Elle voulait voir l’eau derrière la pluie
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Ou au moins le monde derrière la vitre
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Elle avait pas assez d’une planète
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Elle s’inventait un système dans lequel elle était un satellite
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Elle voulait voir d’autres couleurs
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Celles que les mots ne peuvent pas décrire
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Sentir les odeurs des humeurs
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Celles que les Hommes ne veulent pas écrire
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Elle était toujours au conditionnel
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Toujours partante pour un voyage loin d’ici
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Elle voulait être ce doute éternel
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Que les courants d’air et que le vent dissipe
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Elle voulait mourir et être immortelle
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Etre amoureuse sans devoir aimer
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Elle voulait connaître le poids de son âme
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Pour s’en débarrasser
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Elle voulait être libre
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Il savait qu’il était pas comme les autres
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À peine le bas de sa porte passé
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Différent d’ailleurs, «les autres», lui, c'était comme ça qu’il nous appelait
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Il voulait plus d’horaires mais avait gardé sa montre
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Il y réglait les heures qu’il voulait vraiment vivre
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Il voulait un ami dans chaque pays du monde
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Et connaître les histoires, celles en dehors des livres
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Il y croyait, en cette humanité qui se comprend
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Avec des guerres d’amour et des morts de rire
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Dans chacun de ses doutes, il avait confiance
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Il aimait chanter le silence et dessiner le vide
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Il voulait le goût du frisson sans une seule peur
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Il avait trop d’amour pour un seul cœur
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Il voulait une grande fable
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Savoir si il y a autant d'étoiles que de grains de sable
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Il voulait être libre
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Tout le monde veut être libre
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Personne veut être seul
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Pas d’ordre à donner ou à recevoir
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Personne à faire rêver ou à décevoir
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Rien n’attendre des autres, pas d’espoir
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Ni petits matins, ni grands soirs
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J’avance
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La liberté c’est de l’offrir à quelqu’un
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La liberté c’est aimer
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Personne ne m’a forcé
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Je n’appartient à personne sauf à ceux où à celles que j’ai choisi
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La liberté c’est de choisir au milieu de ces inconnues celle avec qui partager
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ça
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L’inconnue
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Elle marchait et courrait
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Elle courrait et marchait
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Se croisait à rythmes différents
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Tout le monde a peur d'être soi même
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De ses erreurs, mais pourtant il faut vivre, ça vaut le coup
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Plonger, avancer, trébucher, hésiter, trembler
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C’est ça qui est beau
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Devenir soi même
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Tu dis pas je transcende les interdis
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Tu dis j’avance
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Tu dis rien d’ailleurs, tu penses
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Vas-y, saute
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Vas-y ouvre grand tu t’en fou
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Aller go les oiseaux go
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Aller vole, vole gamin, vole, vole
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On veut tous voler dans nos rêves personne veut marcher
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Et puis on se réveille avec nos pieds, on est déçus
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Et puis y’a ceux qui s’en foutent pas contre toi, pas conte nous
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Qui s’en foutent parce qu’ils savent que c’est déjà miraculeux d'être là,
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d'être debout
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C’est déjà une telle chance
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Une telle chance |