j’aurais pu écrire les mêmes paroles
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Parce que la douleur est la même, ta peine est la mienne, on a connu la colère
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et la haine, on sait où ça nous mène
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On se croit différent, mais on se ressemble au plus profond de nous-même,
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y a qu'à voir comment le diable nous berne
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Il connait nos failles et nos forces, on a beau muscler nos pecs et nos dorsaux,
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nos cœurs sont brisés sous nos torses
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Voilà pourquoi j'écris des morceaux, pourquoi je boxe avec les mots comme LINO,
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Monsieur Bors
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J’oublie pas d’où je viens les nuits à traîner sous le porche, avec les anciens
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on a gravé nos noms dans la roche
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J’oublie pas les potes partis, la belle époque avec Le 3ème Œil au quartier,
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les blocks party
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Les nuits a errer sous les parkings, le parvis de Notre-Dame, coupé du monde je
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fume un autre gramme
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Je passe du rire aux larmes, la vie a parfois comme un goût de supplice,
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vas-y ressers-moi quelques gouttes suffisent
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Pour nous le chemin n'était pas balisé on a mis nos rimes dans les tympans |
Ils ont voulu nous canaliser, on danse au rythme des pimpons
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Boy c’est la guerre, boy c’est la guerre, amour et paix pour tout le reste on
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verra
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Boy c’est la guerre, boy c’est la guerre, amour et paix pour tout le reste on
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verra
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Les paroles sont universelles même en autarcie RMI, hé je rentre au studio
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comme au Colisée
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Chaque jour c’est mon anniversaire, crise existentielle face aux rookies j’me
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sens comme un surveillant du lycée
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De ma tour de Babel clair et j’ai dû choisir d’aller à l’essentiel et la misère
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a des choses à dire
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Bien sûr que je suis dans le thème, j’ai fait le signe j’ai fait le J,
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je reste bloqué dans le game un peu comme dans Jumanji
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Depuis le son des bandits j’ai trop tiré sur le bout de shit, et je vois le
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3ème Oeil et Saté qui font shi shi
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Et vas-y clique, salive moi et ma bande de marginaux, toujours sur la défensive
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pourtant j’suis pas Marquinhos
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Les mêmes thèmes, les mêmes scènes, les mêmes peines, les mêmes bats
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Les mêmes clics, les mêmes clacs, les civs donc les mêmes plaques
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Insolent et pas soumis, de l’usine à la chaine, de Besson à Kassovitz,
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de Taxi à la Haine
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Assis à la même table, tous ici ont marqué l'époque Affranchis
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Les chtars nous écoutaient au Virgin Méga Store
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La vie un film, ça te braque, pas de pardon, «Sanka t’es mort ?» |
«J'suis fatigué patron»
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L’histoire c’est nous fiston, marquer le rap français d’un (?)
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Imposer le verbe dans nos dictions
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L’histoire c’est nous je répète, la vie un long fleuve tranquille,
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chez nous c’est un Vieux Port un soir de tempête
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Pour nous le chemin n'était pas balisé on a mis nos rimes dans les tympans
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Ils ont voulu nous canaliser, on danse au rythme des pimpons
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Boy c’est la guerre, boy c’est la guerre, amour et paix pour tout le reste on
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verra
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Boy c’est la guerre, boy c’est la guerre, amour et paix pour tout le reste on
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verra |