Song information On this page you can find the lyrics of the song Piqûre de rap, artist - Mysa
Date of issue: 10.10.2018
Piqûre de rap |
Avec le temps qui passe, j’suis d’ces gens qui s’lassent |
J’ai besoin d’une piqûre de rappel |
Ça part en vrille, quand tout est sans raison |
Et ça nous procure de la peine |
Le ghetto s’perd, et le rap le saigne |
Faut dégager ces ordures de la scène |
Plus on vit, plus l’homme est sans raison |
A besoin de sa piqûre de rappel |
Il y a plus de doigts sur les claviers, que de pas sur les trottoirs |
C’est bien dur de vous revoir sur les pavés, si vous saviez |
Vos clashs cybernétiques, pas l’temps pour vos bassesses |
Qui veut m’soulever passe le permis CACES |
Savoir rimer n’est pas la poésie, faudra s 'y faire l'équipe |
Avoir des principes hermétiques ou une vie d’ascète |
Tous bloquent à l'âge de pierre |
Pleins d’mauvais potes, mauvais partenaires |
Qui commencent par un pack de bières, finissent en acte de guerre |
Pas là pour battre le fer dans des causes inutiles et vaines |
Pendant qu’j'écris, le plus rageux d’entre eux mutile ses veines |
Servir à c’monde, c’est ça qui m’fait lever l’matin |
J’suis pas en train d’crever d’la faim alors aucun levier n’m’atteint |
Chaque heure qui passe, remercie l’tout puissant |
On n’est pas omniscient, avec nos omissions on devient des zombies chiant |
Va faire tes obliques en restant désobligeant |
Moi j’deviens OVNI quand j’ressors les mots piquants devant ces veaux qui |
chantent |
«Haïr» est bien le sentiment le plus facile à lacher |
Dommage qu’on n’puisse pas mettre les coeurs dans les machines à laver |
Tant d’rappeurs ramassent les sayates à la pelleteuse |
Ils touchent le fond puis à la pelle creusent |
Oui les poubelles de l’histoire sont pleines à craquer |
Et les rues deviennent sales depuis qu’certaines s’mettent à rapper |
La poésie est un couteau, combien l’utilisent pour ses vertus |
Ils nous croient pas quand on leur dit qu’gratter des vers tue |
J’piétine les tendances, la mode, j’en ai plus rien à foutre, j'écris mes règles |
J'écris pour n’pas détruire mes nerfs, j’me dois d’les faire déprimer mec |
Tu crois qu’j’ai trimé sec pour rimer ou écrire mes textes? |
J’ai juste à m’concentrer sur deux/trois trucs qui m'énervent |
Les yeux qui brillent, ils font d’la trap, ils rêvent du disque d’or |
Ils violent, ils tuent, ils braquent mais ils veulent pas manger une cuisse de |
porc |
Fais toi plaisir cousin, c’est Satan qui régale |
Quand tu mangeais la chair des frères, tu t’es pas senti végan |
J’suis qu’un passant qui dégage, j’pourrais mourir à la seconde même |
Faut qu’on plaise à Dieu, au second plan à ceux qu’on aime |
Ouvrons des centres, l’autotune est bien une drogue dure |
S'égarer sur YouTube devient une torture |
J’ai mal au crâne, sur l’encéphalogramme, c’est un mégalo-drame |
On regrette l'époque de Manau grave |
Toutes ces sonorités qui frappent sur nos brèches, les plus basses |
Réveillent les bas instincts, ouvrent les corps, et Belzébuth passe |
Tu piges pas? Fais des recherches, Google It, laisse moi kicker ça |
Respecte les anciens, la famille et les avis des sages |
J’vais battre le fer comme dans Val de Fensch |
Envoie des salves de flèches, termine l’instru' avec une balle de seize |
J’freestylais en radio, t'étais avec tes couches |
C'était la MPC, la SP12, la haine des hnouchs |
Dure époque frère on a fait les 400 coups bas |
Dans les boites d’intérim on prenait des accents tous-bab |
Bico, c'était sur l’front, on avait rien d’exotique |
On était fortement handicapés comme bien des autistes |
A peine un brin d’ego-trip, j’ai développé l’esprit contestataire |
20 piges plus tard, regarde s’te plaît dans quelle bêtise on laisse la Terre |
Père de famille, pas l’temps d’perdre ma vie |
Même si j’connais les quartiers d’Metz l’ami mieux qu’le maire de ma ville |
C’est pathétique, pour rester droit, on s’désociabilise |
Le bruit, la foule rend dingue et tous nos héros s’avilissent |
L’hystérie collective, c’est cette vie qu’on esquive |
Y’a plus rien de comestible et les artistes développent un esprit domestique |
De quel progrès tu parles quand tu défèques dans l’eau potable |
Quand tous font les canards quand ça raquette dans l’autocar |
Ah; peu de vaillants: anciennement, on montait à cheval |
Quand tu parles de loyauté ils t’voient tous dans un monde théâtral |
J’attends l’prochain président I. A conçu par Google |
On s’coltinera ses électeurs car on vit pas tout seul |
A ce rythme là, le monde sera vite fini |
L’humanité se stérilise avec un jean skinny |
J’suis pas d’la partie quand tu m’parles des doctrines du nouvel âge |
Démons hommes et Djinns travaillent dur pour faire de nous des lâches |
L’humain est faible, il en a assez d’prier |
Déçu, vu qu’il attendait du ciel un lâché d’billets |
J’verrai pas l’marché s’plier, votre liberté se motive par l’usure |
Et y’a un barbu sûr qui t’a appris à marcher vrillé |
Faire des Omras sur Instagram, défaillance d’attention |
Nouvelle croyance, invention, on en parle ou bien c’est pas grave? |
Ça tourne pas rond, et c’qui est sûr c’est qu’la Terre va trop vite |
On veut t’apprendre à douter d’toi comme un hermaphrodite |
A qui tout cela profite? Quand l’cerveau s’atrophie |
Face à ces atrocités, frérot soit j’agis ou j’en ai déjà trop dit |
J’jette quelques rimes de ma caverne puis replonge en ermite |
Y’a trop d’plomb dans l’air libre, y’a trop d’monde en berline |
Tu seras fiché si tu veux vivre comme un ascète |
Et sur la toile, on va t’piéger comme un insecte |
Au pays des droits de l’homme qui veut ton âme, jusqu’aux confins du globe |
Démocratie, quand elle te tient, dis-moi combien tu gobes de mensonges? |
Pour l’utopiste, comme j’ai l’air défaitiste |
Que les RG méditent sur les bêtises du clan LGBTiste |
On refera pas l’monde, et il se découd fil par fil |
C’est l'épilogue d’une histoire triste, du plus sale film |
T’es trop ceci, t’es pas assez cela … polémique et novlangue |
On sacrifie nos âmes, j’viens limiter l’offrande |
Ça porte les pêchés de tous les peuples avertis |
Même ton Imam te sort des prêches extraverties |
Ils cherchent le combo, le déluge les pluies d’pierres |
Qui survivra pour nous ramasser à la p’tite cuillère? |
Ici tout doit s’payer jusqu'à ta place au cimetière |
Mais le pire est insidieux, c’est tout c’que t’associes, fier |
T’as trouvé ta voca-tion, peut-être la vie d’avocat? |
Ou la vida loca? Puis tu vis d’alloca-tion |
Tu trouves ta voie, tu perds ta religion, c’est ça la vie? |
On s’tue la santé pour l’système, on meurt d’une maladie |
Revois ça d’près quand d’autres s’font massacrer, un mois sacré |
J’mesure mon empathie, quand j’analyse ce qu’en moi ça créé |
J’me sens parfois trop lâche, j’me sens parfois trop bête |
J’vis comme un acrobate, et pas comme un prophète |
Avertisseur, j’ai mérité l’indic |
Fiché jusqu’aux oreilles, je sais qu’y’a pas plus traitre qu’une vérité bien |
dite |
Sheytan fait des avances, combien on médité l’invit' |
Ou édité un titre puis un album en croyant kicker un feat' |
Seulement, évite toute chose qui t’aspire, et si prose elle t’inspire… |
Fais qu’la cause soit un kheir |
J’parle au mur, mais pas comme nos ministres à Jérusalem |
Dévasté comme les rues d’Alep, j’suis plus à même de narrer l’histoire la plus |
amer |
Ton fils a deux parents il s’comporte comme s’il n’a plus sa mère |
Au pays des carences, l'éducation se fait avec des écrans tactiles |
Et cette plaisante pratique est une croyance factice |
De la transhumance au transhumanisme |
J’me défends sur ma ligne, les amis trahissent lorsqu’on les pense unanimes |
Oui déclassons les plus classieux cousin, pour la justice, faudrait vacciner |
d’force Agnès Buzyn |
J’pourrais pas faire plus simple, respect aux frères qui placent pas Dieu |
derrière leur N+1 |
Satan a d’vieilles ruses hein |
Tu parles de drogues, d’euros, d’investissements |
C’est c’que t'écoutes qui te programme neuro-linguistiquement |
Sans émotions, t’en as les yeux trop secs, là où tes vœux s’protègent |
Les hommes s’habillent en femmes, et la bouffe contient des œstrogènes |
Vos dissidents c’est un peu comme les enfoirés |
Des gros dalleux racistes dans l’fond qui s’retrouvent en soirée |
Montagnes d’idées foireuses… Moins de principes que dans une loge Maco |
Dans ce genre d’asso' aux mondanités scabreuses |
J’remercie Dieu d'être né en France, mais j’ai besoin d’une porte de sortie car |
j’affronte des hordes sordides |
Prennent ton cliché et l’sortent de l’ordi pour te jeter des sort de morbides |
Comme le Lord Voldemort oui |
Ça devient banal d'être noyé dans ce genre de modes oui |
Des va-nu-pieds en mode dollars trust |
On s’retrouve avec des beurettes oranges comme Donald Trump |
Et y’a les mêmes en Jilbab, mais qui crèvent l’envie d’plaire |
Ces schizophrènes t’aguichent quand tu t’promènes en ville frère |
On n’a pas usurpé notre réputation bipolaire |
Vie trop laide de mytho, l’air de rien y’a que du pipeau merde |
C’est l'égrégore, en vérité chacun fuit la belle vie |
Trop négatifs, on s’tire dessus comme à Philadelphie |
De la rue au Jihad, Bryan prend le fusil à Raqqa |
Sans jamais penser par lui-même dans cette usine à vacarme |
Feu les rêves gisent enterrés dans la cour |
Tous empêtrés dans la boue, à force d’errer dans l’amour illusoire |
Pincé dans n’importe quel piège à souris |
Tu veux jouer les insoumis mais l'état n’fera pas d’insomnie |
Tout est sous contrôle comme au terminal C |
Le seul droit qu’il t’restera ce sera le permis d’acheter |
Vu qu’on termine achevés, comme dans Germinal khey |
J’puise mes dernières métaphores, t’envoies une paire d’images vraies |
Ici c’est tout dans l’apparence |
Les millions d’vues vont coûter cher le jour où ce s’ra tout dans la balance |
Et ça court dans l’avalanche sans mesure de nos actes |
Il plane un gros nuage au-dessus de nos âmes, on sera déçus de nous sah |
La piqûre de rappel procure de la peine, c’est vrai |
Très peu veulent s’en sortir, beaucoup sont à peine sevrés |
Dans ce combat des haines, laisse brailler les racistes, ils parleront jamais |
plus que leur ADN |
Leurs vœux pieux dans la Géhenne même |
Nationalisme ou mondialisme, c’est le Jahanam |
Le meilleur ennemi de la démotratie, c’est elle-même |
Elle mène ses guerres, récolte la misère qu’elle sème |
Donc sa démographie est pèle-mêle |
Stoppe les guerres au lieu d’stopper les migrants |
T’enterres les morts mais faut bien trouver où stocker les vivants |
Les discours débilitants occultant les causes évidentes |
C’est un nuage de fumée pour faire des procès clivants |
J’m'éclate avec les fachos, car pour eux, une bande de cons qui s’tapent |
C’est le grand remplacement, ou l’début d’la grande Reconquista |
La question ce n’est pas «Quel sens va prendre ta vie ?» |
Mais «Combien d’attentats faut pour te rendre Charlie ?» |
Si t’es pas sur tes appuis, et que ta garde n’est pas verrouillée |
Alors prépare ta dérouillée, et n’compte pas sur tes amis rouillés |
Le cerveau embrouillé, le cœur enrayé par une peur chronique |
Nourris par les perfusions émotionnelles qu’on leur prodigue |
On patauge dans le streaming au service du pouvoir |
Ça faire sourire ceux qui connaissent tous les vices de couloirs |
Pas d’respect pour les politiques, et leurs réseaux d’privilèges |
Qui violent à prix vil des enfants entre pédo-criminels |
Tu vas t’réveiller quand? C’est pas très élégant, et t’es qu’un lâche si |
malgré c’que tu sais t’as raccroché les gants |
Laisse pas ton gamin sortir seul ou approcher les grands |
Si un drame arrive, t’auras droit à un procès écran |
Viens pas m’parler de c’qu’il faut pas qu’je cite |
Cacher la vérité c’est haram, pire qu’un pack de 6 |
Oui c’est qu’du rap mais j’vais vous chercher là où vous êtes restés perchés |
T’es sur écoute? Laisse-les s’faire chier |
On a tous un grand frère mal intentionné dans notre phone |
Des milliers d’drogues de synthèse à consommer dans d’autres formes |
Bien sûr que d’autres entités ont trop zoné dans notre corps |
Il serait temps d’vous en rendre compte avant d’sombrer dans votre mort |
Avec le temps qui passe, j’suis d’ces gens qui s’lassent |
J’ai besoin d’une piqûre de rappel |
Ça part en vrille, quand tout est sans raison |
Et ça nous procure de la peine |
Le ghetto s’perd, et le rap le saigne, faut dégager ces ordures de la scène |
Plus on vit, plus l’homme est sans raison, a besoin de sa piqûre de rappel |