| On bloque tard le soir les yeux mi-clos
|
| Les poches vides, arrivées de kilos entourés de minos
|
| La rue me berce au rythme des sirènes affolées
|
| Samu et Police sont de sortie pour le balais
|
| File moi une latte enfoiré !
|
| Ces putains de gosses avec qui je traine auront vite fait de mal tourner
|
| Je connais le film enfermé dans le cycle
|
| Ce putain de shit rend lucide à perdre la bille
|
| A 40 piges qu’est-ce que je fous au milieu des kids?
|
| Coincés dans la tise, nos futurs, le trottoir c’est le Ritz !
|
| Alimentation glauque, le spot, dealer entre potes
|
| Histoires de meurtres et de coke
|
| J’ai brassé les billets, côtoyé les piliers, vécu le crime sans me soucier
|
| Mais ma roue a mal tournée
|
| Les petits m'écoutent et se voient au sommet
|
| Derrière l'écran de fumée, la vérité, je suis toujours là à glander. |
| (Et ouais)
|
| On a érigé en stars des modèles minables
|
| Les mineurs vont au charbon, mode «Germinal»
|
| Désolation, désir d'évasion
|
| Cloué au sol planté, mauvaises relations
|
| On a érigé en star des modèles minables
|
| Les mineurs vont au charbon, mode «Germinal»
|
| Désolation, besoin d'élévation
|
| Personne ne décolle de ce terminal
|
| Posté au coin de la rue, là où les chiffes s'échouent
|
| Où glissent mes shoes, évite les shoot
|
| Dévisse les coudes, ceux qui brisent les couilles t’entends?
|
| Et la Police déboule, les bandes rivales se toisent et mobilisent les troupes
|
| Pendant que les voisins de palier économisent des couches
|
| Les revers du sort renversent la coupe
|
| Quand les tordus la relèvent c’est que le Démon y sert sa soupe
|
| On y connait les escaliers, les coins, les porches
|
| Pas les hommes, maintenant c’est la règle, on s’en bat des autres
|
| Je ne peux pas être de ce que les mômes encensent
|
| Et finir est impensant comme les étoiles de mon enfance
|
| Faire du mal aux autres, escroqué les potes
|
| Sans surprise un gars te mettra une lame aux côtes
|
| Le balais de la vie donne son pire gala
|
| Ce n’est pas sans danger quand on veut voir le nirvana
|
| On a érigé en stars des modèles minables
|
| Les mineurs vont au charbon, mode «Germinal»
|
| Désolation, désir d'évasion
|
| Cloué au sol planté, mauvaises relations
|
| On a érigé en star des modèles minables
|
| Les mineurs vont au charbon, mode «Germinal»
|
| Désolation, besoin d'élévation
|
| Personne ne décolle de ce terminal
|
| Posté au coin de rue, là où tout se passe, parmi les couche-tard
|
| Et les faux amis les mains salies par les coups de crasse
|
| Lunettes noires et nuit blanche
|
| Genre, les types souhaitent bonne chance puis sorte un carré d’as en trichant
|
| Instinctif à 15−20 piges tu te fais des films
|
| T’imagines plein plein de fric
|
| Et ça t’inspire tout à grande vitesse
|
| Première classe, tu veux ton billet pour ce train de vie
|
| Tu vois des liasses épaisses comme des rouleaux de P. Q
|
| Mais parle pas de retraite au numéro de sécu
|
| C’est la démerde, trop étourdi par les drogues
|
| Ébloui par les chromes sur la B. M
|
| T’oublies les anciens qui regrettent leurs choix
|
| Au départ ils ont fait le même rêve
|
| Ils vivent le même cauchemar, toujours en bas de l'échelle
|
| Habités par la fatalité, écrasés par le poids de l'échec
|
| On a érigé en stars des modèles minables
|
| Les mineurs vont au charbon, mode «Germinal»
|
| Désolation, désir d'évasion
|
| Cloué au sol planté, mauvaises relations
|
| On a érigé en star des modèles minables
|
| Les mineurs vont au charbon, mode «Germinal»
|
| Désolation, besoin d'élévation
|
| Personne ne décolle de ce terminal |