
Date of issue: 23.11.2008
Record label: Because
Song language: French
Arabospiritual(original) |
On s'était dit que d’une manière ou d’une autre on y arriverait |
Et que malgré tout sur le rap on parierait |
Macadam dans l'âme, me sers de l’art comme une arme |
Ma cabane Le Havre si la France est un arbre |
En Normandie, tout est banal |
Si ce bled est un bananier nous en sommes les bananes avariées |
Une poignée de jeunes de quartier plutôt que les balles |
Placèrent les mots dans un barillet |
Coupent le canal Disney, voilà dix années |
Nos parents dissuadés par nos couplets designés |
Si Dieu l’accepte, artiste à perpète |
Sans vraiment connaître le sens des termes «auteur interprète «Indépendante est la manière l’Islam est la bannière |
Beaucoup disait qu’on s’ajoutait des barrières |
Mais bien plus fort que la consanguinité |
L’Islam est venu cimenter jusqu'à la plus petite cavité |
Appelle ça comme tu veux pour le plaisir |
Tantôt l’opium du peuple tantôt de l’hérésie |
Dans les récits prophétiques j’ai trouvé mon équilibre |
De quoi enchaîner mes démons avec les chapitres d’un Livre |
Elle est mon garde fou celle qui garde au garde-à-vous |
Mon garde boue quotidien si la Dounia est une autoroute |
D’un héritage paternel au nourrisson |
J’obtiens des gants de boxe et les trésors d’un prénom |
MÉDINE ! |
J’habite à 5000 km de cette ville |
Mais l'écho de son histoire résonne en moi comme un missile |
Comme une bénédiction une sorte d’armure invisible |
Qui m’a préservé du crime |
De toute manière je n'étais pas fait pour être gangster |
La moindre taffe sur un spliff m’aurait filé le cancer |
J’aurai chopé la cirrhose avec une gorgée de scotch |
Embrassé des tonnes de murs en pilotant des moto-cross |
La crosse à la ceinture je m'éclate un testicule à coup sûr |
Heureusement qu’on meurt pas de ridicule |
Ou je serai mort depuis des lustres dans un bus |
Encore gosse aux cotés d’un poste qui jouait Kriss Kross |
J’avais peut-être l'étoffe d’un bon boxeur |
Mais toute force de la nature possède les faiblesses d’un corps |
Frappe-moi le nez si tu veux l’effet de Sangoku |
À qui on sert la queue je serai KO à coup sûr |
À la moindre pichenette je pisse du bec |
Alors de Daddy Lord C j’endosse la partie poète |
Mon titre n'était pas sur un ring mais planqué sous des rimes |
Et de l’iceberg ma rage était la partie sous-marine |
Maritime seine c’est la qu’ma team sème |
Ses graines pour qu’un jour elles germent par dizaines |
Les médisants disaient que ça se terminerait dans deux ans |
Au final ça fait dix ans que ça doit faire deux ans |
Aucun ancien ne nous a pris sous son aile |
Aucun directeur artistique n’est venu nous signer sur son label |
Crier à l’aide même pas en rêve |
Écrire, une lettre, aux maisons de squeuds plutôt s’ouvrir les veines |
C’est tout le mental de la maison |
On partira le cœur léger sur l’estrade de la pendaison |
Et à raison d’un morceau par semaine |
On parsèmera les bacs d’un album par semestre |
Par semestre, par semestre, par semestre… |
Moi j’ai le mal du siècle |
Depuis qu'à Manhattan les tours jumelles ne décorent plus le ciel |
Sans vouloir romancer mon parcours officiel |
J’ai déposé ma plume au profit d’un retour spirituel |
Individuelle retraite au sein des mosquées de quartier |
Aucune scène, aucun concert viendra me perturber |
Un aller simple pour le voyage intérieur |
Afin de réparer les cœurs que la vie matérielle détériore |
Une éponge à la place de la mémoire |
Moi j’ai le cerveau perméable à toutes formes de savoir |
Ne souris pas j’ai des sourates sous les soupapes |
Et j’aspire à devenir un Livre Saint sur pattes |
Lorsque enfin l’envie de rapper me dépasse |
Moi en 2004 ma destinée me déclasse |
Premier album: c’est l’autopsie d’une catastrophe |
«Eleven september «seulement présent dans quelques stores |
C'était l'époque où les radios se prenaient pour Skyrock |
Où pour ouvrir les portes fallait paraître au top Ifop |
Mon pote, la rotation s’achète à coups de pub |
Mais le respect du public s’obtient à coups de plume |
Alors je n'écoute plus les ondes et leurs contenus |
Le game est une guerre dont l’issue est déjà convenue |
Les dés sont pipés par l’industrie friquée |
La profession pour les provinciaux est plus que cryptée |
On passe du groupe de quartier, au statut associatif |
De la société, au label qualitatif |
Géographiquement éloigné de la capitale |
S’avère au final être un bien beaucoup plus qu’un mal |
Mais est-ce un signe que malgré tout ceci |
Ma carrière se dessine et mon chemin se désigne |
En toute modestie c’est le conscient qu’on me destine |
Mes premiers sque-di se soldent en succès d’estime |
Les magazines se décident à nous citer |
Après le forcing bien connu des artistes de l’indé |
J’enchaîne les compiles freestyle et featuring |
Ma culture devient de la confiture de barbituriques |
En 2005 deuxième album en demi-teinte j’emprunte |
Les voix de la provocation pour tous les convaincre |
Et non les combattre avec un disque en forme de sabre |
Mais lutter contre soi reste le plus grand Jihad ! |
J’amène un message de paix derrière une épée |
Mes pieds dans le guêpier par les RG je suis épié |
Quand les khalifes sont sur les terrasses des cafés |
Moi j'écris comme un greffier de l’encre au bout d’une griffe |
Productif mais sans faire de l’alimentaire |
C’est tout le défi du R.A.P contestataire |
On sort des squeuds malgré les crises financières |
Afin d'éviter les diverses liquidations judiciaires |
Chaque sortie sauve les salaires |
D’aller bien ça n’a que l’air |
L’ensemble des banquiers s’alertent |
Les plus âgés s’endettent, sous les traites s’enterrent |
Que vaut l’argent devant la rage d’un groupe de jeune «déter»? |
Ajoute à ça quelques tensions familiales |
Qui nous répètent sans cesse que le rap n’est pas un boulot fiable |
Ajoute à ça quelques pressions d’imams |
Qui nous répètent que ne font pas bon ménage musique et Islam |
Maintenant je sais que le diable est dans le détail |
Que dans la division souvent se cache le Sheitan |
Alors je m’en remets à Dieu et à ses scientifiques |
Je suis un muslim qui fait de la black musique |
Pourtant je n’ai rien de black je suis tout pâle j’ai même du sang toubab |
Je ne suis ni Serigne Touba ni 2Pac |
Je n’ai que la barbe à Barry White |
Et puis j’habite Le Havre |
À l’embouchure de la Seine pleine de cadavres |
Je déclare mon profond respect aux leaders morts |
Et laisse une couronne de lyrics sur leurs lits de mort |
Do’a pour Malcom, Luther King et Massoud |
Sankara, Lumumba, Arafat Yasser |
Dîn Record humain chaque membre est vital |
Chaque organe a su se rendre inévitable |
D comme Déterminé |
I pour Islam |
N comme Nécessaire aux hommes aux enfants et aux femmes |
C’est de l’hostile gospel, de l’arabospiritual |
Des mots de velours écrits d’une main de métal |
Ma profession: gratter des textes sombres |
Déjà en gestation le prochain album c’est Protest Song |
Mais pour l’heure fini de chialer dans les chaumières |
J’arrive dans les charts avec la chance du chômeur |
Et pour le dire rien qu’une centaine de vers frères |
Sculptés dans le fer par L’Arabian Panther |
(translation) |
We figured somehow we'd make it |
And that despite everything on the rap we would bet |
Tarmac at heart, use art as a weapon |
My cabin Le Havre if France is a tree |
In Normandy, everything is ordinary |
If this bled is a banana we are the spoiled bananas |
A handful of neighborhood kids instead of bullets |
Placed the words in a barrel |
Cut off the Disney channel ten years ago |
Our parents dissuaded by our designed verses |
If God accepts it, artist forever |
Without really knowing the meaning of the term "singer" Independent is the way Islam is the banner |
Many said that we were adding barriers |
But much stronger than inbreeding |
Islam has come to cement down to the smallest cavity |
Call it what you want for fun |
Sometimes the opium of the people sometimes heresy |
In the prophetic stories I found my balance |
To chain my demons with the chapters of a Book |
She's my guard the one who stands at attention |
My daily fender if Dounia is a highway |
From paternal heritage to infant |
I get boxing gloves and the treasures of a name |
MEDINA! |
I live 5000 km from this city |
But the echo of her story rings through me like a missile |
Like a blessing a kind of invisible armor |
Who saved me from crime |
Either way I wasn't cut out to be a gangster |
The slightest hit on a spliff would have given me cancer |
I would have caught cirrhosis with a sip of scotch |
Kissed tons of walls while riding dirt bikes |
The butt to the belt I'm busting a testicle for sure |
Luckily we don't die of ridicule |
Or I'll be dead ages on a bus |
Still a kid alongside a position that played Kriss Kross |
Maybe I had the makings of a good boxer |
But every force of nature has the weaknesses of a body |
Hit my nose if you want the Goku effect |
Who we serve the tail I will be knocked out for sure |
At the slightest flick I piss |
So from Daddy Lord C I endorse the poet part |
My title wasn't in a ring but stashed under rhymes |
And of the iceberg my rage was the underwater part |
Maritime Seine is where my team sows |
Its seeds so that one day they germinate by dozens |
Backbiters said it would be over in two years |
In the end it's been ten years it must be two years |
No elder took us under their wing |
No artistic director came to sign us on his label |
Cry for help not even in a dream |
Write, a letter, to the houses of squeuds rather open your veins |
It's the whole mind of the house |
We'll leave with a light heart on the hanging dais |
And at the rate of one piece per week |
We will dot the bins with an album per semester |
Per semester, per semester, per semester... |
Me, I have the evil of the century |
Since in Manhattan the twin towers no longer adorn the sky |
Without wanting to romanticize my official career |
I laid down my pen for the benefit of a spiritual return |
Individual retreat in neighborhood mosques |
No stage, no concert will disturb me |
A one-way ticket for domestic travel |
To mend the hearts that material life wears down |
A sponge instead of memory |
I have a brain permeable to all forms of knowledge |
Don't smile I have suras under the valves |
And I aspire to become a Holy Book on legs |
When finally the urge to rap passes me by |
Me in 2004 my destiny downgrades me |
First album: it's the autopsy of a disaster |
“Eleven september” only present in a few stores |
It was the time when the radios thought they were Skyrock |
Where to open the doors had to appear at the top Ifop |
Dude, rotation is bought with ads |
But public respect comes with the stroke of a pen |
So I no longer listen to the airwaves and their content |
The game is a war whose outcome is already agreed |
The dice are loaded by the fricate industry |
The profession for the provincials is more than encrypted |
We go from the neighborhood group to the associative status |
From company to quality label |
Geographically distant from the capital |
Turns out in the end to be much more good than bad |
But is it a sign that despite all this |
My career is taking shape and my path is being designated |
In all modesty it is the conscious that I am destined |
My first sque-di end in success of esteem |
The magazines decide to quote us |
After the well-known forcing of indie artists |
I chain freestyle and featuring compilations |
My culture becomes barbiturate jam |
In 2005 second halftone album I borrow |
The voices of provocation to convince them all |
And not fight them with a saber disc |
But fighting against yourself is still the greatest Jihad! |
I bring a message of peace behind a sword |
My feet in the trap by the RG I'm spied |
When the Caliphs are on the cafe terraces |
I write like a clerk ink at the end of a claw |
Productive but without making food |
This is the challenge of the protest R.A.P |
Getting out of squeuds despite financial crises |
In order to avoid the various judicial liquidations |
Every exit saves wages |
To go well it only seems |
All bankers are on the alert |
The oldest go into debt, under the drafts bury themselves |
What is money worth in front of the rage of a group of young "deter"? |
Add to that some family tensions |
Who keep telling us that rap is not a reliable job |
Add to that some pressure from imams |
Who tell us that music and Islam don't mix |
Now I know the devil is in the detail |
That in the division often hides the Sheitan |
So I leave it to God and his scientists |
I'm a muslim who makes black music |
Yet I have nothing black I'm all pale I even have toubab blood |
I am neither Serigne Touba nor 2Pac |
I only have a Barry White beard |
And then I live in Le Havre |
At the mouth of the Seine full of corpses |
I declare my deep respect to the dead leaders |
And leave a crown of lyrics on their deathbeds |
Do'a for Malcom, Luther King and Massoud |
Sankara, Lumumba, Arafat Yasser |
Dîn Human record every member is vital |
Each organ knew how to make itself inevitable |
D for Determined |
I for Islam |
N for Necessary for Men Children and Women |
It's hostile gospel, arabospiritual |
Velvety words written with a metal hand |
My profession: scraping dark texts |
Already in gestation the next album is Protest Song |
But for the time being finished crying in the cottages |
I arrive in the charts with the luck of the unemployed |
And to say it just a hundred worms brothers |
Sculpted in iron by The Arabian Panther |
Name | Year |
---|---|
Les Contraires | 2007 |
Grand Paris ft. Youssoupha, Lartiste, Ninho | 2017 |
Contre Nous ft. Youssoupha, Medine | 2012 |
KYLL ft. Booba | 2018 |
Don't Panik | 2008 |
FC Grand Médine | 2020 |
Le prix de la vérité ft. Medine | 2009 |
Madara ft. soolking | 2018 |
Viser la victoire ft. Medine, La Fouine | 2009 |
PLMV ft. Kery James, Youssoupha | 2018 |
Guantanamo | 2004 |
Bataclan | 2018 |
Global | 2017 |
Rappeur de Force ft. Medine | 2006 |
Apprentissage ft. Medine, Tunisiano, Sinik | 2020 |
Prose élite | 2017 |
Exomédine | 2020 |
BEZOIN | 2019 |
Code Barbe | 2008 |
Ils veulent savoir pourquoi ft. Medine | 2011 |