Je voudrais qu’on arrête de m’parler d’avenir
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Il fait si peur, il fait si froid dans ma tête la nuit
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Je m’ennuie, je voudrais quitter mon corps, enfin être libre
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Mes sourires sont les esclaves de mon savoir-vivre
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J’ai ouvert la cage à mon corbeau noir sous le clair de lune
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Il m’a chuchoté des mirages et m’a prêté sa plume
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Je voudrais partir d’ici si personne ne comprend
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Car j’ai moins peur du vide que de faire semblant
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J’veux pas de vos vies inintéressantes et artificielles
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Finir avec les mains rongées par le liquide vaisselle
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Je veux pas de la petite maison au gazon bien tondu
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Je voudrais pas être moi et quelqu’un d’autre non plus
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Les gens de mon âge sont ridicules mais c’est pas de leur faute
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On grandit pas, on remplace juste la cour de récré par une autre
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Alors faites votre spectacle de menteurs et d’idiots
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Je m’occupe d'éteindre la salle et de fermer les rideaux
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J’ai des aiguilles dans le cœur, s’il s’arrêtait de battre ça ferait moins mal
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La tête dans la baignoire j’entends une voix qui chuchote: «Rejoins-moi»
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Mes jours sont amers, mon visage en atteste
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Les minutes sont acides, elles me lassent, elles me blessent
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Qu’on me lâche, qu’on me laisse pour quelques milliers d’années
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Je voudrais prendre la pause, qui ne finit jamais
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On est tous en sursis
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La fin est la même pour tout le monde, je prendrai juste un raccourci
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Et je souffre de décevoir tous ceux que j’aime, j’ai plus de peur que de la
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peine
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J’suis jeune mais vieux dans le fond j’suis creux, y’a que du verre dans mes
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veines
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Qu’elle m’apporte de l’autre côté et qu’on m’y laisse
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J'écris un mot au cas où, par politesse
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L’avenir c’est un mur qu’il faut casser à mains nues
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S’accrocher, forcer, et monter pierre par pierre
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Le futur c’est un mur qu’il faut briser à mains nues
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Mais j’suis même plus sûr de vouloir voir ce qui se passe derrière
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Quand le temps s’efface, qu’apparaît la glace
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Que les larmes vident le corps
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Il faut que tu saches, si tu tournes la page
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Que dehors on t’aime encore
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Je sais que tu voudrais être autre part (autre part)
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Je sais que tu voudrais être autre part (autre part)
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Je sais que tu voudrais être autre part (autre part)
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Je sais que tu voudrais être autre part (autre part)
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Je voudrais faire fondre ton cœur de glace, et briser ta carapace
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Mais j’suis juste là, j’peux pas faire le combat à ta place
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On pourra fêter la victoire, danser sur le bouclier
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Je sais que tu penses aux autres, mais pour une fois oublie-les
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Et je connais tous tes doutes, on a fait une partie de la route ensemble
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Si tu m'écoutes je voudrais qu’un jour tu puisses m’entendre
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J’aimerais te détendre, te voir sourire devant la glace
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Fais-le, fais-le au moins pour ceux qui rêvent d'être à ta place
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Et moi aussi j’emmerde les gens et j’me sens mieux quand je ferme les yeux
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Je vais pas dire que je te comprends mais ce soir j’essaye un peu
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Sensible, on est petits et dans la foule tout devient flou
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Regarde dehors, j’suis sûr qui en a plein des comme nous
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Je voudrais que tu jettes tous tes affaires, qu’on parte seuls, tourner en
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ville, rire à l’autre bout de la terre, quitte à faire des erreurs
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Juste découvrir la vie
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Réagis, tu peux me frapper, me claquer si t’en a envie
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Monte dans ma caisse on va s'éclater, aller draguer toute la nuit
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Réponds-moi, le froid me paralyse
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Si tu prends ton billet pour ailleurs, moi j’me glisse dans ta valise
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Le regard noir, je sais que tu fais les cent pas
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Mais j’te jure si tu sautes on s’retrouve en bas
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Ce putain de monde on va le croquer trouver ce qui nous planque
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Ce qu’ils ont pas fait on va le faire, quitte à inventer ce qui nous manque
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Je garde la face mais j’ai eu du mal à lire ta lettre
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Surtout le passage où tu voulais disparaître
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Donc arrête, arrête, respire, enlève ton épine
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Savoure le battement de ton cœur qui vient faire trembler ta poitrine
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Ouvre la fenêtre, observe l’hiver et le printemps qui s’enlacent
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Couvre toi du bruit des rires qui s'évaporent des terrasses
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Profites d’en bas et casse le grand barrage
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Nos rêves d’enfants méritent vraiment de prendre de l'âge |
On ira prendre le large et je t’aimerai comme tu les as détestés
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Mais si tu t’en va, j’ai plus de raison de rester
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Quand le temps s’efface, qu’apparaît la glace
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Que les larmes vident le corps
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Il faut que tu saches, si tu tournes la page
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Que dehors on t’aime encore
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Je sais que tu voudrais être autre part (autre part) (ailleurs)
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Je sais que tu voudrais être autre part (autre part)
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Je sais que tu voudrais être autre part (autre part) (ailleurs)
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Je sais que tu voudrais être autre part (autre part)
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Quand le temps s’efface, qu’apparaît la glace
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Que les larmes vident le corps
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Il faut que tu saches, si tu tournes la page
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Que dehors on t’aime encore
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Je sais que tu voudrais être autre part (autre part) (ailleurs)
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Je sais que tu voudrais être autre part (autre part)
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Je sais que tu voudrais être autre part (autre part) (ailleurs)
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Je sais que tu voudrais être autre part (autre part)
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— Non, quand vous êtes en studio vous faites de la qualité, vous êtes pas
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bridés par le stress, vous êtes pas stressés pendant l’acte en fait
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— Ouais ouais
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— En fait c’est comme nous les footeux, on est stressés avant, on se met une
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pression de dingue avant les matchs mais une fois que le coup de sifflet…
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— Ouais ouais c’est ça
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-Tu penses à rien et tu vas à fond voila, c’est un peu le même style
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— Ouais ouais
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— Sauf que là j’ai l’impression que ça vous bouffe trop, ça vous bouffe trop |